tag:blogger.com,1999:blog-29057785296701267782024-03-21T21:14:28.854-07:00JASS LIFEÊTRE VIVANT C'EST TOUS LES JOURS IMPROVISER !Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.comBlogger81125tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-13277656945079047252012-04-20T05:42:00.004-07:002012-07-24T03:03:34.441-07:00RIO Blues - Invitation au voyage.<b><i>LEAVING PARIS...</i></b><br />
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«<i> Le desespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l’appelleront "Bonheur" </i>».<br />
L. Ferré.<br />
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Les grands voyageurs sont des amoureux en exil. Mes musiques de départs ont toujours ces imperceptibles saveurs de l'inexploré. <br />
Perle des notes de pluie sur les hublots aéroplanes. Chante, tout en bas, des vieux airs de Paris. En crêpe de Chine, comme un chagrin d'asphalte, un jazz - dans le noir – cherche sa note perdue. On croirait voir une de ces boules neigeuses pour enfant qu'on aurait oublié de secouer. Dessine des motifs cristallins, mauves aux couleurs fanées... Ô voyages, comme vous fûtes sages de si bien nous consoler. Parce que quitter ce que l'on aime c'est parfois s'en rapprocher ; le toucher de la mémoire, le sublimer. Un peu comme une chanson à rejouer, la longue trace enivrante d'un parfum emprunté. Laisser glisser les souvenirs, les empaqueter de rêves... Sans fuir. Juste partir. "Là, tout n'est qu'ordre et beauté. Luxe, calme et volupté".<br />
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<i><b>ROUGE BRESIL (Cour de langue).</b></i><br />
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Il est minuit à Rio. Paris s'éveille : il est cinq heure.<br />
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<i>Vergonha ! </i>Non, je ne comprends pas grand chose au portugais... ça s'entremêle de lumineuses consonances latines, ça bourdonne, ça chante, ça zigzag tout azimut, ça ne s'arrête jamais.<br />
Le brésilien c'est différent. Il est venu à moi sur la pointe des pieds. M'a enlacé de sucre roux. L'a fait délicieusement cuivrer, en surface, couleur pain d'épice. Puis, lui a donné le goût, la consistance et l'équilibre d'un caramel salé. Cette langue s'adresse à la plus belle part de moi, à la plus sèche, la plus libre. À celle qui ne veut ni bassesse ni ritournelle, mais l'éclat étourdissant de l'Instant.<br />
Le brésilien, je le comprends au delà des mots... Sa musique de vagues liées guide mes sens. Moi, tenant bon sur ma barque, entre pétoles et tempêtes. Je suis le tempo décalé... chavire, m'éloigne, et reviens au galop ternaire des grandes marées. Ses intonations ont des relents spontanés, sans étiquettes, sans fonctions ni visages. Son identité métissée dépasse le simple langage ; j'ai comme l'impression qu'il définit un mode de vie. S'écoute des yeux. Envoute. Je m'en éloigne. Ne veut pas l'apprendre. Puis, sans comprendre pourquoi, me retrouve dans ses bras, alors remplit d'une croyance impie. Demain, Tania Maria me donne un cour... <i>Felicidade !</i><br />
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C'est cette diction qui m’entraîne. Migraine. Je me souviens de ce coup de foudre pour la voix de João. Ses claquements de langue sur le palais, sa respiration tourbillonnante, le renflement nuancé de ses cordes, et ses longs chuchotements psalmodiés. Des images du mythe d'Orphée inscrites dans la vie quotidienne des favelas. Jobim & Moraes. On sort du cinéma pour retourner dans ses rêves. On revoit la couleur orange – au dessus de la baie – chaque fois que l'on ferme les yeux. La Bossa à venir serait une déferlante de jeunesse et de liberté. A Rio, Dieu a même fait construire sa Cité.<br />
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Toutes les musiques qui ont servi de fondations, de tremplin ou de planche de salut, on les connait de loin mais ne les écoute plus. Peut être rêvons nous de les oublier pour pouvoir retomber, aussi intensément, amoureux d'elles. Cours camarade, le vieux monde est derrière toi !<br />
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<i>L'enfance de l'art est un lever de soleil</i>. Une mélancolie profonde berce les mots de Cartola, de Lucio Alvès ou d'Elis Regina. J'aime tout de cette époque. Dick Farney, Paulinho da Viola, Elizeth Cardoso. Cette même lumière se dépose sur leurs notes en forme de fesses. Un joyau brut inexplorées, sans arrêtes. Vertigineux voyage, tu vagabondes sous la forme d'une pensée sonore. Ne cesse de t'élever, de saturer mon coeur d'une si rugueuse douceur. Tu susurres l'harmonie et le point d'orgue. La beauté du monde à mon esprit révélé. Un lyrisme. Une voie lactée. Mon herbier de sons insuffle, dans chaque soupir, un mot précis sur ce doucereux sentiment. <i>Saudade</i>. Un mot d'orage, aussi minéral que volcanique. Cette musique est le sourire du déluge. Une poussière dans l'oeil. La destruction de l'amour, si tendrement violente. <br />
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Et puis, le regard d'un homme blanc qui apprivoise cette sauvage danse samba. "<i>Teus olhos são duas contas pequeninas qual duas pedras preciosas que brilham mais que o luar</i>", lui dit-il de toute sa Bohême désargentée. <i>Rouge Brésil</i>, tu m'as conquis. Ta musique, elle s'attend. Et puis, quand on l'entend. C'est trop fort, comme un alcool au milieu du désert. Ta musique, elle se prend, se déshabille, se baigne, se tâche. Carnavalienne volupté.<br />
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Les vents du large poussent vers la Nouvelle-Orléans la cannelle et le piment. C'est sur cette terre, d'où pullule l'espoir, que le jazz vint - aussi - se métisser. Tout guidé qu'il était par ces grands territoires solitaires. Enfante une recette magique. S'installe au soleil. S'harmonise d'une autre cadence de vie. Allez loin c'est s'affranchir. Allez loin c'est revenir, vers la source de l'âme qui coule en eau vive.<br />
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Si la musique brésilienne est indissociable de la Bossa... à pleins poumons, je repense aux anciens Carimbos indiens, au joyeux pleurs du petit <i>Chorinho</i>, Lundu et Modinha. J'entends encore ce lointain Rio blues de la baie fleurie et cette folle samba des arrière-cours. Ma nostalgie de cette époque réside sur une carte postale. Quand le temps et le lieu étaient parfaitement unis.<br />
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La caresse de la note inédite, du tempo chancelant. Défiant l'impossible, recouvrant la page noire. Ces mélodies de l'extase – palettes jubilatoires – représentent l'irradiation. Icare brûlant ses ailes de papier. Toute la musique du Brésil est une élégante chute vers le haut.<br />
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Et demain ? Demain ! Demain...<br />
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<i>Q'est-ce ? J'arrête !</i><br />
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<i>Para Gabriella.</i><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/DS9aDjShm8A" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-13327988653378448602012-03-23T07:04:00.005-07:002012-03-24T19:08:01.032-07:00Afternoon with Gil Scott-Heron... " I'm new here "<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUhDRtFa7xKy1lLd9XBTAE6dcgjTPq4UfvuVIAZLU8Ed3kcFEvDxVwvZYdcAbbtP2THqjcpjK9trAjp5fQXKMJJ3_xpWTJXHDR3r5y_Rw71UdH7c0SKTwL2_k5DE3x0J6cfBD640ZAwls/s1600/G-Scot-Heron.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="427" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhUhDRtFa7xKy1lLd9XBTAE6dcgjTPq4UfvuVIAZLU8Ed3kcFEvDxVwvZYdcAbbtP2THqjcpjK9trAjp5fQXKMJJ3_xpWTJXHDR3r5y_Rw71UdH7c0SKTwL2_k5DE3x0J6cfBD640ZAwls/s640/G-Scot-Heron.jpeg" width="640" /></a></div><br />
Tout le monde en a parlé. Je me suis tue. Je ne souhaitais – ne pouvais – pas, m'exprimer à chaud. Comme si, résigné, je me préparais déjà à sa disparition, que j'en avais déjà pesé la lourdeur du sens. La tristesse des rues de Harlem me revenait. Celle des vendeurs de disques gravés à la sauvette sur la 125. La force des mots m'avait quitté, en même temps que lui. Ma plume sans encre se minait d'un complexe sentiment d'impuissance, vide, désincarné.<br />
Peut-être ne voulais-je simplement pas me laisser embarquer par l'émotion. Trop abrupte fut le départ de ce compagnon secret avec qui je partageais notes et mots. Il m'avait longtemps suivit. Colorait mon quotidien. Nous n'avions pourtant que peu de choses en commun. En surface. Je n'aurais plus jamais la possibilité de le rencontrer. Profondément converser. Ainsi, je me rendais compte que je ne pouvais l'évoquer qu'au futur. Désormais, et pour toujours, sa voix serait enfermée sur ma platine. Son sillage serait calibré par le diamant. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggYzIL9pL5BLGFt5jJWZhnm0ORb_6jDKVsyVLsUHlkuxMX6EPX2ZNcgF3JvB0s5UmB3d0E2qwA7_M0YV6ArlGL5EVc_eo4iqNLLZzGQPyXdw-zt8MWzLEeBcujBkGZ7cyRTLfiGJRPCnc/s1600/gil+scottt.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="293" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggYzIL9pL5BLGFt5jJWZhnm0ORb_6jDKVsyVLsUHlkuxMX6EPX2ZNcgF3JvB0s5UmB3d0E2qwA7_M0YV6ArlGL5EVc_eo4iqNLLZzGQPyXdw-zt8MWzLEeBcujBkGZ7cyRTLfiGJRPCnc/s400/gil+scottt.jpg" width="400" /></a></div>Un jour avant son décès je publiais, sur ce même blog, deux titres de Gil Scott-Heron dédiés à Washington D.C. Je me trouvais, comme sur la vidéo, près du grand bassin bleu, fredonnais ses chansons ondulantes. Ricoche des ribambelles de souvenirs publics. Ce même jour, j'entrais déterminé chez le disquaire du quartier. Pour moi, c'était <i>summer in America</i>. Je débusquais le seul disque de Gil Scott qui me manquait. Le voilà ce <i>BRIDGES</i>, tout rougeoyant, lui et son acolyte Brian Jackson au sommet de leur collaboration.<br />
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Depuis la sortie de <i>SPIRIT </i>(1994), il était devenu difficile de suivre le poète-chanteur autrement qu'à travers l'émotion du passé... Les chants modernes sont trop rapides pour moi. Ou trop peu nuancés. Ou simplement en attente de malheur ou d'amour. On a pas le temps de penser. Pas le temps de deviner. D'inventer à nouveau la vie... Bref, l'harmonie.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7pK3XeJhcuV22yQjoDxmlgXH_AVbYKdhPY2Sg6zMvIXVZmPp4JMZZfPyqxF5zgN-IhmCc4igz6Q5sT5l2do9-L5uXa3aBTvIIbYzTBr01O3XmrwYrui8OGFZPzH0zI5RCvDyuEiej0jc/s1600/ME+AND+THE+DEVIL.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7pK3XeJhcuV22yQjoDxmlgXH_AVbYKdhPY2Sg6zMvIXVZmPp4JMZZfPyqxF5zgN-IhmCc4igz6Q5sT5l2do9-L5uXa3aBTvIIbYzTBr01O3XmrwYrui8OGFZPzH0zI5RCvDyuEiej0jc/s400/ME+AND+THE+DEVIL.jpg" width="400" /></a></div>Je ne saurais véritablement décrire le sentiment ressenti lorsque je découvrais – aussi hagard qu'impatient – ce qui deviendrais le tout dernier enregistrement de la carrière de Gil Scott.<br />
Son testament s'appelle<i><span style="background-color: black; color: white;"><b> I'M NEW HERE</b></span></i> (<i>XL Recordings/Beggars Banquet - février 2010</i>).<br />
En quoi était-il nouveau ici ? Revenir aux origines, aux premiers souffles. Utiliser les technologies contemporaines, le mixage. Sentir le poids des mots choisis, dénudés de mélodies. On en est tout déboussolé. <br />
Sa voix rauque et dure rayonne sur ma peau pâle des piccottis d'amours noirs, tous aussi désespérément passionnés. Ni triste, ni résigné, la sagesse dans la fougue transperce justement nos sens alertes. Un feu de paille dans mon coeur se propage à la vitesse d'un virus incurable. A trois temps, la pulsation numérique dévoile la froideur de la chute. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy8EJwlUgOVsRr7RVY7OINyo0VHsg_LuuI4bV4E1Sq1i_DkeNuGz6YdAa0iphzzDiRX1vDBP3XIkQEZE4dnG52sYd4SRqY0IntxvwHh3idiXvmqYWGocVH8fcPknHpyiGa-hrxmgWCn1A/s1600/i%2527m+new+here.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhy8EJwlUgOVsRr7RVY7OINyo0VHsg_LuuI4bV4E1Sq1i_DkeNuGz6YdAa0iphzzDiRX1vDBP3XIkQEZE4dnG52sYd4SRqY0IntxvwHh3idiXvmqYWGocVH8fcPknHpyiGa-hrxmgWCn1A/s400/i%2527m+new+here.jpg" width="400" /></a></div>Oui, c'est sombre. Dans ce noir, j'éprouve le sentiment de tenir une matière irréelle, mes dix doigts serrés forts tout autour de son chant. C'est le mélange final de toutes ses couleurs. De tous ses états d'âme. Atteignant leur apogée ; et leur destruction. Son noir, c'est son équilibre asymétrique. La balance de ses maux. Une toile de Soulage. Il me semble cheminer sur un fil de vie vaporeux, à la recherche de l'Être humain, de ses plus profondes définitions. En surface, miroitent <i>ostinato </i>et feux rouges comme des éclaircies nauséabondes sur le bitume mouillé. Les cordes en <i>pizz</i>', mêlées aux arides mix <i>dubstep </i>de Jamie "xx" Smith, échafaudent des claquements de mains gospel jubilatoires, le souffle <i>soul </i>d'un chant, tout ridé de poussière d'ange. Entendez-vous ce rire tâché de nicotine, résonnant sur l'écho d'un horizon perdu, comme le souvenir d'une femme ? Une respiration crasseuse se calfeutre d'incompris. <br />
Soudain, au gré de ses interludes slamés, j'imagine une nouvelle scène du jugement dernier. Des croyances afros dans un <i>subway </i>new-yorkais. Des percus en plastique vert. La belle misère du progrès. Le diable a finalement gagné. Déconcertant. Lui, le cerveau d'une Culture, ne pouvait plus chanter autrement qu'en aboyant. J'aime cette justesse non cherchée. Toute sa tête semble si impeccablement nettoyée...<br />
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J'étais allé une fois le voir au New Morning... Quand, l'an passé, le concert fut annulé par des vapeurs Eyjafjölliennes, je croisais les doigts, fort, pour l'entendre, encore une fois seulement, avant son définitif départ. Je ne sais si cet homme a un jour connu le sens de la mesure autrement qu'à travers sa musique. Ses textes étaient à son image : révoltés, mélancoliques, dansants, libertaires, urbains, amoureux, anarchistes ; de noirs et de rouges mêlés.<br />
Souvent, je pense à ses longues mains fragiles, enracinées de toute leur sève par le flux sanguin de la <i>soul</i>. Sa casquette américaine, enfoncée mais instable, sur ses longs cheveux crépus. "Ses beaux cheveux longs dans sa tête". Son long visage creusé sans joues et ses yeux de cheval maquillé ont leurs propres mélodies. A la croisée des ombres claires et des lumières feutrées, son chant sort du <i>blues. </i>Et traverse tranquillement les âges de la musique afro-américaine. On le place à l'origine du<i> hip-hop</i>, il se définit comme un témoin de traditions. Que vous le réécoutiez - à chaque fois - d'une oreille vierge et invective ou que sa mémoire laisse la trace d'un parchemin secret, dans une bouteille perdue du <i>dancehall</i>, j'aime à penser que l'infalsifiable voix de Gil Scott Heron restera encore longtemps, longtemps, dans nos mémoires.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvBhB44AYZ_86ee6O1u2oCj5tOQZhYZh0gg561D4Pebk4Jt2WwrrvndVQqfMedwuE4J_6_rMsNI4ff6ecKsPow2sKUPxfRjRD-fv7TDc1xC8N8a-1sW3NG4pyweXyP7Ib0OOYgmXIPSog/s1600/IMG_1604.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvBhB44AYZ_86ee6O1u2oCj5tOQZhYZh0gg561D4Pebk4Jt2WwrrvndVQqfMedwuE4J_6_rMsNI4ff6ecKsPow2sKUPxfRjRD-fv7TDc1xC8N8a-1sW3NG4pyweXyP7Ib0OOYgmXIPSog/s400/IMG_1604.JPG" width="400" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br />
</div><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/OET8SVAGELA" width="560"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/eV_astp3BjM" width="560"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/mCmMViGSwE4" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-55941848996830145492012-02-21T18:16:00.003-08:002012-03-03T06:16:31.460-08:00JASON MORAN à la cité de la musique : Monk in my mind.<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4sW_J4QwStC1VjNh3On5T6XmihyU57sFgu2cRNUMwLwv5Z5weEBNlW0301jetoJtkyeC9w1FJr2423zfr6qNpZL1138podin6EsCkmVyo9pM_jlcRDgeKv7FCyF97XcUhf1hO34QQ_qE/s1600/IMG_6137.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4sW_J4QwStC1VjNh3On5T6XmihyU57sFgu2cRNUMwLwv5Z5weEBNlW0301jetoJtkyeC9w1FJr2423zfr6qNpZL1138podin6EsCkmVyo9pM_jlcRDgeKv7FCyF97XcUhf1hO34QQ_qE/s400/IMG_6137.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Tarus Mateen, Nasheet Waits et Jason Moran - Duc des Lombards - veille du concert.</td></tr>
</tbody></table><br />
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<i>" I want to reconnect with Monk, not with people talking about his 'quirky rhythms' or 'off-center humor."</i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWotOLjKlSW0Wb0FbvtA-OatKWi_TDbj0iAQr5WBWYFi5SA1QQGcLbtC8uhKoaHnka0Yu9GV3IqnJcMRB2DHxnM0K_k9-cPq3dhnpkDlAIiS4tnfJiF0H4KV8NP7hxtmenmN9YUEkN1Io/s1600/jason_moran-766405.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWotOLjKlSW0Wb0FbvtA-OatKWi_TDbj0iAQr5WBWYFi5SA1QQGcLbtC8uhKoaHnka0Yu9GV3IqnJcMRB2DHxnM0K_k9-cPq3dhnpkDlAIiS4tnfJiF0H4KV8NP7hxtmenmN9YUEkN1Io/s400/jason_moran-766405.jpg" width="320" /></a></div>1999. Le jeune pianiste new-yorkais signe son premier disque chez Blue Note. Depuis lors, Jason Moran interpelle. Chacun de ses projets à des allures de concepts ambitieux et avant-gardistes. Tous traduisent un goût de l'exploration musicale sans équivalence. Partenaire de Greg Osby ou de Steve Coleman, il représente une nouvelle génération d'artistes, profondément lié au risque et à la nouveauté. Cette fois, comme un pied de nez, il dirige une performance entre musique et histoire. Notre vu, notre ouïe et leurs mémoires sont sollicités, pour témoigner que reprendre n'est pas rejouer. <span style="background-color: black; color: white;"><i><b>MONK IN MY MIND</b></i></span> sera présenté le 2 mars prochain à la Cité de la musique.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0k87Tg-rR6a0ADdLd1ZTtkahWv6cWEtcUs90QB3BO87Fyz0qaka9THy2I1Nr3YunQu_VZs8kUtMm1dedDIJMISxy-AIQoJoT88qMAzyHGNXZQuvMYnXFWBBK8NaBmuZAUebYN3MEl0-0/s1600/eug%25C3%25A8ne+smith+monkk.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="236" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg0k87Tg-rR6a0ADdLd1ZTtkahWv6cWEtcUs90QB3BO87Fyz0qaka9THy2I1Nr3YunQu_VZs8kUtMm1dedDIJMISxy-AIQoJoT88qMAzyHGNXZQuvMYnXFWBBK8NaBmuZAUebYN3MEl0-0/s320/eug%25C3%25A8ne+smith+monkk.jpg" width="320" /></a></div>C'est en fouillant dans les archives de W. Eugene Smith qu'il découvrit ces longues conversations débridées entre Thelonious Monk et son arrangeur Hall Overton.<br />
Du mythique concert au <i>Town Hall</i>, il assistais – en fond sonore crépitant – aux coulisses de sa création. Des joutes verbales vives lui donnent soudain l'illustration d'un des plus importants virages de la carrière de Monk.<br />
Immédiatement séduit, l'envie de prolonger le geste éveilla l'inspiration singulière du talentueux Moran. Bien différent d'un traditionnel <i>tribute to...</i>, les bandes de la voie grave de Thelonious résonnent par dessus leurs deux musiques. Cinquante ans après, la partition commune n'étouffe pas l'éloquence d'un tout nouveau style, à la philosophie complexe et marginale.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhNQjBTJIu3Qkf6m0eIwi8CF5P8H9xgzVefD3ASYkvnySwIQOCSerBh5oDU4R2gJ45mwp8tAk-vcOhOqodaZK4BgyRKTELjzGp2qChYEWMXVZgREc-cQcqAufbXLnej26e-VgRHgD2kw4/s1600/pc-jazzloft-blogSpan.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="269" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhNQjBTJIu3Qkf6m0eIwi8CF5P8H9xgzVefD3ASYkvnySwIQOCSerBh5oDU4R2gJ45mwp8tAk-vcOhOqodaZK4BgyRKTELjzGp2qChYEWMXVZgREc-cQcqAufbXLnej26e-VgRHgD2kw4/s400/pc-jazzloft-blogSpan.jpg" width="400" /></a></div><br />
Le vidéaste David Dempewolf accompagnera chacun des morceaux de projections d’images fixes ou animées. Ce projet multimédia sera intercalé par des séries de clichés surprenants, tous réalisés par W. Eugene Smith. Des années durant, ce passionné de jazz avait côtoyé les plus grands musiciens – et Monk – dans son loft de Manhattan, alors transformé en studio d’enregistrement. Moran portera ces rares documents d'archives sur scène pour illustrer sa relecture inventive de l'événement<i> at Town Hall.</i><br />
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</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAsXpbP-j6iUYBCBv6LlCqwvupujSVwZ1xRJdkOvKWVsERwcdYhFNg5YsSJorV9YlNCl2wRs5pOmLpdVHYCtuUzIIIe9H8r_RhbwZYqsX31sCr81zbMsT85lWwhyprBWZH4Oq3vr5h-h0/s1600/Eugene-Smith-Thelonius-Monk+%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="285" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAsXpbP-j6iUYBCBv6LlCqwvupujSVwZ1xRJdkOvKWVsERwcdYhFNg5YsSJorV9YlNCl2wRs5pOmLpdVHYCtuUzIIIe9H8r_RhbwZYqsX31sCr81zbMsT85lWwhyprBWZH4Oq3vr5h-h0/s400/Eugene-Smith-Thelonius-Monk+%25281%2529.jpg" width="400" /></a></div><br />
Cette énigmatique mise en scène aura pour objet de continuellement confronter le nouveau et l'ancien. De les réunir.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieittglv-YMezAYtL9QnroTX1FV-D-1CJC1opBgs5bhbUs-w6iIrNKPLPD0kY-1U_egnEmgyOu13xcuRnYgfCv7mYHlC1IZ_wT-yss1LxT6z2Wr-Eu-7oCZaeNnMYrJXM6IoXgAj7Crp0/s1600/monk+Town+Hall.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="398" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEieittglv-YMezAYtL9QnroTX1FV-D-1CJC1opBgs5bhbUs-w6iIrNKPLPD0kY-1U_egnEmgyOu13xcuRnYgfCv7mYHlC1IZ_wT-yss1LxT6z2Wr-Eu-7oCZaeNnMYrJXM6IoXgAj7Crp0/s400/monk+Town+Hall.jpg" width="400" /></a></div>Virage de sa vie, pour la première fois, le <i>28 février 1959</i>, à la Mairie de New York City, Thelonious Monk offre à sa musique une interprétation orchestrale, alors que la grande heure des<i> Big Band</i> touchait à sa fin.<br />
<br />
Jules Colomby, illustre producteur et proche du pianiste, fut l'instigateur de ce projet.<br />
Monk dû extraire de ses compositions les aptitudes de certaines à renaître collectivement. Les versions orchestrées de <i>Crepuscule with Nelly</i>, d'<i>Off minor </i>ou de <i>Monk's Mood</i> sont aussi déroutantes qu'hallucinatoires.<br />
Une ampleur fourmillante se dérobe sur nos tempes. Il semblerait qu'une discussion intime prennent - dans l'espace confortable des interstices - l'allure d'un grand discours.<br />
Ici même se traduit une autre façon de parler, dans un <i>lanjazz </i>dense et neuroleptique. L'esprit de Monk se duplique en nonnette, dans une formation unie qui, incessamment, se questionne et se répond sans jamais se couper pourtant.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqlu5HhRU65ZGVm7wfyRXFEiWnZ94nrmG_HEEksqXcOP385tB1_vtKEi16qRhK3ZMAZsep3LxZNPrvtAD64EO7tLN1iT2xt2Odlfxd2OKFw-4g6y8h53x4P0L6PzELOx38ZzI_vyC4DhU/s1600/thelonious-monk-milano-64.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgqlu5HhRU65ZGVm7wfyRXFEiWnZ94nrmG_HEEksqXcOP385tB1_vtKEi16qRhK3ZMAZsep3LxZNPrvtAD64EO7tLN1iT2xt2Odlfxd2OKFw-4g6y8h53x4P0L6PzELOx38ZzI_vyC4DhU/s400/thelonious-monk-milano-64.jpg" width="400" /></a></div>En quel sens est-ce vraiment intéressant (possible) de rejouer du Monk et de se l'approprier, sans le dénaturer ni le copier ?<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFwz4T6BhTfrGoasLt0RuowWzz2DT9VC83826TrlKU8o4-KGlrsweHRgYOqk0AXKKzb9Voi5NXC_3o4Qav5uOLe1Bg8jr7orxTiDSX8szVE633XkDrSxvCNbg-e7jPQtWj1Kv9Tq-g6nI/s1600/f4c33a3865be34beb86e00b87a7ae53f-63db3.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjFwz4T6BhTfrGoasLt0RuowWzz2DT9VC83826TrlKU8o4-KGlrsweHRgYOqk0AXKKzb9Voi5NXC_3o4Qav5uOLe1Bg8jr7orxTiDSX8szVE633XkDrSxvCNbg-e7jPQtWj1Kv9Tq-g6nI/s400/f4c33a3865be34beb86e00b87a7ae53f-63db3.png" width="280" /></a>Les musiciens qui s'en répondent disent bien souvent – et à juste titre : La partition est en elle même tellement parfaite que l'altérer serait comme détériorer son équilibre naturel. L'essence de ses compositions est multiple dans le rapport qu'elles entretiennent avec l'espace, le temps, l'harmonie et ses respirations. Comme chez Bach, la partition de "<i>Melodious Thonk</i>" emprunte des degrés infinis. D’abord considérée comme étrange, voir injouable, elle est pourtant devenue <i>standard</i>. <br />
<br />
Jason a voulut distancer la partition ; juste la laisser résonner dans son esprit. <br />
<br />
<i><b>" J'essaye de ne pas l'aborder comme le contenu d'un disque mais comme un objet. Comme un morceau de papier que l'on peut gribouiller, découper ou froisser à sa guise. Comme si je n'en avais pas grand chose à faire - alors que c'est tout le contraire".</b></i><br />
<i><b><br />
</b></i><br />
Pas de ligne fixe ou droite, l'audacieux projet sillonne autour d'une idée, prend des airs d'intimité. Une dialectique s’installe entre cuivres et grand piano noir. Ces mêmes manies <i>stride </i>de détrousseurs d'harmonies agrémentent l'âme anguleuse des compositions de Monk. Originel ricochet. L'explosion coloré de l'esprit du grand Thelonious renaît, dans les mains d'un destructeur incroyablement doué.<br />
<br />
<span style="background-color: black;"><span style="color: white;">Vendredi 2 mars 2012 – Cité de la musique – 20h.</span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBSbc2zrBfPGv3tz4kX25ZTChu4Juw4JFEN17uMfQBp0ppdQc6zxAGmZs6A31ringTvaMDZPhuJe4O2bDFzJnjGxH_KswCi5uQTil-zyHBEUsUbYITzHw2Odk1YrBzH9r0HDQYAsjj_kI/s1600/jasonmoran2_eb.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="428" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBSbc2zrBfPGv3tz4kX25ZTChu4Juw4JFEN17uMfQBp0ppdQc6zxAGmZs6A31ringTvaMDZPhuJe4O2bDFzJnjGxH_KswCi5uQTil-zyHBEUsUbYITzHw2Odk1YrBzH9r0HDQYAsjj_kI/s640/jasonmoran2_eb.jpg" width="640" /></a></div><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/E9LZ5kLZ3To" width="560"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/DqpzW3NMByc" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-44212025772283358532012-01-25T04:54:00.000-08:002012-02-01T18:42:27.439-08:00La révélation vocale : Gregory PORTER, le prêcheur.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxoBNUi17viV34hZnLXUtMKRChOaHBWemdI75ZmCt1SzNuSHxYwrcheA1YjxluCItIk61is0mwiUC11zr1KJYTbCU9oDaQ1sYO8ghFmsAzbjC1IuxXZR_rSUF-TR5MOS7K5hh2dyrsiTw/s1600/g+porter.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxoBNUi17viV34hZnLXUtMKRChOaHBWemdI75ZmCt1SzNuSHxYwrcheA1YjxluCItIk61is0mwiUC11zr1KJYTbCU9oDaQ1sYO8ghFmsAzbjC1IuxXZR_rSUF-TR5MOS7K5hh2dyrsiTw/s400/g+porter.jpg" width="266" /></a></div>Il était venu présenter son premier disque à l'automne 2011. Si son titre phare, <b style="font-style: italic;">1960 WHAT ?, </b>était devenu ma musique de chevet, je ne l'avais encore point vu chanter.<br />
<br />
Déjà, poignes serrées, regards croisés, ce doux géant m'avais littéralement captivé. Je le voyais tout droit sortit d'un conte moderne : sa cagoule noire et sa grosse barbe hirsute, lui grignotant les trois quart du visage ; des mirettes rondes et profondes, empaquetées d'émotions, surmontant un sourire franc et généreux ; puis, cette grande bouche qui cause peu, mais toujours avec justesse. Méthodiquement disposée, une casquette rétro, lissée sur sa tête, coiffe la cicatrice d'un acide accident démoniaque.<br />
<br />
De toute part, sa diction révèle une bonté élégante. L'ombre <i>smart </i>de Gregory prenait reflet sur le haut du rideau blanc-cassé ; lui donnait contrastes et vie. En le voyant miroiter, du plancher au balcon, j'observais sa désarmante sincérité. Aussi discrète qu'imposante était sa présence.<br />
<br />
Une stature de colosse, dans une voix de porcelaine, contraste l’abrupte musique qui, aussi atemporelle qu'éblouissante, figure l'évidente réalité de la performance. La rythmique ferme ne se perd pas dans son tumulte. Elle corse la rondeur d'une voix de <i>crooner </i>révolté. Il rugit, <i>swing</i>, change de tempérament, gonfle les voiles d'un souffle profond. A l'unisson, nous recevons une sensibilité "nouvelle", sans même ce soucier du temps.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI4nDrdIbUyETEEmgKXn4kuIi0gcwpoDGd84tDKC-aMLi5E-8qS_dBqPDwagzn8odnJeI4VW8PABLb_0v2YnjbLH1AUOgArFDZPbhAKQvAjVCxv2ZmWsyVzrmBmZ0I2dqTUcPjjO754yI/s1600/water.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="353" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI4nDrdIbUyETEEmgKXn4kuIi0gcwpoDGd84tDKC-aMLi5E-8qS_dBqPDwagzn8odnJeI4VW8PABLb_0v2YnjbLH1AUOgArFDZPbhAKQvAjVCxv2ZmWsyVzrmBmZ0I2dqTUcPjjO754yI/s400/water.jpg" width="400" /></a></div><br />
L'eau de ta source fait des vagues harmonieuses, mouvementées et berçantes. Elle s'est perdue dans ma poitrine. On dirait que tes lèvres ont encore besoin d'enfance. Polisseur d'âmes abruptes, cataplasme des soirs solitaires, qui que tu sois, ta voix microsillonne - sur mon phono – l'imprévisible bleu.<br />
<br />
Un tintement de cymbales emmailloché et, soudain, tout ce déchaîne. L'ouragan<b><i> Black Nile </i></b>raisonne fort en dedans. Ta version de <i><b>Skykark </b></i>a plus l'envergure d'un condor que d'une alouette. C'est cette tendre puissance d'oiseau terrien, de divinité vulnérable, qui m'attendris chez toi. Par tes chansons nous recevons non seulement des émotions universelles - épidermiques -, bien plus encore, des instantanées de toi, l'amoureux libertaire ; donc de nous. <br />
<br />
L'altiste James Spaulding joue un rôle majeur dans ce premier disque. Quant à Kamau Kenyatta, il symbolise l'ombre de Gregory. En plus d'être son "meilleur ami", il est également producteur, saxophoniste, pianiste et compositeur dans ce projet. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3A7i5atgISEWwOcas4WO8HaXgYChU6JTmE0ju7SUEDJrJN2wAEz81xaDiRf-GVSv4WTUAtPZYYBVznUXkcuFTgsLQH8OFbnzRA_w3Tv8dbtFq36eZfw5ycsvN8sF6_zuFbm6Ab4drzJc/s1600/porter_gregory.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="288" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi3A7i5atgISEWwOcas4WO8HaXgYChU6JTmE0ju7SUEDJrJN2wAEz81xaDiRf-GVSv4WTUAtPZYYBVznUXkcuFTgsLQH8OFbnzRA_w3Tv8dbtFq36eZfw5ycsvN8sF6_zuFbm6Ab4drzJc/s400/porter_gregory.jpg" width="400" /></a></div>Peut importe qu'il s'agisse d'un titre original ou d'une reprise, Gregory à la sincérité de ne ressembler qu'à lui.<br />
<br />
Notre rencontre me fait comprendre que le chant est sa faille perceptible, l'identité de son âme. On pourrait y voir un <i>blues</i>, touché par la grâce enfouie des temps modernes. La douceur et la niaque, la beauté et la rédemption, inexorablement s'imbriquent dans chaque respiration, contretemps ou silences.<br />
Les mélodies laissent une trace, comme ces rêves brumeux dont on voudrait se rappeler, au petit matin, encore tout enveloppé de songes. Leurs palettes de couleurs sont pigmentées de souvenirs mélancoliques et de joies impénétrables. Parce-qu'autour de Gregory, s'harmonise des touches musicales entêtantes. On pourrait les dires spirituelles, quand à moi, elles m'évoquent - irrémédiablement - l'être humain, et sa lumineuse condition. <br />
<br />
Intemporel. Pourtant, défile dans son style, les chocs musicaux de sa vie : <i>King </i>Cole, du blues au gospel ; Donny Hataway, Bill Withers ou Joe Williams... Comme tout le monde. Visiblement non. Comme si chez lui, l'apprentissage des standards lui avait révélé le secret de sa propre voie.<br />
<br />
Une fois, il avait une veste cuivrée – impeccablement taillée, un gilet gris au col rabattu, un pantalon velours grosse côte et cravate à pois. Une autre, c'était tout en noir, cache-col rouge vif, que je le saluais. Ses goûts vestimentaires témoignent la partie émergée de son élégance. Au<b> </b><i><b>New Morning</b>, After midnight</i>, le 12 décembre dernier, nous avons célébré les artistes ayant fait l'année (<i>thanks</i> TSF). En <i>private</i>, comme le veut la tradition, ils étaient tous venus <i>taper le boeuf,</i> comme pour ne pas nous quitter. Gregory chantait haut, entre un piano antillais et des congas afros.<br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOxNXZrgL2Pki2_VXO67RzRir-xqKOLIoTnMIhFA_9Dxznx5JUmZtUb7WoRn0pZE8abbVOApDIEXa9SUzD47dzSOJoiaYBHosB8f0o_dxqi_-uEUnSHF-WFmSjBRjQVlPScVCgi69VFfI/s1600/GregoryPorter_BeGood.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="336" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOxNXZrgL2Pki2_VXO67RzRir-xqKOLIoTnMIhFA_9Dxznx5JUmZtUb7WoRn0pZE8abbVOApDIEXa9SUzD47dzSOJoiaYBHosB8f0o_dxqi_-uEUnSHF-WFmSjBRjQVlPScVCgi69VFfI/s400/GregoryPorter_BeGood.jpg" width="370" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><b>Be Good</b></i>. Sortie le 14 février 2012.</td></tr>
</tbody></table>Son tout prochain album, <b style="background-color: black;"><span style="color: white;"><i>BE GOOD</i></span></b> confirme le talent du gamin de L.A. Ce même chanteur de Brooklyn ayant fréquemment résidé au<i> St Nick's Pub </i>des chaudes rues de Harlem. Devenu l'invité de luxe du prestigieux<i> Jazz At Lincoln Center Orchestra</i>, de représentations en représentations, il séduit New York City, puis l'Europe, la Russie, l'Ukraine et l'Afrique du Sud... Domicilié du monde ? Sans illusion, c'est là sa véritable définition.<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/CmDcWr1yqCc" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/gOExcNoduos" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/YAC8UMMeSQo" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/bKtEiOjnjYc" width="560"></iframe><br />
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<param name="allowFullScreen" value="true" /><param name="allowScriptAccess" value="always" /><embed allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" height="360" src="http://www.youtube.com/v/IeV6rTyRNgs&hl=en_US&feature=player_embedded&version=3" type="application/x-shockwave-flash" width="640"></embed><br />
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<iframe frameborder="0" height="360" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/xnmtjh" width="480"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/xnmtjh_gregory-porter-au-duc-des-lombards_music" target="_blank">Gregory Porter au Duc des Lombards</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/ducdeslombards" target="_blank">ducdeslombards</a></i>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-60786466062466043452012-01-06T20:14:00.000-08:002012-01-12T07:13:56.306-08:00SPEAK LIKE A CHILD – Herbie Hancock (1968)<i style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>"Adieu à l'enfance"</b></span></i><br />
<i><br />
</i><br />
<b style="background-color: #f4cccc;"><span style="color: #660000;">1- RIOT</span></b><br />
<b style="background-color: #f4cccc;"><span style="color: #660000;">2- SPEAK LIKE A CHILD</span></b><br />
<b style="background-color: #f4cccc;"><span style="color: #660000;">3- FIRST TRIP</span></b><br />
<b style="background-color: #f4cccc;"><span style="color: #660000;">4- TOYS</span></b><br />
<b style="background-color: #f4cccc;"><span style="color: #660000;">5- GOODBYE TO CHILDHOOD</span></b><br />
<b style="background-color: #f4cccc;"><span style="color: #660000;">6- THE SORCERER</span></b><br />
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcJGE83IGEzKRw6zzRuXROJJg27JlayM1WF4v20YZCaJ-Nq0uru9Ap0g-vikXu3cRzKR5lSa4EH54RCUTmw8Gs3PAkT3YzP3efE06hBuMiSZkrCOxRAGJbtd-m09MGagI3LKt9Fhyphenhyphenrrpc/s1600/speak.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcJGE83IGEzKRw6zzRuXROJJg27JlayM1WF4v20YZCaJ-Nq0uru9Ap0g-vikXu3cRzKR5lSa4EH54RCUTmw8Gs3PAkT3YzP3efE06hBuMiSZkrCOxRAGJbtd-m09MGagI3LKt9Fhyphenhyphenrrpc/s400/speak.jpg" width="400" /></a></div>Le noctilien tarde. Les immeubles n'ont plus guère de fards aux fenêtres. Par pointillés on peut entendre les gens se coucher.<br />
<br />
Sur le plexi opaque de la borne, ruisselle des larmes de <i>swing </i>pailletées. Ce même maillage de perles blanches qui étire sa longue crinière d'hiver, alors que le chahut de l'enfance bruisse les platanes de poils à gratter.<br />
<br />
Il sentirait presque une odeur de viennoiserie chaude derrière l'unique soupirail enfumé.<br />
<br />
Deux talons noirs marquent l'asphalte d'un tempo d'après minuit, un battement aortique, calé sur 100 pulsions minute à la noire. Ça raisonne dans le vide. Une nouvelle de Faulkner. Je chavire, oublie le bus et décide de suivre – au pied levé – l’enivrante musique de nuit. <br />
<br />
Ici, les notes d'Herbie sont déroutantes. Pleines et justes, sans solos ni impros ; juste une ambiance en <i>voicing</i>, un état d'âme ou une langoureuse déclaration. Il fait sombre dans sa composition, bien qu'elle soit follement lumineuse... C'est, en quelque sorte, tout ce que l'enfance fait mine de nous promettre et finalement nous retire avec acharnement.<br />
<br />
Je dois aller tout droit, mais c'est à tribord qu'il me fait prendre. Dans le casque, la stéréo circule d'un tympan à un autre, avec grâce, installe un doux va et vient qui rassure. Une toile de fond brumeuse colle aux aspérités de la Seine tranquille. Scintillent comme des phares bretons <i>flugelhorn</i>, trombone basse et flûte alto, sur les murs cuivrés de la Cité perdue. En fait, il avait raison : sans raccourci c'est par ici qu'il fallait cheminer.<br />
<br />
Je ne vois pas de fins dans ses morceaux. J'imagine des tableaux joints ; une grande fresque pleine de vides. Comme dans <i>Maiden Voyage</i>, quelques années plus tôt, le jeune Herbie décrypte des univers lydiens. Une succession d'accords colorés marquent – par pointillés – son chemin. <br />
<br />
Ainsi, je passe du Marais à Charonne, ma Bastille faisant le pont. Les thèmes ne sont plus les mêmes d'un quartier à un autre. Pourtant, une cohérence implacable se dessine entre les lieux, le temps et l'ouïe. Sur la route de l'école des grands, à contresens, j'arpente - <i>straight - </i>le rythme de ces toutes petites notes imprévisibles qui perlent mes paupières. Elles saluent l'inconnu(e) ; une matière sonore qui laisse des traces. <br />
<br />
L'harmonie d'un lieu dépend de sa musique. Il y a bien des mirages concrets. Par le regard frappe parfois une mélodie nouvelle, les cordes d'un orchestre symphonique ou juste celles d'un piano solitaire. Quand c'est tout gris comme ça, j'entrevois ces longs dimanches soirs, l'innocence froissée d'un revers de mouchoir, mes souvenirs qui glissent à l'unisson sur une luge de verre poli. Puis, un <i>cartoon</i>, une histoire, et les rêves rougissent. Plus de pyjama, seule la peau sur les draps, tout comme la musique d'Herbie, j'ai grandi. L'enfance c'est une chanson toute nue !<br />
<br />
Enfin j'arrive. Je pousse la lourde porte codée de mon dortoir et quitte l'ombre. On incante la musique du <i>Sorcier </i>Miles. J'entends maintenant la présence de Gil Evans, dodelinant dans un coin, sur un vieux <i>rock in chair</i>. Bref, ça vibre en balançoire dans l'apart' en osier. <br />
<br />
Entre mélancolie et délectation, c'est un perpétuel mouvement de déchirure qui s'installe. Dans la contrebasse de Ron Carter s'ébroue la brise du levant. Un battement de cymbale fait le jour se lever. Il demeure comme un picotement vertigineux dans le ventre ; celui d'un adulte aux yeux d'enfant bien réveillé.<br />
<br />
<span style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>HERBIE HANCOCK - Piano, composition.</b></span></span><br />
<span style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>THAD JONES - Bugle.</b></span></span><br />
<span style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>PETER PHILIPS - Trombone.</b></span></span><br />
<span style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>JERRY DODGION - Flûte alto.</b></span></span><br />
<span style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>RON CARTER - Contrebasse.</b></span></span><br />
<span style="background-color: #ea9999;"><span style="color: #990000;"><b>MICKEY ROKER - Batterie.</b></span></span><br />
<span style="background-color: white; font-family: verdana, arial, helvetica, sans-serif; font-size: x-small;"><br />
</span><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/Wv-4ggsRaP0" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/W_vMv91lQ2Y" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-53319777575019677072011-12-14T05:42:00.000-08:002011-12-15T03:56:34.621-08:00CHARLIE CHRISTIAN – la naissance d'une guitare : Swing to Bop.<i>L'enfance de l'art est un lever de soleil.<br />
</i><br />
<i><br />
</i><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxRX2sqlpwb8cHLr1LRJ9EbAJA9SdnZ_6gLoBvnGeKMnSLN9lvcf_wZ7E3R8eRO2StApX_gOnt9IeCEDjH5pkcfg0s-kqjRqLiEJ-NGVnHKjlxMIFCD_zTbwDK2HBFEVGg2RN6rpaNDug/s1600/Charlie_christian.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="334" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxRX2sqlpwb8cHLr1LRJ9EbAJA9SdnZ_6gLoBvnGeKMnSLN9lvcf_wZ7E3R8eRO2StApX_gOnt9IeCEDjH5pkcfg0s-kqjRqLiEJ-NGVnHKjlxMIFCD_zTbwDK2HBFEVGg2RN6rpaNDug/s400/Charlie_christian.jpg" width="290" /></a></div>Et puis le jazz devint un art urbain. C'est entre les murs enfumés des clubs, dans ces <i>dancehalls </i>suffoquants des nocturnes de Harlem, que le <i>swing </i>vit le jour. <br />
<br />
Le <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666; color: #660000;">Minton's Playhouse</span> ouvre ses portes en 1938. A cette époque, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;">Charlie Christian </span></span>a dix-huit ans. A cette époque le jeune Charlie expérimente un matériel nouveau et une façon de jouer toute aussi bleue. On ne dira pas Bop ; encore moins Rock. Le son de l'instrument n'a pourtant pas la marque de son époque. Car l’effilement minutieux de ses demi-tons, la façon d'augmenter, puis de diminuer ses accords, de les attaquer comme du poivre au moulin, laissent entendre le sirop salé d'une musique qui ensorcelle. Un autre <i>feeling</i>. Amplifié. La découverte d'un son, d'un nouvel instrument aux possibles infinis.<br />
<br />
C'est sur une contrebasse qu'il s'initie. Ses premières notes dans l'orchestre d'Alphonso Trent, en 1934, sont déjà de lointains souvenirs quand il entre, cinq ans plus tard, dans le sextet de<span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd; color: #4c1130;"> Benny Goodman</span>, une Gibson ES-150 à la main – semble t-il originellement inventée par Eddie Durham, tromboniste dans l'orchestre de Jimmie Lunceford.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCbAtT7ovNiAFwn2H-0mKIHJECRyG8YfLq4ChevVmQ-0cc0TkRn_tezpAHpG9YX2T7rNXOtTBpwbVEBjMrY-O0gZw8MlDvIlwpiwN65niyga4gsoWl1wpLzyNIpme37r2sqjaockIZInw/s1600/1924.gif" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjCbAtT7ovNiAFwn2H-0mKIHJECRyG8YfLq4ChevVmQ-0cc0TkRn_tezpAHpG9YX2T7rNXOtTBpwbVEBjMrY-O0gZw8MlDvIlwpiwN65niyga4gsoWl1wpLzyNIpme37r2sqjaockIZInw/s320/1924.gif" width="216" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><span style="font-family: Verdana; font-size: xx-small;">Première photo d'un protoype de guitare électrique.</span><span style="font-family: Verdana; font-size: xx-small;"> Archives Gibson, 1924.</span></span></span></td></tr>
</tbody></table>Après avoir été une attraction régionale du côté d'Oklahoma City, le génie de Charlie s'épanouit au volant de sa Ferrari, d'août 1939 à juin 1941, auprès d'un des plus populaires<i> jazz band</i> de l'époque. Benny Goodman est sublimé par le jeu de Charlie. En quelques jours, Christian est passé de 2,50 $ la nuit à 150 $ par semaine. Il va rapidement hisser la guitare à niveau égal de la contrebasse ou de la batterie dans l'importance de l'accompagnement et, profitant de la considération des musiciens de l'époque, va développer des solos qui donneront à la guitare ses nouvelles lettres de noblesse.<br />
<br />
"Rose Room" et "Stardust" en 1939, "Breakfast Feud" en 1940, "I Found A New Baby" et surtout "Solo Flight" en 1941 (véritable concerto pour sa guitare arrangé par Jimmy Mundy pour le big band de Goodman) firent ses belles heures de gloire.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2ThseOdtelDJxHaMR800ofSYDCdTdpPU6JnreluoFQb9dAiVuPVbCNuRzD92qvOFcNqqaADHwYI7soynK1OpBoQoLu7xYUxAVEx4SCLFCaJlyFXq8nd89qmXXIZ2LMVFhVFbMvEln-F4/s1600/benny+charlie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="398" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2ThseOdtelDJxHaMR800ofSYDCdTdpPU6JnreluoFQb9dAiVuPVbCNuRzD92qvOFcNqqaADHwYI7soynK1OpBoQoLu7xYUxAVEx4SCLFCaJlyFXq8nd89qmXXIZ2LMVFhVFbMvEln-F4/s400/benny+charlie.jpg" width="400" /></a></div><br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><i>After Hours</i> à Harlem</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><br />
</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgutSYo2onBbEGfsfAwCM4OSIz6-zwr0PGYYTFJHBgs7L_UPa7C9i3BuDxxETSE1-TVCOaG5L57-KycSQuysm7QCqNt8yxZ665SM64jzTp-Jyfm8KfVqIAHac1RFBYa939u1ZeszDwHkx8/s1600/dizz.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgutSYo2onBbEGfsfAwCM4OSIz6-zwr0PGYYTFJHBgs7L_UPa7C9i3BuDxxETSE1-TVCOaG5L57-KycSQuysm7QCqNt8yxZ665SM64jzTp-Jyfm8KfVqIAHac1RFBYa939u1ZeszDwHkx8/s400/dizz.jpg" width="225" /></a></div>Revenons au Minton's. Dans cette cour de récréation du soir pouvait jouer, délivrée de toutes discriminations, une nouvelle vague d'artistes au style vif et précis. Au virage des années quarante, Henri Minton attribua la programmation du club au chef d'orchestre <span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Teddy Hill</span></span>.<br />
T. Monk résidait au piano, Kenny Clarke aux baguettes. L'autre Charlie, Bird Parker, avait quatre années de moins et déjà se profilait en lui l'envol migratoire du <i>new </i>jazz. Le laboratoire du BeBop était en place. Un nouveau public de boulimiques venait s'empiffrer de caviar (quasi) gratuit ! Les chaudes soirées s'emmitouflaient, pour la nuit, dans une tornades d'improvisations, sur des structures modernes auparavant inexplorées.<br />
<br />
En mai 1941, c'est lors d'une <i>jam session </i>d'anthologie que Charlie et Dizzy s'échangent d'improvistes mélodies en escalier, glissantes sans tomber, elles feront immédiatement école. Kerouac s'en inspirera pour concevoir l'écriture automatique. Des générations de musiciens – tous instruments confondus – s'inspireront de ses élégantes techniques stylisées.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXsTHtNcuehz-gKnxoRA5CAROgJrRyU4LjNEm_oP6WPaqtY0371tZjbLypSBwsMl_d_3TgOBGWwjnzzJz-mE0v5Zt5HNi17qo3SllcfCsEu90iyL9xylqRlPHIgRia8Qzt27o73xO_-Ws/s1600/CCsketch.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="368" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXsTHtNcuehz-gKnxoRA5CAROgJrRyU4LjNEm_oP6WPaqtY0371tZjbLypSBwsMl_d_3TgOBGWwjnzzJz-mE0v5Zt5HNi17qo3SllcfCsEu90iyL9xylqRlPHIgRia8Qzt27o73xO_-Ws/s400/CCsketch.gif" width="330" /></a></div>Associé à l'époque <i>swing</i>, le vocabulaire musical de C.C a néanmoins été étudié et imité par les premiers <i>boppers</i>. De Tiny Grimes à Barney Kessel, d'Herb Ellis à Wes Montgomery. Plus encore, on comparait, déjà en son temps, la tenue de ses solos à celle d'un vent. Le grand Lester Young observait attentivement ses prises de risques contrôlées, ses solos sans bouche aux longues notes tenues puis, fuyantes à toute vitesse comme la brise. Il semblait être un saxophone dans la dextérité de son style, dans le prolongement câblé de son souffle électrique et de tout son velours cuivré. <br />
<br />
Jamais on n'avait entendu gratter ainsi. Ses deux micros, c'était son secret. Ils produisaient un champ magnétique enveloppant ; le ronronnement parfait. C'est souple et animal ; un coup de pouce rond, un phrasé sans ongles. Barré dans des futurs fastes, on perçoit le génie de Charlie dans la courbure de ses doigts aux longs crescendos fiévreux, dans son style tout en tension et en relâchements soudains. Charlie Christian incarne indéniablement un virage dans l'histoire de la grande musique moderne ; celle qui vient du Blues et de Bach...<br />
<br />
Il disparut prématurément à vingt cinq ans de la tuberculose. Bien qu'il n'eu pas le temps d'enregistrer professionnellement en tant que <i>leader</i>, les compilations sur bandes de ses sessions en tant que <i>sideman - </i>où il est souvent le principal soliste - suffisent à témoigner la touche d'un pionnier. Il resterait le premier à avoir fait découvrir l'ancien instrument électrifié, tandis qu'au même moment, à Paris, Django le manouche peaufinait un tout autre genre de <i>swing</i>...<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/Ce9Jtl9D6FQ" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/IID2JPnGF00" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/IRTssdQXgpA" width="560"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/x52x5hjpD5k" width="420"></iframe><br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #660000; color: #ea9999;"><b>Enregistrements :</b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Lady be good</i> (au Carnegie Hall, 1939)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Star dust</i> (avec Benny Goodman, 1939)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Seven come eleven</i> (avec Goodman, 1939)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Six Appeal</i> (avec Goodman, 1940)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Waitin' for Benny </i>(jam session, 1941)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Breakfast feud</i> (avec Goodman, 1941)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Solo Flight</i> (avec Goodman, 1941)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>Stompin' at the Savoy</i> (jam session au Minton's, 1941)</span></span>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-22286329200942222442011-11-30T06:21:00.000-08:002011-12-02T21:21:47.842-08:00IMPRO. au club : seul à plusieurs.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMMXRUrsm3iO95-j0JrTuvNsVEeV8nx6gCT0SyGqR4IkCngp0AjvcYiuZM6ATw2IRXkaSCgjaDrp1eE8aWzfM9VNAorMcpXX3NOl1YcBUNNDYOgIEsrQpSosgcSyH-v44fyN9IykygNEA/s1600/DexterGordon1948.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMMXRUrsm3iO95-j0JrTuvNsVEeV8nx6gCT0SyGqR4IkCngp0AjvcYiuZM6ATw2IRXkaSCgjaDrp1eE8aWzfM9VNAorMcpXX3NOl1YcBUNNDYOgIEsrQpSosgcSyH-v44fyN9IykygNEA/s400/DexterGordon1948.jpg" width="400" /></a></div>Bien d'autres, des plus habiles, l'ont, avant moi, écrit. Causer jazz c'est aussi jaspiner de rencontres. D'un verre et d'un cornet. D'une main sur un clavier. Des éclats de rires à contre-temps et d’acoustiques<br />
états-d'âme bleutés. Les mimiques des plus concentrés, l'abandon des décomplexés.<br />
<br />
Aller au jazz-club, c'est un peu comme se retrouver seul en plein milieu de Time Square. Tout est inconnu et sauvage tel un vertige pétrifié, tel une jungle de cristal dans un carton mâché. La mélodie s'entrechoque aux nuisances du quotidien et, pourtant, l'échéance tumultueuse de l'Instant, contribue – dans une certaine mesure – à sa grande création. Ça secoue drôlement au milieu de ce fatras, cet éclat de nuit vernis de songes ; sanctuaire païen pour nostalgiques visionnaires.<br />
<br />
L'expérience du visuel a fondamentalement une incidence sur le ressenti. C'est curieux ; je ne l'ai vraiment compris qu'hier, à New York ou à Sète (je ne pourrais dire l'année). Auparavant, de mes découvertes musicales, je me délectais seulement par l'ouïe. De ses mouvements sur mon épiderme et ses folles insolences, de ses histoires sans visages qui n'ont pas de fin... Pourquoi aller voir un <i>live </i>en fermant les yeux, hein ? Je n'avais envie de voir ni de connaître le matériel. Les musiciens j'y pensais souvent après, quand le disque était déjà terminé et que l'écho langoureux du point d'orgue résonnait, en s'éloignant de mes tympans. Trop tard, leurs sons étaient déjà devenues miens. <br />
<br />
Je me disais que les créateurs étaient simplement les passeurs de l'anonyme. N'existe-t-il pas pour chaque chose plusieurs beautés ? Le jazz n'est pas un être unique. Sa diversité annulerait presque le mot ; comme si cette musique avait voulu être plus ou autre chose qu'elle même.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV4Opy9jR5u7dWJWH5YVcbbMmAbuVvfdeUQgtT0AMQN8l37S4BgDPnbtcc_Ltyvwelq7wVQr4iZzAd-i5WxRC9qIz2ct00IiV4rUnXo8r9Wd3-vlasxKUy3vTsfux3ykKR3fNjJsVzCig/s1600/aterre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="284" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgV4Opy9jR5u7dWJWH5YVcbbMmAbuVvfdeUQgtT0AMQN8l37S4BgDPnbtcc_Ltyvwelq7wVQr4iZzAd-i5WxRC9qIz2ct00IiV4rUnXo8r9Wd3-vlasxKUy3vTsfux3ykKR3fNjJsVzCig/s400/aterre.jpg" width="400" /></a></div>Pourtant, jouer le <i>blues </i>originel, le chanter ou l'écouter, ensemble, c'est aussi le détourner de sa route solitaire. Son véritable salut pourrait résider à l'endroit de cette infinie liberté collective.<br />
<br />
La musique semble avoir besoin de silences à plusieurs pour se reconnaître. Confronté à l'auditoire, sa pudeur abandonne l'éclat du récital <i>partitionné </i>pour livrer un état d'âme, une vérité. Le rythme visuel – une sorte de battement coloré – voit sa tonalité modelée par l'espace, la lumière, la forme, la texture et la nuance que l'on y met. On imagine souvent le jazz en noir et blanc. Ma photographie musicale épouse une palette multicolore, composée de faisceaux kaléidoscopiques ni blancs ni noirs, ou tout est en reflets.<br />
<br />
Le même jour, au même lieu, deux sets ne se ressemblent jamais. Sans pare-feu, la somptueuse création, si soudainement accomplie, si immédiatement donnée, nous offre un bouquet d'émotions libres. Chacun reçoit ses propres illuminations. Les pèlerins voyagent où leurs esprits les guident. A choisir : un souffle éthéré de Nouvelle-Orléans ou l'écho satin de Scandinavie.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZptRaOtVXpExrFUmpHA7dIVhEitd8i8-QMxhtP0gdO7Psa5hjLApNtP3OiiG1TjL9aX39mvSox7gp5Ftg5atGkdQV8MGbkADKKbrlvDFI1fqH7dElTGY4jsrwnBzWX3A9ENAmTEkDRzw/s1600/IMG_0442.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZptRaOtVXpExrFUmpHA7dIVhEitd8i8-QMxhtP0gdO7Psa5hjLApNtP3OiiG1TjL9aX39mvSox7gp5Ftg5atGkdQV8MGbkADKKbrlvDFI1fqH7dElTGY4jsrwnBzWX3A9ENAmTEkDRzw/s400/IMG_0442.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Smalls</i>, NYC, Avril 2010.</td></tr>
</tbody></table>Maintenant, lorsque j'écoute <i>...at the Vanghuard</i>, <i>Birdland</i> ou <i>New Morning</i>, puis quelques jams au <i>Stone</i>, lorsque je m'absente sur les planches en pin de Juan, de Rio ou Tokyo, maintenant j'entends – sur l'enregistrement – le crissement des chaises en bois, l'effeuillement des billets, le tintement des verres entassés, accompagnant une rumeur d'ombrelle. Les odeurs de cuivres humides et de cuirs tannés. Le goût d'un moment passé, qui gouleille longtemps sur la glotte maltée. Des mains s'entrelacent, des doigts se délassent, il y a un fumet de nuit. Afin d'en distiller chaque arôme, d'en sublimer chaque humeur, nous avions tous les oreilles plus grosses que le ventre.<br />
Parmi les calmes et les excités, j'observais l’envoûtement du jazz, joyau sauvage, qui ne pouvait pas longtemps rester seul.<br />
<br />
Lyrisme écarté, après le concert : plus qu'une poignée. Les références et l'humour des musiciens donne envie de commenter, puis de se réserver, de laisser le hasard justement s'exprimer. La musique, en liant, fait surgir une vérité : l’incommensurable imagination de l'homme, de l'artiste uni à ses électrons, tout autour d'une émotion. Que j'aime aller au cinéma...<br />
<br />
Je voudrais trouver les mots et leurs silences. La liberté dans la contrainte. Etre à la fois le vide et le plein liés. S'essayer, tout juste là, sans gommer. Seul à plusieurs dans ce club de jazz. Il y a tant de rêves à rêver les yeux ouverts. Jaune col traîne dans un coin.Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-3408667322757556202011-11-20T09:11:00.000-08:002011-11-29T17:48:57.253-08:00La BlaXploitation en B.O. (et en mieux !)<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>Une dynamite 100% black !</b></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6k7zQaL9bep9m9x7xGXLGcuFT8jElN_9Yu1kVcjlIew-zdFog8tOfa6Hq_ldxHgOYTvdGPpAv4uoTG4nLlx6xEqqdPfJz_hIUPdV2bS1l_NT21vgYalygHrLBs_E68HAtVbwIFLSBm18/s1600/blaxploitation.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6k7zQaL9bep9m9x7xGXLGcuFT8jElN_9Yu1kVcjlIew-zdFog8tOfa6Hq_ldxHgOYTvdGPpAv4uoTG4nLlx6xEqqdPfJz_hIUPdV2bS1l_NT21vgYalygHrLBs_E68HAtVbwIFLSBm18/s400/blaxploitation.jpg" width="300" /></a></div>C'était déjà tellement vieillot quand c'est sorti, que ça n'a pas prit une ride... à dire vrai, ça aurait presque rajeuni. Aujourd'hui source d'inspiration pour le cinéma de Tarantino ou de Spike Lee ; influence majeure du hip hop ; du graphisme ; des représentations de l'homme noir dans la société moderne ; c'est un fait : la <span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>BlaXploitation </b></span>– contraction de <i>black </i>et d’<i>exploitation</i> – est trop touchante pour qu'on puisse en dire du mal. Je commencerais par cela, en essayant de vous transmettre la tonalité rythmée de son message, à la fois grotesque, divertissant et émouvant.<br />
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Tout en m'engouffrant une bonne poignée de série B. à la sauce <i>black </i>américaine, je jubilais de cette audacieuse supercherie et me demandais comment j'aurais pu réagir à l'époque. Aurais-je été séduit par ce style explosif et populaire, cette vigueur à contre-courant, par ces furieuses bandes sonores fondues sur images – aussi suaves que dansantes, amplifiées de bric et de broc, cette parodie du cinéma holywoodien... ? <br />
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<br />
La petite histoire de ce mouvement socio-culturel s'inscrit dans la grande : celle des Etats-Unis du début des années 70, celle du cinéma indépendant, celle d'une nouvelle communauté afro-américaine, une jeunesse vengeresse s'emparant des rues, <i>black & proud</i> comme le chantait déjà James en 1969.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3e_NZumSbQAkOmQ1c6Jv8Xl7hgnv5rKqGwZCUyJvnLuWtSz1Bt4yt6oKmNsqkl66zA3nvTTXnLdkOG9R_rOOj_mvyFcSgKxJCjJkdtAj1I38tEYJ82Sxdr8L9FNBQ9-knJkt26s9_D1U/s1600/shafffft.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3e_NZumSbQAkOmQ1c6Jv8Xl7hgnv5rKqGwZCUyJvnLuWtSz1Bt4yt6oKmNsqkl66zA3nvTTXnLdkOG9R_rOOj_mvyFcSgKxJCjJkdtAj1I38tEYJ82Sxdr8L9FNBQ9-knJkt26s9_D1U/s320/shafffft.jpg" width="320" /></a></div>Pour le spitch, ce sera simple. Déjà, nos super héros n'auront rien à envier aux votre. Ce seront des Clark Kent et des James Bond en puissance (et en mieux !). Nos justiciers auront la classe et le bagou de cette époque : un grand coup de balais sur l'avenir prédit !<br />
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Mais, le <i>black hero </i>parle différemment ; sa virilité est noire de toute façon. Il y a, non seulement, les prouesses sexuelles et les gros calibres qui pétardent, mais en plus, et de partout, ce sous-entendu obnubilant :<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"> Tout ce que vous faites, nous savons le faire (et en mieux !). </span>Que ce soit pour les films policiers ou les enquêtes de détectives privés (trilogie des <i><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;"><b>Shaft</b></span></i>), pour le cinéma d'horreur (<i><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;"><b>Blacula, Le vampire noir, Abby</b></span></i>), les arts martiaux (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Black belt Jones</b></span></i>), le péplum (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>The arena</b></span></i>) ; pour le western (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Boss nigger</b></span></i>), l'espionnage (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Cleopatra Jones</b></span></i>), le film politique engagé (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>The spook who sat by the door</b></span></i>), le comique ou la parodie (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Uptown Saturday Night</b></span></i>). Ce cinéma correspond à une esthétique qui, en empruntant des codes identitaires forts, amorce le concept d'une nouvelle époque, d'une autre culture, d'une société émancipée.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqdgce-4bei3oRld10FhjzO_sNRdUhNeD8gjn9gPfkMtD3NUT-Zgq96Kl9kjlOoYjaLRpxGMoPX9JoYRao8sKGfN87uXcTrunNyQNr5Ki7rDbKL0dLkkBtkAWNv5CnQ9yF9pE1i9nTRKo/s1600/superfly.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqdgce-4bei3oRld10FhjzO_sNRdUhNeD8gjn9gPfkMtD3NUT-Zgq96Kl9kjlOoYjaLRpxGMoPX9JoYRao8sKGfN87uXcTrunNyQNr5Ki7rDbKL0dLkkBtkAWNv5CnQ9yF9pE1i9nTRKo/s400/superfly.jpg" width="225" /></a></div>Certes, le scénario du film est secondaire, voir anecdotique. Et alors ? Vous n'avez pas le monopole des navets ! Et si les votre sont emprunts de puritanisme, les notre seront savamment cra-cra. Nous revendiquons notre langage châtié et nos attributs démesurés. De toute façon ce n'est pas ça la vraie question. Qu'est ce que nos frères noirs-américains ont envie de voir ? Du changement ? De l'<i>entertainment </i>? Des belles poursuites en voitures débridées ? Des frères avec de l'oseille ? Faudra vous habituer. Au moins, dans nos histoires, les braquages on les réussit !<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ2_xtBc9CFLeYuMaj8gl6nyDjrPSBjb5Es21a5Wl762MxIgmWK_62xKy2TjheZtMwGEKhC5kr_rhhO8aVCCjeeatAr_VK3S5123nwtQRaUc5_NL7LLoPkzb9zhm2t5G0ULt0a4uQlCOk/s1600/foxy+brown.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiZ2_xtBc9CFLeYuMaj8gl6nyDjrPSBjb5Es21a5Wl762MxIgmWK_62xKy2TjheZtMwGEKhC5kr_rhhO8aVCCjeeatAr_VK3S5123nwtQRaUc5_NL7LLoPkzb9zhm2t5G0ULt0a4uQlCOk/s400/foxy+brown.jpg" width="225" /></a></div>Bien sur, vous pourrez vous rincer l'oeil. Nous avons fait venir les plus belles femmes du Bronx (celles que vous n'aurez jamais d'ailleurs). Bref, vous allez voir la vie de nos rues, notre <i>soul kitchen</i>, tout cela, que vous ne connaissez pas encore, notre quotidien (et en mieux !)<br />
De toute façon, nous n'avons pour modeste prétention que le désir de divertir notre communauté, trouver le bon rythme et, je l'espère, les dégainer de leurs sombres pensées.<br />
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Il y en aura des comme vous, des comme nous, des flics et des voyous, quelques hommes blancs, bedonnants et corrompus, bien sur des frères noirs, sapés comme Sly et sa famille de Stones. Encore plus charismatiques que père Sidney, c'est dire. Devine qui régal le dîner ce soir ?<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCEnDZkJXUbhCMvF53biWHD8oRUnmpb6XOKVrCxKY1JEvmwtr0fjL6106L04kK88mBe_S9NwJ_8k3NUaFJJn2kxAzduojfkmlOGQS22y-is7xbsImSSIa0dFcXgObQnfur7gSvzCVEZB0/s1600/herbiehancockspook.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCEnDZkJXUbhCMvF53biWHD8oRUnmpb6XOKVrCxKY1JEvmwtr0fjL6106L04kK88mBe_S9NwJ_8k3NUaFJJn2kxAzduojfkmlOGQS22y-is7xbsImSSIa0dFcXgObQnfur7gSvzCVEZB0/s400/herbiehancockspook.jpg" width="400" /></a></div><br />
Une chose est sure : cette fois, ce sera vous les <i>looser</i>. A nous les stéréotypes ! Nous allons vous montrer l'autre facette des voyous, danseurs de cabaret. La vie de vos serviteurs, balayeurs, zonards, pilleurs, gangsters, <i>pimps </i>même. Comment sont vraiment vos <i>dealers</i>, tous ces bandits ou esclaves des ghettos dont vous parlez de loin, que vous vous targuer de représenter avec vos yeux fermés. La mode du<i> Gagsta black </i>est lancée. Dans un monde de scénarios bien réglés, de personnages minutieusement étudiés, de partitions impeccables, d'options et d'actions bien placées, qu'est ce qui fait obstacle ? <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIoNM5L9_Fia1JIDnBkYvhrBnNBt-Sz9zzrDIlrNvK5cDnFFbx4jp-yXrC_6_bRu4wGL5shpaOqnZXj9ZJ8bu4eQQY5ASRv-5IYAeKJZHOSAPW6RDJEgvK3eGBMHAaQTNCe9Mi-0C99jE/s1600/Coffy.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="221" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIoNM5L9_Fia1JIDnBkYvhrBnNBt-Sz9zzrDIlrNvK5cDnFFbx4jp-yXrC_6_bRu4wGL5shpaOqnZXj9ZJ8bu4eQQY5ASRv-5IYAeKJZHOSAPW6RDJEgvK3eGBMHAaQTNCe9Mi-0C99jE/s400/Coffy.jpg" width="228" /></a></div>Pauvreté, violence, drogue, jeux, prostitution, sexe, ont plusieurs mode de lecture. <span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">Dans tous les films de la BlaXploitation, le héros justicier, le vengeur ou le repenti montrent une énergie sans failles pour gagner une reconnaissance légitime au sein de la communauté.</span> Pour la première fois, à partir de cette période, des comédiens noirs sortiront des traditionnels rôles que vous leurs (dé)laissiez… <br />
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Parce qu'ils sortent du cadre, des standards montrés. Parce que leur attitude décontractée plait avant de choquer.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQU_P-WH0tgyoeZAYivecJPRQPeZ0w70Zk7cBuxNR054v3gyTTXaSlEk0sgBwXLD-TAZ05r_gZJBkvLVA2499KFfGmzFe-Iayff6m13xrbxAAO7yJa0Jkft6dlUqvBtB2DAl31hGvcryI/s1600/black+caesar.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhQU_P-WH0tgyoeZAYivecJPRQPeZ0w70Zk7cBuxNR054v3gyTTXaSlEk0sgBwXLD-TAZ05r_gZJBkvLVA2499KFfGmzFe-Iayff6m13xrbxAAO7yJa0Jkft6dlUqvBtB2DAl31hGvcryI/s400/black+caesar.jpg" width="278" /></a></div>Vous avez dit voyou ? Avec de l'humour c'est encore mieux n'est-ce pas. Tout ce baratin, c'est juste pour vous émousser. Nos films n’ont en aucun cas une vision dogmatique, rappelant - par exemple - celle des <i>Black Panther</i>. Ils rendent simplement compte de manière poétique (oui !), de la situation des années 70, aux États-Unis, notre pays. Et tant mieux ! <<<<<<<<<<<<<br />
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La musique, je m'en charge. Il n'y aura rien de mieux, mec ! Ce sera celle que vous ne connaissez pas encore. Celle dont vous ne pourrez nous déposéder. La meilleure musique que vous puissiez imaginer, celle qui fait balancer le buste et les mollets qui frissonne et s'érisse sur la peau contaminée.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKp-T9_481TVh3V1aMfE7IGgRlXGVgj732Fv72GVbgYcP07ErsguzXrE2P3gaese79-J7R0fKrkIVU66t08LL_fggaAfKW2lqs1co-d4U34KYOfhTSFzCXNrT2lTnkvTK3vknzEb55RWs/s1600/cleo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgKp-T9_481TVh3V1aMfE7IGgRlXGVgj732Fv72GVbgYcP07ErsguzXrE2P3gaese79-J7R0fKrkIVU66t08LL_fggaAfKW2lqs1co-d4U34KYOfhTSFzCXNrT2lTnkvTK3vknzEb55RWs/s400/cleo.jpg" width="225" /></a></div> Chaque personnage aura son <i>Hit</i>. Comme Morricone avec Sergio Leone (en mieux, bien sur !). <i>Super cool, super fly</i>. Par ici, c'est c' qu'on aime. De la <i>Soul music, men</i>. Et si t'arrives pas à suivre le tempo, t'en fait pas : rien n'est congénital, il parait. Vous verrez, un jour vous aimerez.<br />
<br />
Parce qu'il y a quelque chose qui lutte, au travers, pour se faire entendre. ENTENDRE c'est bien de ce sentiment que l'image touche. La blaXploitation chante haut et fort l'existence d'une contre culture représentant une nouvelle ère démancipation pour la communauté afro-américaine.<br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>La musique <i>soul </i>de la pellicule noire.</b></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhwPaHf3JGhBxEB3m46bC-BXKXJnlDeKEiuebz4Zuid0DUYWFCbarC0bpAS2Iz7EnJbEnCL_kuzhZNBJWXSEJHu9nCboUBFPlOs7Z2zICqRXdtB-KyEAtcoz5wCL7UM8pBOmEiXjXFUZg/s1600/sweet+sweetbacks+affiche.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="272" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhwPaHf3JGhBxEB3m46bC-BXKXJnlDeKEiuebz4Zuid0DUYWFCbarC0bpAS2Iz7EnJbEnCL_kuzhZNBJWXSEJHu9nCboUBFPlOs7Z2zICqRXdtB-KyEAtcoz5wCL7UM8pBOmEiXjXFUZg/s400/sweet+sweetbacks+affiche.jpg" width="185" /></a></div>Le film amorce date de 1971. A sa sortie, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;"><i><b>Sweet Sweetback's Baadasssss Song</b></i></span>, tournée par Melvin Van Peebles, fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le pays. Le réalisateur réussit à allier langage cinématographique et politique en dirigeant ce long métrage d’un bout à l’autre de la chaîne de production et de diffusion. Ainsi, il se démarque largement des standards cinématographiques de l'époque par sa manière d'orchestrer la publicité de son film. Il utilise une méthode inexistante jusqu'alors : celle de la bande originale. Il a fait appel au groupe de soul-funk <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6; color: #20124d;">Earth, Wind and Fire</span></b>, encore largement inconnu, et crée ainsi l’alliance parfaite entre la musique et le cinéma noir-américain.<br />
<br />
D’un point de vue technique, il utilise des cadrages non conventionnels avec un montage psychédélique hérité des films pornographiques de l’époque (textures multicolores, pellicules surexposées). Le "white citizen council" classera le film X pour le démonter auprès des diffuseurs et du public. Van Peebles en ferra un objet marketing. D'ailleurs, il apparaîtra en bas, à gauche de l'affiche ; c'est le Blanc qui ne veut pas que les afro-américains voient le film. Contre toute attente, le concept fut une énorme réussite commerciale qui ne resta pas longtemps inexploitée par les grandes firmes du cinéma.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3XKw8WAOmGhZHD1Rr07aLB3GE0EXUGtma-NPEtJ_A5UhGcrBSA-AQDuzuDy-EruU6xRhIWYzcLc43hPg6_kWVDP0QidDKsuGxGMJ_bdRa1LWFCeffAvJNWlwO9EdfcMRn1zqYIB4S8IM/s1600/shaft.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3XKw8WAOmGhZHD1Rr07aLB3GE0EXUGtma-NPEtJ_A5UhGcrBSA-AQDuzuDy-EruU6xRhIWYzcLc43hPg6_kWVDP0QidDKsuGxGMJ_bdRa1LWFCeffAvJNWlwO9EdfcMRn1zqYIB4S8IM/s400/shaft.jpg" width="225" /></a></div>La même année sort <span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b><i>Shaft</i></b><b><i>, les nuits rouges de Harlem </i></b></span></span>, cette fois ci produit par un grand studio mais toujours réalisé par un noir : Gordon Parks (photographe et journaliste). <i>Shaft </i>sera un succès planétaire grâce en partie à la musique originale d' d'Isaac Hayes (c’est d’ailleurs ce film<i> </i>qui sauvera la MGM de la faillite).<br />
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Chaque projet était l'occasion de fournir une bande originale de qualité aussi (si ce n'est pas plus) célèbre que le film. Des voix rondes et des cuivres rassurants. Impeccablement montés. Les rythmiques afros décalées, subtilement mêlées aux guitares qui cocotent ; aux cordes séductrices vibrant glissando. De ce sentimentalisme honnête et pur wha-what en couleur la fièvre des 70's.<br />
<br />
Tous les grands musiciens noirs de l'époque ont exercé leurs talents dans cet exercice de style. La liste est longue et non exhaustive : <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>James Brown</b></span></span> (<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i><b>Black Caesar</b></i></span></span>), <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>Curtis Mayfield</b></span></span> (<b><i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Superfly, Short eyes</span></i>)</b>, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>Isaac Hayes</b></span></span> (<i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Shaft, Truck Turner, Three tough guys</span></b></i>),<b style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"> Johnny Pate</span></b> (<i><b style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Brothers on the run, Bucktown</span></b></i>), <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6; color: #20124d;"><b>Marvin gaye</b></span> (<b><i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Trouble man</span></i></b>), <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>Norman Whitfield</b></span></span> (<i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Car wash</span></b></i>),<span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b> Edwin Starr</b></span></span> (<b><i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Hell up in Harlem</span></i></b>),<span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b> Roy Ayers</b></span></span> (<i><b style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Coffy</span></b></i>), <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>J.J. Johnson</b></span></span> (<i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Cleopatra Jones</span></b></i>), <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>Willie Hutch</b></span></span> (<i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>The Mack</b></span></i>), <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>Herbie Hancock</b></span></span> (<i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">The spook who sat by the door</span></b></i>) et <span class="Apple-style-span" style="background-color: #b4a7d6;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>Barry White</b></span></span> (<i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Together brothers</span></b></i>)...<br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="276" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x5aak0" width="480"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/x5aak0_shaft-trailer-1971_shortfilms" target="_blank">Shaft trailer (1971)</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/SaleSud" target="_blank">SaleSud</a></i><br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="360" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x5ab83" width="480"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/x5ab83_foxy-brown-trailer_shortfilms" target="_blank">Foxy Brown trailer</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/SaleSud" target="_blank">SaleSud</a></i><br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="276" src="http://www.dailymotion.com/embed/video/x1dr4e" width="480"></iframe><br />
<a href="http://www.dailymotion.com/video/x1dr4e_blaxploitation-hommage_people" target="_blank">Blaxploitation Hommage</a> <i>par <a href="http://www.dailymotion.com/Faabwell" target="_blank">Faabwell</a></i><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/5uGBub82f00" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/-cmo6MRYf5g" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-26395785707586079432011-11-09T04:55:00.000-08:002011-11-09T09:22:29.816-08:00Jazz in Jackson Pollock.<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRgENoHyohrlwn15ixncNZrg9oO76Dya6lG3UY-INr6irb-y2Eo34wzNVg1u_uWca4ARKZAb8hTe5bnFJSHj6zDZvan4FD6-h-b_2JH1vcDVDFjuoVQYqxFUCz7CfJZ5q6qSR1Yft4cos/s1600/autumn+rythm.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhRgENoHyohrlwn15ixncNZrg9oO76Dya6lG3UY-INr6irb-y2Eo34wzNVg1u_uWca4ARKZAb8hTe5bnFJSHj6zDZvan4FD6-h-b_2JH1vcDVDFjuoVQYqxFUCz7CfJZ5q6qSR1Yft4cos/s1600/autumn+rythm.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jackson Pollock, <i><b>Autumn Rhythm</b></i> (n°30), 1950. Oil on Canvas, 266.7 x 525.8 cm.<br />
Metropolitan Museum of Art, NYC.</td></tr>
</tbody></table><span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b; color: #660000;"><b><i>" L'art moderne , pour moi, n'est rien de plus que l'expression des aspirations de l'époque dans laquelle nous vivons. Les Classiques ont pu dépeindre leur époque. Toutes les cultures ont eu des moyens et des techniques pour exprimer leurs aspirations immédiates. Ce qui m’intéresse c'est qu'aujourd'hui, les artistes n'ont pas besoin d'aller vers un sujet extérieur à eux-mêmes. Leur source est différente. Ils créent de l'intérieur.</i></b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b; color: #660000;"><b><i>Il me semble que l'artiste moderne ne peut exprimer son époque, l'avion, la bombe atomique, la radio... sous les anciennes formes de la Renaissance ou de toute autre culture du passé."</i></b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b; color: #990000;"><b>Jackson Pollock.</b></span><br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>AMOUREUX DU SWING</b></span></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9FFOL9DeSeukGlF0A30EXd8I7qAK0Y7W_0o0vgaO5ce5vRkdE9lk3KWK5EvYQz3zF2d1mcWpJY93HjB-vgN-4jkNtQn5aNselkMgx4QDmui5F5njF-CQXXNBetIOwSUCDXGwMjGMcMYw/s1600/jackson+pollock+free.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9FFOL9DeSeukGlF0A30EXd8I7qAK0Y7W_0o0vgaO5ce5vRkdE9lk3KWK5EvYQz3zF2d1mcWpJY93HjB-vgN-4jkNtQn5aNselkMgx4QDmui5F5njF-CQXXNBetIOwSUCDXGwMjGMcMYw/s400/jackson+pollock+free.jpg" width="305" /></a></div>Le <i>swing </i>est un maillage de temps faibles et de temps forts ; une texture "stretch", sur une balançoire, une continuité syncopée - répétée à l’infini -, c'est une substance dynamique, pulsionnelle et métrique. Régulier dans ses battements, le <i>swing </i>désobéit pourtant la cadence et transgresse le métronome. C'est une sereine turbulence.<br />
<br />
Quand on observe, avec attention, l'oeuvre de Pollock – depuis ses débuts jusque dans ses peintures finales – on contemple une rythmique bien précise. La fureur sans le désordre. Dans ses formes réside le <i>swing </i>sauvage de la batterie de <b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Krupa</span></b>, les orchestres fous du <i><b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Count </span></b></i>et du <i><b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Duke</span></b></i>. Dans l'impulsion du geste peintre on retrouve l'explosif <i>Sing, Sing</i> et la touche à la <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Benny </span></span><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">Goodman </span></b>; une pointe de <b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Billie </span></b>et de <b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Lester</span></b>, suspendus au silence de la ville, le style à la <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">Jelly Roll</span></b>, un souffle parsemé de <span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Coleman Hawkins</span></span> et de <span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Ben Webster</span></span>.<br />
<br />
<b>Lee Krasner</b>, peintre et épouse de Pollock, expliquait à propos de Jackson : <span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>"Il se mettait en condition en écoutant ses disques de jazz, pas seulement pendant la journée, mais jour et nuit, nuit et jour pendant trois jours non-stop, jusqu'à ce que vous vouliez vous réfugier sur le toit ! La maison tanguait avec. Il pensait que le jazz était la seule autre chose créative qui soit arrivée dans ce pays"</i></span></span>.<br />
<br />
Paradoxalement, lui qui dans ses représentations rejetait toutes formes de conservatisme, admirait sans limite les sonorités d'une époque révolue. Pollock est passé à côté du <i>be-bop</i>, dont il était pourtant le contemporain. Il disparut au tournant du jazz progressif qu'il inspira dans ses fondements mêmes. Viscéralement attaché à un "jazz primitif", de ceux qui poétisent la mélodie, ses créations ne relèvent pourtant ni du <i>swing </i>ni de l'ancien, l'esprit de Jackson bat la mesure, <i>free & straight</i>, le vif désir de l'inouï.<br />
<br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>INSPIRATEUR DU FREE – CHEF D'ORCHESTRE DU CHAOS.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b><i style="background-color: #f6b26b;">" Je ne me sert pas de l'accident comme d'une excuse. Il n'y a pas de hasard dans ma peinture."</i></b></span><br />
<br />
Quel autre peintre a de cette manière été associé aux formes du jazz moderne ? De Kooning ? Mondrian ? Klee ? Basquiat ?<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSRvLIbMmXhKvV1fhFFJa2H7DIkMjsucF2vnUyGG1uiM91D77zmecstIeSQtmyt0Cz8fAXA0OY27FADCFVUYYD0X73j1mjZx19yL5Tkgbedhd9dD4Vy53YaJlNNkBVwwyroXjjKo85-ww/s1600/free+jazz+pochette.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiSRvLIbMmXhKvV1fhFFJa2H7DIkMjsucF2vnUyGG1uiM91D77zmecstIeSQtmyt0Cz8fAXA0OY27FADCFVUYYD0X73j1mjZx19yL5Tkgbedhd9dD4Vy53YaJlNNkBVwwyroXjjKo85-ww/s200/free+jazz+pochette.jpg" width="200" /></a></div>1960, quatre ans après sa mort, Ornette Coleman sort l'improvisation collective du<i><b> Free Jazz</b></i> (Atlantic). Une révolution sonore portant, en couverture du disque, la reproduction du tableau <i style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b>White Light </b></span></i>de Pollock. Cette icône picturale restera comme un symbole. De sa spontanéité exacerbée, de l'affranchissement de ses formes, de ses techniques d'exécutions révolutionnaires se modèlera, tout autour, une musique <i>noisy</i>, aussi construite que déstructurée. <br />
<br />
<i style="background-color: #f6b26b;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">" Chaque morceau est totalement différent des autres, mais dans un certain sens il n'y a ni début ni fin pour ces compositions. Il y a une continuité d'expression, des fils de pensée évoluant continuellement, qui lient toutes mes compositions ensemble. Peut être est ce quelque chose comme la peinture de Pollock ".</span></i><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Ornette Coleman, liner notes from <i>Change of the Century</i>, Atlantic.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b><br />
</b></span></span><br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEe4EWTJpi3cRaA6iAC5PaNrNwQtkYRA_KV2R3ZooZIV3nTM1LN8n2Y0c-6xv1IeIjuGlMPRXpSrDUafDZ63C38mFTBAP0HFIGJnfefvfPW9Y7APPVu_34wiNTunL9RDc2kZLIp1gUBwU/s1600/white-light-xl.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEe4EWTJpi3cRaA6iAC5PaNrNwQtkYRA_KV2R3ZooZIV3nTM1LN8n2Y0c-6xv1IeIjuGlMPRXpSrDUafDZ63C38mFTBAP0HFIGJnfefvfPW9Y7APPVu_34wiNTunL9RDc2kZLIp1gUBwU/s400/white-light-xl.jpg" width="313" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jackson Pollock, <i>White Light</i>, 1954. </td></tr>
</tbody></table><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGbJSY-ylVFTuythA-Bb-LqPXtcyFnXV7LG9rc3VtXbCMXCE2_wmrzyXBduQzXVEYi43ysxR5W9DHSsQxRQLnmWzxzeDAEAYLVShKUuc_xT_o3uF3rcl9ztV1miqfISTF9fDYMilXBXtg/s1600/Coleman+peinture..jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="357" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGbJSY-ylVFTuythA-Bb-LqPXtcyFnXV7LG9rc3VtXbCMXCE2_wmrzyXBduQzXVEYi43ysxR5W9DHSsQxRQLnmWzxzeDAEAYLVShKUuc_xT_o3uF3rcl9ztV1miqfISTF9fDYMilXBXtg/s400/Coleman+peinture..jpg" width="300" /></a></div>Comme dans la peinture de Jackson, on se sait pas véritablement dans quelle direction la musique d'Ornette Coleman va s'écouler. Cette fresque collective annonce belle et bien une nouvelle ère, faisant reculer les limites théoriques de l'apprentissage musical. Basée sur une improvisation totale, le double quartet du saxophoniste s'inspire des techniques des arts plastiques – notamment de celle du <i>dripping </i>– pour superposer les couleurs sonores d'un même spectre musical. La cohérence de l'ensemble répond avant tout de l'écoute et de la réactivité dans l'Instant. Aucun trait de pinceau ne peut s'effacer. Aucune note se corriger. Moment de grâce basé sur l'utilisation de techniques renversées, les formes du <i>free </i>sont, elles aussi, empruntes de contradictions humaines. <br />
<br />
Pour improviser sans thème – et que cela tienne –, il faut accumuler une formidable mémoire d'accords inconscients, un abîme qui attend de s'étaler en surface. Ce sont les mêmes puissances des commencements qui doivent saisir le peintre et le musicien. Abîme de la fascination, griserie de la note juste, du cercle brisé, les déambulations du jazz épousent l'éclaboussure du vide, du cosmos et de son silence, s'offrant à l'abandon. La somme des accidents définit la théorie de l'oeuvre.<br />
<br />
Plus recemment,<b> Ken Vandermark </b>enregistre en 2002 l'album <i><b>Furniture Music </b></i>(OkkaDisk) contenant le titre<i><u> Immediate Action (for Jackson Pollock)</u></i>. A travers ce morceau, le saxophoniste s'inspire de l'expressionniste abstrait pour chercher de nouvelles formules de composition, essayant de retranscrire le mouvement gestuel du peintre, sa fragilité en suspend. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ3ghnI-Mk1LYt5bR96II1EORXZK4OniwxeNuEaNjNQwIAIOInb6ggsE70qcV1jHe1yUcWIQjl48grqpr01F9thKSWN7b2295ti0-UvM7_vbd4mnn9sVBhzRWDOrbtAzTkYYssy6nlKvU/s1600/pollock+paint.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="315" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJ3ghnI-Mk1LYt5bR96II1EORXZK4OniwxeNuEaNjNQwIAIOInb6ggsE70qcV1jHe1yUcWIQjl48grqpr01F9thKSWN7b2295ti0-UvM7_vbd4mnn9sVBhzRWDOrbtAzTkYYssy6nlKvU/s320/pollock+paint.jpg" width="320" /></a></div>" La toile à peindre peut s'identifier à une scène de jeu non figurée, une arêne dans laquelle agir, plutôt qu'un espace dans lequel reproduire" (H. Rosenberg, <u><i>The American Action Painters</i>,</u> 1952).<br />
<br />
Rappelant de lointaines pratiques artistiques d'Asie, la toile, disposée au sol, remet en question l'équilibre traditionnel de la surface et de la tenue. Le mouvement du corps tout entier est sollicité dans l'écoulement de la peinture, libre, qui se répand, sans pinceau, sans partition. L'artiste, les deux pieds dans la toile, dirige, saisis par l'Instant. Les entrelacs de lignes et de couleurs, se déplacent aux quatre coins de la surface blanche. De cette polyphonie abstraite naît une musique dans laquelle s'affirme la primauté du geste, l'inscription du mouvement et son écho. Les lignes mélodiques s'entrelacent. Traits d'esprits instantanés, elles répondent pourtant à une logique de mémoire, une harmonie sensorielle. Le peintre, comme le musicien, doit maîtriser la ligne, le rythme, et l'espace – la littérature <i>beat </i>dans un coin, au chevet, pas loin.<br />
<br />
C'est comme si Pollock avait indiqué un chemin imaginaire à suivre, un rapport intime entre l'artiste et le support : une sorte d'intensité qui ne vous permet en rien de savoir si ça va plaire, quand ça va finir ; éveiller ou faire hurler. Comme une croyance au premier rendez-vous, brisant le cercle, cassant le cycle, les perceptions visuelles et sonores sont, à l'aube des 60's, prêtent à vivre leurs propres expériences.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-svjwfvmGVr4O3KJ1qsb4tb7o7ktUqWcmvqPaZZuJf0W1IVljPx3M_oN07rdq67yD0ZbDE4X0KEnD2r2bO-AZZ1GzCCKQ4DWopC5BROxgZYdDT0_2vKfYq7OhSsc0mBQmzEMELY1topg/s1600/pollock+jackson+recomposition.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-svjwfvmGVr4O3KJ1qsb4tb7o7ktUqWcmvqPaZZuJf0W1IVljPx3M_oN07rdq67yD0ZbDE4X0KEnD2r2bO-AZZ1GzCCKQ4DWopC5BROxgZYdDT0_2vKfYq7OhSsc0mBQmzEMELY1topg/s320/pollock+jackson+recomposition.jpg" width="248" /></a></div><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/CrVE-WQBcYQ" width="420"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/CoJpDPx_qNo" width="420"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/3coyrjQW8aA" width="420"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/WueK9AgWXUg" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-31122225040239783572011-10-31T18:37:00.000-07:002011-11-05T08:26:52.167-07:00Boris Vian snob la B.N.F.<i><b>Un Automne à Paris.</b></i><br />
<div><br />
</div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2nuhtIn3vFvxJUNYaEqPyRYDorlwJmumggmHyDuuMhjAKLaWpfssLL0uw8IKB9L4t_VfGKzSVc51xPOD96MpSeaZKDACAZoeU76ah5RLnp2RGz9m6h5LlVFNt5_K2H-pA5XjxXccyaYw/s1600/Boris+Vian+BNf.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj2nuhtIn3vFvxJUNYaEqPyRYDorlwJmumggmHyDuuMhjAKLaWpfssLL0uw8IKB9L4t_VfGKzSVc51xPOD96MpSeaZKDACAZoeU76ah5RLnp2RGz9m6h5LlVFNt5_K2H-pA5XjxXccyaYw/s400/Boris+Vian+BNf.jpg" width="283" /></a></div><i><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>En trompinette Majeur, Boris Vian est célébré, jusqu'au 15 janvier 2012, à la B.N.F.</b></span></i><br />
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Cinquante deux ans après sa mort, le Paris littéraire rend hommage à l'éternelle jeunesse d'une personnalité hors du commun qui fit de l'écriture la musique de son existence. De St-Germain-des-Prés au Collège de Pataphysique, des clubs de jazz aux scènes de théâtre, nous voici conviés à plonger au cœur d’une œuvre riche et atypique, où verve et fantaisie se disputent la gravité d'une identité hallucinée. Certains le connaissent pour<i> les mots</i>, d'autres pour <i>les choses</i>. Les images qu'il en a. On le suit en sifflotant... Bon Vian Boris !<br />
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Avec cet homme-là, il faudrait presque rejouer l'histoire à l'envers. Reconnaître le poids de la postérité dans la trop tardive réévaluation d'une œuvre qui demeure aussi vibrante aujourd'hui qu'à l'heure de sa conception. Depuis la mort précoce de Boris, en 1959, le temps n'a cessé de jouer en sa faveur... comme s'il prenait de la bouteille, même vide.<br />
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L'an passé, la prestigieuse <i>Pléiade </i>accueillait ses œuvres romanesques complètes, en deux volumes. Un aussi joli - que tardif - pied-de-nez à l'institution littéraire, qui a toujours été mal à l'aise, voir assassine, avec cet insaisissable trublion, jongleur de néologismes fichtrement mélodiques. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie7f9hikjpDI6NKrV9RJAivnRgp_7fTD5h1pXvj3YtbpB65M0NzfVLDNa3EpqvEJJJbPeQxzYvwcgnxGTnYdB4WnATf0iX0ZvK79WGcgSnIz2_Lwj5PvKULOiWzLDyTbEiFLoKrjn-thM/s1600/JE+CHANTE.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEie7f9hikjpDI6NKrV9RJAivnRgp_7fTD5h1pXvj3YtbpB65M0NzfVLDNa3EpqvEJJJbPeQxzYvwcgnxGTnYdB4WnATf0iX0ZvK79WGcgSnIz2_Lwj5PvKULOiWzLDyTbEiFLoKrjn-thM/s400/JE+CHANTE.jpg" width="285" /></a></div>Montrer Vian, le visionnaire, dans sa vivacité expiatoire, réparant le crime de sa modestie. L'agencement, à la fois chronologique et thématique, permet d'aborder le legs artistique du personnage par plusieurs entrées : le roman, la chanson, le jazz.De nombreux documents illustrent ce foisonnement créatif, compulsif et entier. Films familiaux, romans, partitions de chansons populaires, pastiches de polars, articles de presse, livrets d'opéra, critique Hot Jazz…<br />
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Boris Vian n'établissait pas de hiérarchie entre l' "art respectable" et l'expression populaire. C'est sans doute cela qui l'avait rendu scandaleusement inclassable de son vivant, et qui lui permet aujourd'hui de le demeurer.<br />
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<i><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">" La chanson, disons-le tout de suite, n'a rien d'un genre mineure. Le mineur ne chante pas en travaillant , et Walt Disney l'a bien compris, qui faisait siffler ses nains. Le mineur souffle..." </span></i><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #674ea7; color: white;">Boris Vian, <i><u>En avant la zizique</u>,</i> andante pataphysicoso, p.10.</span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQElgcxQq9wM1nv4-Z3Lxz11v3Jwb21bieZoPEPAkhVMQq2mbWv5sukqvITQfKvHhrXKlyRmNisq6VfP87c6GSMMPQD4ZMKOZDbnB7c-xgeOvM7BbEK5WqnvpOQhfPKBJTGTvh_y3jzj0/s1600/boris+tel.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQElgcxQq9wM1nv4-Z3Lxz11v3Jwb21bieZoPEPAkhVMQq2mbWv5sukqvITQfKvHhrXKlyRmNisq6VfP87c6GSMMPQD4ZMKOZDbnB7c-xgeOvM7BbEK5WqnvpOQhfPKBJTGTvh_y3jzj0/s400/boris+tel.jpg" width="261" /></a></div>Le parcours fait pédagogiquement la part belle aux manuscrits, bien sûr, mais aussi à des facettes moins connues de l'artiste improviste. La peinture, notamment. Pour la première fois, les six tableaux peints par Vian en 1946 – dont quatre signés "<b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Bison</span></b>" – sont exposés. Comme quand il parlait de jazz, sous les sobriquets <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Michel Delaroche</span> </b>ou<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"> </span></span><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Otto Link,</span></span></b> et quand il écrivait dans la peau de <b style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Vernon Sullivan</span></b>, Boris empruntait toujours les pseudonymes rieurs de l'anonymat.<br />
Et puis, il y a son quotidien de musicien. Son ancrage à l'hexagone chantant. Ses nuits aux clubs, rive gauche. Ses malles d’objets fantasques. L'étui à trompette qu'il s'était fabriqué dans les années 1930. Il y a la tenue qu'il portait sur scène lors de sa série de concerts de 1955-1956. <br />
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C'est cet équilibre entre les disciplines qui marque la réussite de l'accrochage. Le parcours d'un déserteur qui disait vouloir "<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ead1dc; color: #351c75;"><b>une vie en forme d'arrête</b></span>". La plume Boris sonne en écho à des notes intimes, fort nombreuses qui, comme leur auteur, doutent.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizSGQaCqA8LJocr0IzzcWsihtPqyrkYAhKaCTZgu8fq9Aht1VgVsE_TZrFzDM0u2O7Tm5lLVmb_yZ1ggUHy0qSsFCbL3d312xiZcFo77cj_Tbigk5QOhUZCYVOaUIKKwudmNDhyV7VpAE/s1600/trompinette.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="283" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizSGQaCqA8LJocr0IzzcWsihtPqyrkYAhKaCTZgu8fq9Aht1VgVsE_TZrFzDM0u2O7Tm5lLVmb_yZ1ggUHy0qSsFCbL3d312xiZcFo77cj_Tbigk5QOhUZCYVOaUIKKwudmNDhyV7VpAE/s400/trompinette.jpg" width="400" /></a></div><br />
Après une série de célébrations ayant marqué le cinquantenaire de sa mort en 2009, on annonce la sortie, au printemps prochain, de l'adaptation de <i><u>L'Écume des jours</u></i> par le cinéaste Michel Gondry ; avec Audrey Tautou, Léa Seydoux, Romain Duris et Gad Elmaleh. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnJoZKGGezQv8cnb8pkKlPsLIxhY8kOdA4VgSWChDvbGHzqfqtQsOCbnm_cMFzPJ0xY9HtMcxFDyOggrrfhn_nO-QzbL-BFBIavj0FnWGwJWXUOvHfetvTvSSqJsW86SD-ojkqPcAUmjU/s1600/boris+chapeau.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnJoZKGGezQv8cnb8pkKlPsLIxhY8kOdA4VgSWChDvbGHzqfqtQsOCbnm_cMFzPJ0xY9HtMcxFDyOggrrfhn_nO-QzbL-BFBIavj0FnWGwJWXUOvHfetvTvSSqJsW86SD-ojkqPcAUmjU/s400/boris+chapeau.jpg" width="344" /></a></div><b style="background-color: white;">Exposition</b><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">18 octobre 2011 I 15 janvier 2012</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><u>mardi 8 novembre 201118h30-20h00</u></span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Lectures et chansons a</span></span><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">vec le Tentette de Claude Abadie, Nicole Croisille etCarmen Maria Vega.</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">BnF I François-Mitterrand </span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Quai François-Mauriac, Paris XIIIe</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Galerie François Ier</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="color: white;"><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/0nal100tfz4" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/xnjavPXOyWw" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/TZ9riWf0Vgg" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/ojY1Sj1-E0Q" width="420"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-33283618235713243262011-10-25T04:49:00.000-07:002011-10-30T18:22:07.790-07:00Ode au Baryton : du salon à PEPPER ADAMS.<i>Le fusain fuit la gomme.</i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7Nzyr1y5mdwYrOjuOuVJXdR-lHtToXL7OV3wSYZCAUGrWETujFLx8TNtgeGZv0SySUoBJYphhnkZHaWSzf7qx9dxzd3Ib__7I5mLS2dc_4bNcfWA1CCUhetuM0VFcnnn0kf68rmGixhA/s1600/pepper+adams+fisrt.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="391" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7Nzyr1y5mdwYrOjuOuVJXdR-lHtToXL7OV3wSYZCAUGrWETujFLx8TNtgeGZv0SySUoBJYphhnkZHaWSzf7qx9dxzd3Ib__7I5mLS2dc_4bNcfWA1CCUhetuM0VFcnnn0kf68rmGixhA/s400/pepper+adams+fisrt.jpg" width="400" /></a></div>Commencer le saxophone enfant est une longue et éprouvante ascension du Mont Blanc. Tout est trop grand, lourd et inconfortable, comme un costume mal taillé. Puis, le corps grandit. La voix de l'instrument épouse la voix qui mue. L'ingrat pipeau géniard, limaçon, métamorphosé soudainement en élégant bijou de jade, se pose, <i>deli-scat</i>, sur le souffle mûr. Désormais, l'instrument aussi pourrait murmurer et gueuler juste.<br />
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Le baryton, c'est une toute autre histoire. Il me rappelle <i>La Contrebasse </i>de Sünskind. Une compagne qui se serait laisser aller. Pliée dans sa mallette de déménagement, plus personne ne veux croire au fantasme du gangster et de sa <i>kalashnikov </i>démembrée... <br />
Jusque dans son port de cou, l'instrument est tourmenté. Son bocal, enlacé, se délie sur un large bec noir ou blanc, dodu, qui prend toute la bouche. Il faut se l'enfiler (qu'en disent les intrépides trompettistes aux commissures pincées) ! Selon qu'on l'attrape, timidement sur le bout des lèvres, ou qu'on accepte de l'embrasser à la ligature, sa musique réagit différemment. La grosse anche Z.Z 3.5 est plus râpeuse qu'un verre de Beaujolais. Elle sent l'humus salivaire, le malt distillé et le papier froissé.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyBWoO8B36AdYa2iG0VPFtGt35-V40C5kkPPW7G7wWdhlvUCPVZOu_V1Tvn-mruAlp16caVC4Jf0Wn47siEyN596-GsynIr6EINOu2sKPRi4kLly-DVCKDZsXzBSEh3VCpSYaHhDAFG_k/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyBWoO8B36AdYa2iG0VPFtGt35-V40C5kkPPW7G7wWdhlvUCPVZOu_V1Tvn-mruAlp16caVC4Jf0Wn47siEyN596-GsynIr6EINOu2sKPRi4kLly-DVCKDZsXzBSEh3VCpSYaHhDAFG_k/s400/images.jpg" width="265" /></a></div>Vilain canard ou objet incompris ? D'ailleurs, n'est-il pas autant un phénomène de cirque qu'un joyau de la musique ? Qui pense fanfare ou <i>twist </i> en le voyant ? <br />
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Plus complexe, plus lourd, plus grossier, plus gauche. Et pourtant... L'irremplaçable beauté du Baryton quand il renfle et se perd. Un long spasme intérieur. Dans sa voix de violoncelle qui s'enrhume, intensément humaine, il y a la voix d'un homme qui passe. Parfois il se met en colère. Son charisme apprivoise ses mélodies. <br />
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Certains véhicules capricieux réagissent en fonction du conducteur. J'aime ce genre d' "objet vivant". Vieille Moto Anglaise, Moulin à Poivre, Tire Bouchon ; Zippo. Le geste, la manière de s'en servir, définissent un mode de vie. Ce sont bien les petits détails qui font les grandes différences.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUEDovf9NAmfceFNGoEqeCiD8cNfzVavLVNDNL0OWRJD3IhjETaug2JHc6mQ-dD_Z2HIgWwV6KmrDUhR-AJbVaIsIofojSgUOQI29dEEm-CTZxTP4Hcg3WC84y0JI8jYiTBs5byu0DGys/s1600/PEPPER+ADAMS.baryton.odt" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUEDovf9NAmfceFNGoEqeCiD8cNfzVavLVNDNL0OWRJD3IhjETaug2JHc6mQ-dD_Z2HIgWwV6KmrDUhR-AJbVaIsIofojSgUOQI29dEEm-CTZxTP4Hcg3WC84y0JI8jYiTBs5byu0DGys/s400/PEPPER+ADAMS.baryton.odt" width="194" /></a></div>Ce ne fut pas <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd; color: #4c1130;"><b>Gerry Mulligan</b></span> qui m'appris à aimer<i> </i>Baryton. Pas même ses rouges velours tangos, aux côtés Piazzola, tandis que ses compositions <i>West-Coast</i> faisaient – et feront longtemps encore – école. Pourtant, l'instrument que j'essayais d'apprivoiser révélait l'imprévisible de sa personnalité. Se défaire de son physique. Ni la volupté du jeu de Gerry ni même la profondeur des graves de <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd; color: #4c1130;">Serge Chaloff</span></b> n'arrivaient à me détourner du sens poivré de la mélodie d'Adams. <br />
Il s'était discrètement révélé et ne m'avait plus quitté. La première fois, je l'avais entendu sur <i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>CHET</b></span></i>. New York City se dorait de Californie. Sur sept titres, perles de minimalisme angélique, je découvrais l'émotion de <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd; color: #741b47;"><b>Pepper Adams</b></span>. Puis, décidais de tout écouter... tout ce que je pouvais trouver (à bon entendeur...). <br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/zlH7182Q9QE" width="420"></iframe><br />
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C'est ainsi que je compris l'avoir toujours connu. La route... Sur <i><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;"><b>Dakar </b></span></i>de Coltrane. Bien sur, il était l'un des <i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Cooker </b></span></i>de Lee Morgan. Pour Quincy Jones, il avait contribué à l'incroyable <i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Go West, Man !</span></b>, </i> une fresque pour huit saxophones. Puis, Lucky Thompson, Tommy Flanagan, Kenny Burrell, Paul Chambers et Elvin Jones avaient été ses compagnons d'aventures. Il avait longtemps suivit la trompette de Donald Byrd, s'était brillamment illustré dans les orchestres nomades de Benny Goodman, Lionel Hampton, de Stan Keton et de Charles Mingus. Oui, la vulcanienne introduction de <i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;">Moanin'</span></b></i>...<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/__OSyznVDOY" width="420"></iframe><br />
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Dans la profession, on l'appelait "<i>the Knife</i>", le couteau qui précisément ciselle – <i>hard-bop</i> – la mélodie en dentelle, des ribambelles de notes poivrées ; celles-ci s'abandonnant dans le grave. Comme s'il jouait aux échecs, Pepper détourne la mélodie en sens contraire, trompe son adversaire qu'il séduit, sans jamais quitter sa stratégie, il termine et signe : <i>mat </i>à la peau blanche. Son son, chaud-volubile-intense, le démarque des autres <i>bopper</i>... de Mulligan. <br />
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Dans l'ombre de son pavillon tout s'ébranle. Se lamentent des murs au parquet ciré. Peu à peu le cuivre happe, son écho entrebâille l'interminable porte aux soupirs.<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/B189gQR_ywI" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/-SwZqUl9GNI" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/42qW-FRQfsA" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/TS2eleDe-5s" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/G0Aj1t8iEAk" width="420"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/xNk3qtzNM_s" width="420"></iframe><br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: #660000;"><span class="Apple-style-span" style="color: #ea9999;"><b>Discographie personnelle</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Pepper Adams Quintet (1957) (VSOP)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Critics choice (1957) (World Pacific)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Pure Pepper (1957) (Savoy)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">The cool sound of Pepper Adams (1957) (Savoy)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">10 to 4 at the Five-Spot [live] (1958) (Riverside/OJC)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Motor city scene (1960) (Bethlehem)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Stardust (1960) (Bethlehem)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Out of this world (1961) (Fresh Sound)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Plays Charlie Mingus (1963) (Fresh Sound)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Encounter! (1968) (Prestige/OJC)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Ephemera (1973) (Spotlite)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Pepper (1975) (Enja)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Julian [live] (1975) (Enja)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Live (1977) (Just Jazz)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Live in Europe - Impro 02 (1977)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Reflectory (1978) (Muse)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">The master (1980) (Muse)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Urban dreams (1981) (Palo Alto)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Conjuration: Fat Tuesday's session (1983) (Reservoir)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Generations (1985) (Muse)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Adams effect (1985) (Uptown)</span></span>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-85764596191631733562011-10-14T06:26:00.001-07:002012-03-04T06:15:07.255-08:00JEFF WALL – After "Invisible Man" by Ralph Ellison, The Prologue - 1999/2000<i style="background-color: #eeeeee;"><span class="Apple-style-span" style="color: #999999;">« Je suis invisible, tout simplement parce que les gens refusent de me voir [...] Sans lumière, je suis non seulement invisible, mais également sans forme ».</span></i><br />
<span style="background-color: black;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: black; color: white;">Trois mois pour rappeler la musique du siècle. C'était au <b>Quai Branly</b>, du 17 mars au 28 juin 2009. La civilisation du jazz y été représentée. Un labyrinthique parcours tissant finement la fibre culturelle du siècle le plus près. Le musée n'est-il pas originellement dédié aux arts premiers ? </span><br />
<span style="background-color: black; color: white;">De quelle façon les arts plastiques du XXe siècle ont été sensibles à l'effet du jazz des origines, jusque dans la nature de leurs évolutions contemporaines ?</span><br />
<span style="background-color: black; color: white;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: black; color: white;">Collections d'affiches art déco sur une rythmique<i> tico-tico</i> ; des photos frénétiques à la <b>Carl Van Vechten</b> ; de <b>Matisse </b>à <b>Mondrian</b>, <b>Leger </b>; déambulation de pochettes à la Note Bleue, <i>free</i>, des éclaboussures de <b>Pollock </b><i>drippées </i>; J'avais vu<b> Man Ray </b>aux baguettes ; l'ombre de <b>Cassavetes </b>qui filmait sans diriger ; des cagettes façon <b>Basquiat </b>à la mode <i>King Zulu </i>; j'avais vu le Jazz : l'abstraction <i>Hip</i>. A travers cette compilation d'images fondues, je contemplais l'impalpable couleur d'une culture populaire et vindicative, universelle et identitaire. Vermeille d'un art aussi beau majeur que mineur.</span><br />
<span style="background-color: black; color: white;">L'exposition, riche et délectable, terminait en clin d'oeil passionné : l'écho d'une musique posée sur l'ère contemporaine, la présence du jazz dans l'avenir ?</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI2QRYp6iB4TRsyBpJMcNjtXBeZ0nSAc0-9bm2dRojxCrOaIbhDkjc6hjbXhA8I0cmV4Ca1DeG2_smquDeXQkf_hZh4revQb27oT4nStsEATsrlTVAFXYqp0xIx2eZSdoGVFq941LT2jI/s1600/rm6_invisible_lrg.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><i><img border="0" height="446" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI2QRYp6iB4TRsyBpJMcNjtXBeZ0nSAc0-9bm2dRojxCrOaIbhDkjc6hjbXhA8I0cmV4Ca1DeG2_smquDeXQkf_hZh4revQb27oT4nStsEATsrlTVAFXYqp0xIx2eZSdoGVFq941LT2jI/s640/rm6_invisible_lrg.jpg" width="640" /></i></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: small;"><i>Après "The Invisible Man" by Ralph Ellison, le Prologue 1999-2000<br />
Light Box - 174 x 250,5 cm<br />
Fondation Emanuel Hoffmann, en prêt permanent à l'Öffentliche Kunstsammlung Basel<br />
photographie Cinématographique.</i></span></td></tr>
</tbody></table><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>Rendre Visible l'Homme Invisible.</b></span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt7EIPj2PPIjvxVM_fek9Qs7mzUQDF1fLuVEA7-xUP3z2T0WJt1iWiy0r1BVLrQWzpym5ugIZGvbhwfRHXBuFSJnkzbgY53ZQF4EISDVHe4CGS9JEq_c5ZVE7xi7J2F4hyphenhyphen8aoCnk139NQ/s1600/invisible_d3.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="324" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt7EIPj2PPIjvxVM_fek9Qs7mzUQDF1fLuVEA7-xUP3z2T0WJt1iWiy0r1BVLrQWzpym5ugIZGvbhwfRHXBuFSJnkzbgY53ZQF4EISDVHe4CGS9JEq_c5ZVE7xi7J2F4hyphenhyphen8aoCnk139NQ/s400/invisible_d3.jpg" width="400" /></a></div>Inspiré du roman<b><i><u> Invisible Man</u></i></b> de Ralph Ellison - écrit en 1952 -, ce tableau-photo de Jeff Wall illustre une culture noire, anarchiste et méditative. Après une émeute, sur les bords de Harlem, un homme tombe dans une cave à charbon. Il décide de suspendre 1369 ampoules – raccordées illégalement au réseau électrique de la ville – pour séjourner, seul, à l'écart d'une société blanche qui, de toute façon, ne le vois pas. Sans le savoir, c'est elle qui nous permettra de le voir. Dos à l'objectif, la lumière l'envahit. Il observe, absent, un phonographe marginal ; semble absorbé par une musique profonde... Un air de jazz se visualise. Comme c'est magique. Il s'agit d'une chanson de<b> Louis Armstrong</b>. Je jurerais entendre <i><b>What did I Do To Be So Black and Blue</b></i>...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZN-V8aQEfumq09gi9mPuG4YyD_y0jaDhsPpxB6PXrpoCi560kR4H0EpFOP0KI0yV6z2v3XKmq6cVcYm-PpyCwALGb9rAswAEJLGDQwZfuVdJ9Tpdz6GRUHEKk04LCStgy6KzXfd3i5Yo/s1600/invisible_d2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjZN-V8aQEfumq09gi9mPuG4YyD_y0jaDhsPpxB6PXrpoCi560kR4H0EpFOP0KI0yV6z2v3XKmq6cVcYm-PpyCwALGb9rAswAEJLGDQwZfuVdJ9Tpdz6GRUHEKk04LCStgy6KzXfd3i5Yo/s400/invisible_d2.jpg" width="386" /></a></div>L'homme noir, assis demi-dos, emprunte une attitude introspective. La face A de la galette 380g est terminée. Le diamant tourne maintenant dans le vide. De son sillage, on imagine un long silence remplit de questions, l'oeil comme retourné en dedans. Les mains sont occupées, mécaniquement, a astiquer une ampoule éteinte. Son corps est au centre, mais au loin.<br />
<br />
A vrai dire, le premier regard n'y prêterait pas attention. Une simple intervention humaine, quasi fantomatique. Le lieu inonde le physique pour symboliser – sans visage ni gesticulations – l'esprit. Les turpitudes de l'homme noir se situent dans ce huit-clos. Son linge, sa vaisselle, son embauchoir perdu, ce tapis circulaire et ses canalisations. Toute sa clandestinité dans un 25m². <br />
Avant d'avoir vu la pièce, on entre dans sa musique. Les choses apparaissent nettoyées lorsqu'on réécoute plusieurs fois, la pupille des yeux grande éclairée. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-Un7OqRD5FzcoS7MmRzhp1n5KfyrUEDgyZu3IkuJjFfGhcULlI_JmQWNwGqhntynMeWuZTuWlc03F4LsscXM_6froNmNOp7jUmczKxJLdz4198EhjlDGUdO8MkQq95mB4i7aeWBTx8qs/s1600/invisible_d1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-Un7OqRD5FzcoS7MmRzhp1n5KfyrUEDgyZu3IkuJjFfGhcULlI_JmQWNwGqhntynMeWuZTuWlc03F4LsscXM_6froNmNOp7jUmczKxJLdz4198EhjlDGUdO8MkQq95mB4i7aeWBTx8qs/s400/invisible_d1.jpg" width="296" /></a></div>On retrouve ici les thèmes de prédilection du photographe nord américain, l’absorption, la marginalité, l’exclusion et une subtile évocation de l’extraordinaire… Comme pour l'auteur Ellison, le symbole est absolument indissociable de la réalité dans l'oeuvre de Jeff Wall.<br />
<br />
<b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Jazzmen de l'objectif.</span></b><br />
<br />
Peindre la vie moderne. Capturer le mouvement. Le représenter en grand format, sur des supports lumineux, comme des grandes publicités fluorescentes. Jouer avec les perceptions de la réalité. Modeler le visuel. Tel est le Dada de JEFF WALL, artiste conceptuel émergeant au milieu des années 70.<br />
<br />
Il substitue le Paris de la fin du XIXe siècle par le Vancouver de la fin du XXe siècle et choisit le support photographique comme outil de représentation.<br />
<br />
La démarche conceptuelle de JEFF WALL est aux antipodes de la spontanéité instantanée, de la composition intuitive ou du travail automatique. Ses créations d'espaces sont le résultat de très nombreuses prises qu'il corrige, retravaille et assemble ensuite. Les scènes et les décors sont reconstruits en studio tandis que les personnages sont des acteurs qui prennent la pose, des semaines durant, comme devant un peintre obssessionel. Nombres de photographies sont inspirées d'œuvres d'art classiques, réinterprétées par le prisme photographique. On retrouve Goya, Velasquez, Manet (<i>Un bar aux folies bergères</i>) ou encore Delacroix (<i>La mort de Sardanapale</i>). D'autres font échos à des romans, évoquent des films, des musiques ; mais jamais il ne s'agit de simplement illustrer. chacune de ses mises en scène est minutieusement agencée pour donner une impression finale inscrite dans l'illusoire réalité. Est-on si loin de la photo-documentaire ?<br />
<br />
L'artiste dira lui-même que son travail est de transmettre la représentation de l'évènement, pas de figurer la réalité.<br />
<br />
Les mises en scène de la vie quotidienne de Jeff Wall sont des captures d'Histoire qui nient les images glamours et lisses de la télévision. Ces représentations mouvantes s’inscrivent toutes dans un avant et un après. Une histoire de conséquences pourrait-on dire. Il utilise d'ailleurs la vidéo pour personnaliser sa photographie. Encore et toujours, l’obsession du mouvement et de l'instant figé se confrontent au regard illuminé d'un artiste qui compose une mélodie du regard.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK4ig6rNodkI5sHouQaXTFsNRcmGt1oc1NOjbCDil26qCRsIVjDYcxGayDNIO97BORe0Eb9qW7XRsQmudGltynHY88aCUXQLFjRoho4sNcgoG0QQ-RlZ3GuhJMSuR9e9VAFoRoULgFOeM/s1600/destroyed+room.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK4ig6rNodkI5sHouQaXTFsNRcmGt1oc1NOjbCDil26qCRsIVjDYcxGayDNIO97BORe0Eb9qW7XRsQmudGltynHY88aCUXQLFjRoho4sNcgoG0QQ-RlZ3GuhJMSuR9e9VAFoRoULgFOeM/s400/destroyed+room.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Destroyed Room, photo-box, 1978.</td></tr>
</tbody></table>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-26666452894115677052011-09-29T05:51:00.000-07:002011-09-30T07:58:24.455-07:00Route vers l'E.S.T. Esbjörn, pianiste perdu du grand Nord.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><i><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>La mélancolie n'est que de la ferveur retombée</b>.</span></i> <br />
André Gide.<br />
<br />
<b><u>Archipel de Stockholm – 14 juin 2008.</u></b><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI7-mQAaCNyCT2_DuxjVXCvVJnYjuL4u0dAyP3Re6NUOuw75IC-wq9Wv2ryuwZOW1Y6b_Fipzed1iJC-mBMODX72FdgddTprkl78pnJrHhphnDI_IIpIPz5jCKx-_8TYJxyed6U8gcRpI/s1600/esbjtrio.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiI7-mQAaCNyCT2_DuxjVXCvVJnYjuL4u0dAyP3Re6NUOuw75IC-wq9Wv2ryuwZOW1Y6b_Fipzed1iJC-mBMODX72FdgddTprkl78pnJrHhphnDI_IIpIPz5jCKx-_8TYJxyed6U8gcRpI/s400/esbjtrio.jpg" width="250" /></a></div>Obnubilante et glaciale, l’atmosphère contemplative d'un groupe à la dérive, sur les eaux de la modernité, déverse la bande son des profondeurs sous-marines ; le <i>groove </i>de l'absence improvisée et ce jazz en remous – sonar électrique, ancrage classique – sur la bicoque à la proue sauvage. Qu'elle soit mystique ou fantasmagorique, la musique d'<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b>Esbjörn Svensson Trio</b></span></span> est alimentée par une sensibilité qui trébuche. Tout finira dans l'implacable lyrisme du naufrage... Ce jour de juin, Esbjörn s'est livré au spleen de l'Océan. Il s'est abandonné dans l'exploration du monde, dans ses rares espaces insondés. Serti d'un minimalisme pudique, parfois défaillant, il se dévoile en sa personne l'expression d'une complainte des sens, submergée de lumière.<br />
<br />
<i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Dans la peau D' E.S</span></span>.</b></i><br />
<br />
La tragédie de l'histoire s'écrit dans le désordre du présent, une L<i>eçon de piano</i> se finissant. Comme Ada, un bout noué à ma cheville me reliait, musicien cavaleur, à mon beau clavier muselé. En l'offrant à l'océan, je me livrais en même temps – d'un excès d'abandon inconscient – aux titanesques éléments. <br />
<br />
En attendant le soleil, j'ai couru vers l'Eden, entre le rivage et ce coin de liberté que j'abordais parfois, souvent, l'oxygène en sac à dos. Mon inaccessible muse colorée, tout droit venue des profondeurs, tu te déverses sur les rouages opaques de l'océan, ses incroyables courbures bleutées.<br />
<br />
<i>" Quand la musique est passée, éteignez les lumières...",</i> qu'elle demeure intacte ; le frais miracle de la surprise, de l'écho, puis de la trace parsemée sur les sens.<br />
<br />
Tout va bien. J'entends les sirènes attractives. Est-ce une vision ? Leur chant sinueux m'emmène ; bien trop loin peut-être. Je sombre dans le sonore, cette tumultueuse emprise musicale, à l'intérieur. Inspiré des abysses enchantés, dirigeant depuis toujours ma longue quête du son, j'atteignais ici sa plus ultime perfection. Le coeur des profondeurs.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqcwVoeS0R9_rhcKzPWNqGJAYbdHYgA2wrJiwMPKVqsoUXIZ5_LCpZyWGIE2xkMP2wlaqpltkTb6HV20nHLiBgND0oAk8RPQXnJE7e_ZLq1MzjUKK92xKXTXV-fh2JvpqQb_pBf1X6Gh4/s1600/EST.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="268" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiqcwVoeS0R9_rhcKzPWNqGJAYbdHYgA2wrJiwMPKVqsoUXIZ5_LCpZyWGIE2xkMP2wlaqpltkTb6HV20nHLiBgND0oAk8RPQXnJE7e_ZLq1MzjUKK92xKXTXV-fh2JvpqQb_pBf1X6Gh4/s400/EST.jpg" width="400" /></a></div><br />
Adieu mes amis d'enfance. Magnus et Dan adieu. Notre cacophonique sérénade, de tout mon être, encore m'éblouit. Ça cognait faussement juste. Les rotatives épurées de vos instruments me donnaient l'espace idéal et juste. Celui dont j'avais besoin pour créer. Je me reposais dessus vous pour m'évader, exprimer mon lyrisme déchiré et m’enduire de bruits charnels. Vous, toujours à mes côtés, me dictant le <i>swing </i>de mes folies, l'arpège de mes envies.<br />
A l'archet, les cordes de ton violoncelle, Dan, ont l'échos de lamentations désespérés, l'élégante sérénade d'une baleine bleue envolée... Quant à toi Magnus, mon vieux compagnon, je suis inlassablement possédé par tes virevoltants coups de balais métalliques, plus glacials que la banquise polaire, plus rapide qu'une syncope de nerfs. Vous me rappelez, toujours, une cadence d'humanité pressée. Aujourd'hui installé dans ma contemplative bulle de sérénité, votre sinueuse rumeur en vient à me manquer. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg59yk5ihemUisWWMRLvASUTOT5HxibuvYaLeDfGfWtCPCeWkq3kg_ABLGFvReNk5rcriUeYIfUx4_6yOPemgsnw5gCr62DJkj42TfHbJ5EssM9lLe1V5snS4dLkuC8jaOzgobkkGm2hgw/s1600/esbjorn_svensson+2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg59yk5ihemUisWWMRLvASUTOT5HxibuvYaLeDfGfWtCPCeWkq3kg_ABLGFvReNk5rcriUeYIfUx4_6yOPemgsnw5gCr62DJkj42TfHbJ5EssM9lLe1V5snS4dLkuC8jaOzgobkkGm2hgw/s400/esbjorn_svensson+2.jpg" width="400" /></a></div><br />
Notre musique s'intégrait si bien aux images. Le pur silence de l'océan. L'abstraction de la mesure. Je suis là, gisant, sur le plancher océanique, l'esprit haut. Au ciel me parviennent les chants migratoires des oiseaux en feu, attractifs et sombres. Mon esprit en cavale entend des formes que mes doigts filtrent, et distillent en nectar de jouvence. Chercher, puis trouver, avec des instruments encordés, l'essence d'une émotion actuelle. L'expérimentation. Dans cette fraction de temps où la vie défile, je revois, chavirant, la brèche des origines. Västeras ma suave Suède, Monk mon amour d'Amérique...<br />
<br />
Et ma folle frayeur du givre, moi l'inuit d'une musique noire. Des ruisseaux d'influences cheminent, leurs cristaux de pluie délicatement accrochés aux turpitudes du temps. Ils sont plus blanches que croches, en accords parfaits majeurs éclaboussent l'obscure clarté du dehors. Je vous assure, je les entends ces notes, mes amis. Un défilement de courants marins, contradictoires comme la géométrie de l'Homme, me font grelotter puis, dans un long frisson, m'accordent – harmonieusement – cette implacable bouillonnement du corps. Comme si la beauté, elle aussi, se méritait. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOZ9twQaw0SMQejw3KwF9Zk8i7URsAZ-pM-R1peBxQMMjwMhJyET0p3Ge1J8tipQPourZ-2NIxSz2BapLWg38PCLFfgDDlWStE-Z-xGzpXUW-GN9NP5mGhZAdAcIGfzgDoySQhyphenhyphenJiKgck/s1600/esbjorn_svensson_05_sacile2006.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiOZ9twQaw0SMQejw3KwF9Zk8i7URsAZ-pM-R1peBxQMMjwMhJyET0p3Ge1J8tipQPourZ-2NIxSz2BapLWg38PCLFfgDDlWStE-Z-xGzpXUW-GN9NP5mGhZAdAcIGfzgDoySQhyphenhyphenJiKgck/s400/esbjorn_svensson_05_sacile2006.jpg" width="268" /></a></div>Désormais je plonge en immersion et vole amoureux ; de cette nouvelle substance harmonieuse, à la fois liquide et sucrée, de cette belle grappe muscat encore sur pied. Dans ma folle quête du sous-marinier, j'égrène une espèce de mélodie sans mots. Je me baigne ainsi dans d'inexplorables tréfonds de corail, ciselés comme des moulures baroques. J'entrevois des cristaux de Bach et comprend un peu mieux l'élégance du grand Duke...<br />
Mon piano absent tisse le filin frileux d'une féminité divine. Imaginaire, cette sirène <i>aquarius </i>n'en finit pas de m'émerveiller. <br />
<br />
La recherche de sens persistante est une regrettable disposition de l'esprit. "On va toujours vers les bonnes choses pour de mauvaises raisons" disait Paul Valéry. Alors, mieux vaut ne pas chercher à savoir pourquoi je suis ainsi parti. <br />
<br />
Adieu.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyxRsgn-utC1hdPg5mug1WPDVn9sEKJ3bhxCb-NCAFqMoqzlH846uRtX9cBqpEQWXgnAuEB-Q2yE_j_wVaASevfoy-KBoDQQ75RRUHyKB7sJ7zidJxRm8Q-TGkVM0ehYgLdrC496Tfg0U/s1600/est+nord.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="145" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyxRsgn-utC1hdPg5mug1WPDVn9sEKJ3bhxCb-NCAFqMoqzlH846uRtX9cBqpEQWXgnAuEB-Q2yE_j_wVaASevfoy-KBoDQQ75RRUHyKB7sJ7zidJxRm8Q-TGkVM0ehYgLdrC496Tfg0U/s400/est+nord.jpg" width="300" /></a></div><br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b><u><br />
</u></b></span><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/4WUeZqK1FPM" width="560"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/66aCaw_27Oo" width="420"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/FqzBgOSdbWU" width="420"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/TH20hpJw2uE" width="560"></iframe><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b><u><br />
</u></b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b><u>Discographie</u></b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b><u><br />
</u></b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">W</span></span><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">hen everyone has gone, 1993</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Mr & Mrs Handkerchief, 1995</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Winter in Venice, 1997</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">EST plays Monk, 1998</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">From Gagarins point of view, 1999</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Good morning Susie Soho, 2000</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Strange place for snow, 2002</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Seven days of falling, 2003</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Live in Stockholm, (DVD) 2003</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Viaticum, 2005</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Live in Berlin, 2005</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Tuesday wonderland, 2006</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Live in Hamburg, 2007</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Leucocyte, 2008</span></span><br />
<br />
</div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-2268074897385980322011-09-19T07:11:00.000-07:002011-09-19T09:19:59.564-07:00Film séance : SPIRAL - 2007.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilzguwNZsqL2G0UqGS_Reh0yIQ8OblCosdWux5DLmmdMxZWuDO2-fiPedVite05FDxSEfAGOdgs0y8illYe705Sw3cwkIidnsNtktITx6Iz4DAFW2zfo6aAF56A2-lEW4uVEWfnSqZQF4/s1600/spiral.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEilzguwNZsqL2G0UqGS_Reh0yIQ8OblCosdWux5DLmmdMxZWuDO2-fiPedVite05FDxSEfAGOdgs0y8illYe705Sw3cwkIidnsNtktITx6Iz4DAFW2zfo6aAF56A2-lEW4uVEWfnSqZQF4/s400/spiral.jpg" width="286" /></a></div><div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b style="background-color: black;">RÉALISATION :</b><span style="background-color: black;"> Adam Green et Joel Moore.</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b style="background-color: black;">SCÉNARIO : </b><span style="background-color: black;">Joel Moore et Jeremy Danial Boreing.</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b style="background-color: black;">AVEC : </b><span style="background-color: black;">Joel Moore, Amber Tamblyn, Zachary Levi, Tricia Helfer et Annie Neal.</span></span><br />
<br />
<i><span class="Apple-style-span" style="background-color: #cc0000;"><b>Un télévendeur, reclus dans sa bulle hallucinée, a un seul semblant d'ami : son patron, aux antipodes de lui. Une nouvelle lueur frappe Mason quand il rencontre Amber. Le peintre retrouve l'inspiration réouvrant la ténébreuse porte du passé. La création et son halo de destruction insufflent des sentiments profonds, dans le suspense d'une danse amoureuse marginale et métaphysique... chaotique, mystérieuse et dévorante comme un concert des grands soirs.</b></span></i><br />
<br />
<br />
<br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Avant tout, il y a LE CONTRASTE. </b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>LA NUANCE. Et UNE PORTE anonyme. La lumière opaque de Portland l'automne. La solitude qui prend la pause. Le noir et le rouge, l'un dans l'autre ; l'un qui rêve, l'autre qui vit. Le téléphone. </b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Il y a du HITCHCOCK. Nous sommes des spectateurs manipulés. Et du JAZZ. Notre propre part de création est sollicitée.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Fluo <i>against </i>gouache ; un placard plein DE CROQUIS.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Autour : LA FOLIE. Le courant. Un CHAO romantique. </b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Dedans : Des règles. Le fort. Le faible. Cette ligne de vie.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Et puis, il y a la pause déjeuner. Le travail. La famille et Miles. Ce magazin de VINYLES : tout l'art de la musique noire. La sonnerie. Un <i>homeless </i>sax alto chevauche les SENS.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Il y a un tube de VENTOLINE. Une énigme. L'intime. </b></span></span><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Un modèle sur un tréteau.</b></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Il y a enfin les turpitudes sonores de Todd caldwell. Sa musique de partout imprégnée, comme un filtre sur l'oculaire. <i>Coltrane's Sounds, Ascension, Love Supreme, </i>aussi.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>LA TENSION de l'horreur suggérée. Le rejet. La palette et le verre d'eau.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span"><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #cc0000;"><b>Avant tout, il y a LE CONTRASTE.</b></span></span><br />
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: #f3f3f3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><br />
</span></span></div><ul><ul><li><div style="margin-bottom: 0cm;"><b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i>J'ai du mal à entrer dedans, je t'avoue.</i></span></b><br />
<b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i><br />
</i></span></b></div></li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;"><b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i> Et bien tant mieux. C'est justement ça l'histoire. Le jazz s'en fiche d'être accessible. Il n'accepte pas tout le monde. Pas tout de suite. Il n'est pas politiquement correct. Seuls les plus grands musiciens peuvent le jouer. Des maîtres. Dévoués corps et âme à l'étude et à la théorie de la musique ; aux règles. Et ces géants se rassemblent, le temps d'une session, pour justement briser ces règles qu'ils estiment si intimement. C'est décadent et charnel ; tout à la fois...</i></span></b><br />
<b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i><br />
</i></span></b></div></li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;"><b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i>Mason. Je crois que le plus grand nombre de mots que tu m'ais dit d'une seule traite. Je n'en reviens pas. </i></span></b><br />
<b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i><br />
</i></span></b></div></li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;"><b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i>J'aime le jazz...</i></span></b><br />
<b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: red;"><i><br />
</i></span></b></div></li>
<li><div style="margin-bottom: 0cm;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: red;"><i><b>Et moi le café. </b> </i></span></div></li>
</ul></ul><br />
(à Louison...)<br />
<br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b>LE FILM EN INTÉGRALITÉ.</b></span></span><br />
<br />
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><object classid="clsid:d27cdb6e-ae6d-11cf-96b8-444553540000" height="344" id="player" width="425"><param name="movie" value="http://videobb.com/e/6n7nNkLc06LO" ></param><param name="allowFullScreen" value="true" ></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://videobb.com/e/6n7nNkLc06LO" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object></div></div></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-1067145166846815502011-09-16T05:42:00.000-07:002011-09-17T18:17:49.633-07:00Le ravissement de LONNIE L. SMITH et ses Cosmic Echoes.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><b><i>Lonnie's Lament.</i></b><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsajnFo-cmwY-Q1MXiuu7LeiCpdNl4PQ_3N8VlwND5U1fZH1oJKs17xvZnuLv1W-E9GogBU_SljPdrt9jkIzdCBEibcsndu3T96yjN5JJCT53AOW8MHypKGeSkcvxc0gB4_wxqEnoTBko/s1600/lonnie+echantillonage" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsajnFo-cmwY-Q1MXiuu7LeiCpdNl4PQ_3N8VlwND5U1fZH1oJKs17xvZnuLv1W-E9GogBU_SljPdrt9jkIzdCBEibcsndu3T96yjN5JJCT53AOW8MHypKGeSkcvxc0gB4_wxqEnoTBko/s320/lonnie+echantillonage" width="320" /></a></div><br />
Invitation à la méditation <i>tropicante</i>, en chute libre, aux roucoulements fiévreux d'une sieste estivale, à l'harmonie des sens, jusqu'au frisson, caressés d'un revers de vent. En son épiderme salé, la musique de Lonnie déverse ses vaporeuses lamentations sucrées. Elles sont mélancoliques et solitaires ; tristes jamais. Elles se répandent dans les interstices, envahissent suavement les murs de béton craquelés et chantent, comme des lierres vivaces, en déversant leurs moussons <i>rainbow</i>. Cavalent, en cascade, catapultent leur crinière de cobalt carmin. <br />
<br />
Psychédélique, son jeu en grande nappes sonores, étendues fraîchement sur l'herbe, à l'horizon, sert le ressentie avant la prouesse. L'élégance de la rondeur, des respirations, est au service seul de l'émotion, ternaire et obnubilante. Ciselé au millimètre, son indéfectible goût de l'arrangement fera de Lonnie l'icône cachée des <i>seventies</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEerTElrhHqtkhUbKlRSmGU4IULEn4iV1KRDMigGYJBQDO2SDOfpWrmZzZpUoMgBPlxY2X7S_jShK_2b8CKjrhDUvf1LaA0fkrC_LRbf58qH9uUYNTrqHC3SNjfNJJROn_Tf4gT-bpLdc/s1600/lonnie+smith.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEerTElrhHqtkhUbKlRSmGU4IULEn4iV1KRDMigGYJBQDO2SDOfpWrmZzZpUoMgBPlxY2X7S_jShK_2b8CKjrhDUvf1LaA0fkrC_LRbf58qH9uUYNTrqHC3SNjfNJJROn_Tf4gT-bpLdc/s400/lonnie+smith.jpg" width="225" /></a></div><br />
Camarade de classe de Gary Bartz, il commence sa carrière dans la région de Baltimore, encore jeune adolescent, aux côtés de Betty Carter ainsi que des Supremes. Puis, il intègre, au début des années 60, l'illustre <i>band </i>des Jazz messengers d'Art Blakey. Max Roach et Rahsaan Roland Kirk seront également parmi ses premiers compagnons de jeu.<br />
En 1968, sa carrière bascule lorsque <span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Pharoah Sanders</b></span></span> le demande pour ses premiers enregistrements solos. A ses côtés, Lonnie Liston Smith fera l'initiation d'un nouveau son, lui permettant de graver les plus belles pages musicales du mystique saxophoniste, encore tout envoûté d'une intense aura <i>coltranienne (Thembi, Karma, Creator has a master plan, Summun, Upper Egypt</i>...). <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv-UNGl4an4y8_iLwgUQ03hO0sGMgrbgidhQHQ11mjhb2CYZi4tnhBYDb-mM6UUC73ZDzJzezYAEK-mtqIq5og8T34rQYKpRA7YYSJI2Z3rqZVLkEqp1hoOGqYqALBiuIFyFo3ww9wyGw/s1600/lonnie_liston_smith+flute.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="282" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjv-UNGl4an4y8_iLwgUQ03hO0sGMgrbgidhQHQ11mjhb2CYZi4tnhBYDb-mM6UUC73ZDzJzezYAEK-mtqIq5og8T34rQYKpRA7YYSJI2Z3rqZVLkEqp1hoOGqYqALBiuIFyFo3ww9wyGw/s400/lonnie_liston_smith+flute.jpg" width="400" /></a></div><br />
Un paysage harmonisé d'émotions purement sensorielles, aussi désertiques qu'amazoniennes. Le chant mélodique, fluide et mystérieux sert toujours l'osmose du climat. Inspiré d'un noir anthracite <i>à la mode</i> Soulage – un échantillon de couleurs dégradées – nous entendons, selon nos (dis)positions, ébène ou vermeille. Le mot "fusion" rencontre ici son sens premier. Kaléidoscopique, l'émotion dérive sur le cours d'eau sauvage ; tantôt en cascades tantôt en touches d'huiles paisibles. Un bourgeonnement incandescent filtre, par delà nos beaux tympans, l'éclosion solaire. En dedans ; il se cristallise des rayons de miel bruyère, quelques chants volatiles en réflexion, un mélodieux carambolage de pétales rosés.<br />
<br />
<i>Love is the answer. </i>En balançoire, son style singulier, vif et profond, syncrétise l'ensemble des musiques afro-américaines depuis le <i>blues </i>rural jusqu'à sa <i>soul </i>primitive, puis son <i>funk </i>électrifié. <i>Maestro </i>du vide, équilibre Lonnie nous (pro)mènent à la concentration qui provoque l'oublie. Ce dont on ne se souvient pas révèle, parfois, ce qu'on ne peut oublier... Quand d'autres en étaient au <i>Black Power</i>, lui, sa musique ne protestait pas, ne levait pas du poing. Elle évoquait simplement le monde. Nous rappelait son originelle beauté.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnE5eYEd3nEU6jWoGng7o7DjUzwoMyLSDpj5e-_p0nVBvwdFQpdCwzVugGibIo1C8xsIhL5X9vv4PeC9p3Iccjop7mJyDRqFED1_8JFdsWC_WvPDDOkpK3IaJqtx_RfynKecbqcefHKEU/s1600/big+fun" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="193" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnE5eYEd3nEU6jWoGng7o7DjUzwoMyLSDpj5e-_p0nVBvwdFQpdCwzVugGibIo1C8xsIhL5X9vv4PeC9p3Iccjop7mJyDRqFED1_8JFdsWC_WvPDDOkpK3IaJqtx_RfynKecbqcefHKEU/s400/big+fun" width="400" /></a></div><br />
Début 70, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #f6b26b;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Miles Davis</b></span></span> vient le chercher pour jouer sur<b> <i>On The Corner</i></b> et <i><b>Big Fun</b></i>, certainement l'un des plus étonnants virages de sa carrière. « <i style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;">C'était la première fois que j'ai jamais vu un tel instrument </span></i>», a déclaré Lonnie, «<i><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #4c1130;"> Ce Fender Rhodes était intimidant. Puis Miles m'a donné deux nuits à apprendre comment faire de la musique sur "la chose". Miles aimait introduire de nouveaux sons, d'une façon toujours surprenante. Voilà comment il a produit l'innovation d'une musique fraîche et libre </span></i>». <br />
<br />
Nouvelle envolée pour Lonnie qui enregistre, dans la foulée, avec Gato Barbieri, <i>Fenix</i> et <i>Under Fire</i> sur le label <u>Flying Dutchman</u> de Bob Thiele. A cette occasion, il se produit avec Ron Carter, Stanley Clarke, Airto Moreira, Nana Vasconcelos, Bernard Purdie et John Abercrombie.<br />
<br />
Ainsi, Bob Thiele lui offre en 1973 sa première opportunité d’album solo : il forme alors <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i><b>les Cosmic Echoes</b></i></span></span> avec son frère, le chanteur <b>Donald Smith</b>. Il enregistre <i><b>Astral Travelling</b></i> (titre qu’il avait précedemment écrit avec Pharoah Sanders). Parmi ses musiciens, on retrouve James Mtume, Cecil Mc Bee et Joe Beck.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl-PQNTrhWBx4RLfbqT1G2aUur6ED4k7XjYsIEZjvPK5VYhrUlMafxZft52Syr5eLhsVChNz5pYXSjW-HiGt2KX0kvu8C-xFqlK6MceaoOvbRX2P172Y8jKln12OBIFpnxvCmmi8ndKo4/s1600/lonnie+liston+smith+expansion" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgl-PQNTrhWBx4RLfbqT1G2aUur6ED4k7XjYsIEZjvPK5VYhrUlMafxZft52Syr5eLhsVChNz5pYXSjW-HiGt2KX0kvu8C-xFqlK6MceaoOvbRX2P172Y8jKln12OBIFpnxvCmmi8ndKo4/s200/lonnie+liston+smith+expansion" width="197" /></a></div>En 1975, <i><b>Expansions </b></i>propulse l'univers de Lonnie Liston dans un impressionisme <i>smoothie </i>tinté de voodooisme afro. Subtile mélange de jazz et de classissisme européen ; de paisibles promenades, ici -là, cadencées de pulpeux <i>groove </i>girons.<br />
<b>"<i>Le reflet d'un rêve en or</i>"</b> pétille à la tête et s'évapore, tout doucement, dans une langoureuse <i><b>aspiration</b></i>. Son piano cristallin diffuse le champagne de l'ivresse ; laisse une trace opaque sur le regard lydien et ses inhabituelles perceptions stellaires.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIscklBsQXXlTICecGYLg0Ic2YFfLmfMpXuNYDVceb7Kd4bOpIJHvbQps6jtWH5r1WOhhFL48pK58_87xJxvQ5zm_2bFh1cbU4gyQfH_GAYfsYHsJaMKOMvx1b4ou3kITV8DASu_E951o/s1600/Lonnie+Liston+reflection+of+a+golden+dream.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiIscklBsQXXlTICecGYLg0Ic2YFfLmfMpXuNYDVceb7Kd4bOpIJHvbQps6jtWH5r1WOhhFL48pK58_87xJxvQ5zm_2bFh1cbU4gyQfH_GAYfsYHsJaMKOMvx1b4ou3kITV8DASu_E951o/s1600/Lonnie+Liston+reflection+of+a+golden+dream.jpg" /></a></div>L'harmonie des planeurs, les ailes libres sans moteur, épouse le vent, le tempo mesuré de ses courbures, espièglement démêlées. Le temps du spasme avant le fade, en élévation, notre esprit tourbillonne et s'oublie. Cyclone pacifique, dans les cheveux longs enrubannées : manque pas d'air ! Le sentiment libéré de pouvoir chevaucher dans toutes les directions, au galop dans sa tête.<br />
<br />
Lyrisme exacerbé, brillance des cuivres méditatifs, cornes d'abondance au souffle long, les énigmatiques colorations électriques, entendues sur la musique de Lonnie, définissent le son d'une époque. Astrale transformation, le Fender Rhodes nappe de dentelles brodées le défilé exotique d'un saxo débridé, à feu et à sang.<br />
<br />
<br />
Ce paysage, comme une fresque naturaliste – un sinueux labyrinthe cérébral – a une fin dicté par l'horizon. Ses bordures posent le cadre d'une oeuvre aux mensurations démesurées ; pourtant presque vide à l' intérieur. Les quelques touches de couleurs sont si précisément disposées qu'un seul élément ajouté donnerait une impression de trop.<br />
<br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/9dmX2uhQrZs" width="420"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/4QeYiSL0_30" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/9IhOx4-6sZ8" width="420"></iframe><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/t3zpRdAcRUg" width="420"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/vus8JrnI4cM" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/3uO_ACbaRlg" width="420"></iframe></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-77036894812280185532011-09-03T07:09:00.000-07:002011-09-06T07:39:13.578-07:00WAITING FOR THE NEW TOM WAITS.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><i><b style="background-color: #990000;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">Surprenante écoute privée du prochain opus : BAD AS ME.</span></b></i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQg3tE-h20T4wfoKwJhyphenhyphenLjP565RoJGolb2-16-426_MZZYKqsskfno-G5aMarOvIId6Drzwg0sqxUsG2X3vd9R-DDb0Almfm57pWulG4q4jVQfU8488bFwlcj9xsipUczj4CkkTop1UUU/s1600/waits+now.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQg3tE-h20T4wfoKwJhyphenhyphenLjP565RoJGolb2-16-426_MZZYKqsskfno-G5aMarOvIId6Drzwg0sqxUsG2X3vd9R-DDb0Almfm57pWulG4q4jVQfU8488bFwlcj9xsipUczj4CkkTop1UUU/s400/waits+now.jpg" width="400" /></a></div>Le site officiel de Tom Waits annonçait, la semaine passée, la sortie d'un nouvel album, prévue le <b style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">25 octobre 2011</span></b>, sur le label <b><i>ANTI</i></b>.<br />
Sept ans après <i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: white; color: #660000;">REAL GONE</span></b></i>, la créativité en poupe, le sexagénaire projette sa frénétique marginalité.<br />
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Concocté avec une équipe de vétéran, <i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #990000; color: white;">Bad as Me</span></b></i> n'a aucunement la consistance d'une formule prémâchée. Thomas Alan Waits fignole l'identité d'un concept musicale qui - aujourd'hui encore - caractérise sa forte personnalité.<br />
<br />
Sans rétroviseur, il arpente au piolet treize nouvelles pistes, décomposées en de sinueux paysages, tous aussi arides que pures. Trouvant la fibre d'un renouvellement inspiré, il se laisse dicter par son "orchestre à décharges" et tire le fantasque portrait d'une nouvelle ère d'obnubilations et d'introspections. <br />
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Pour faire connaître son atelier d'expérimentations, Tom Waits choisit l'image du minimalisme. Dans une combinaison d'humour charismatique et de tendresse écorchée, l'artiste utilise aujourd'hui les nouvelles technologies pour lancer la promotion de son dernier opus.<br />
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<i>Action !</i><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/qeTja7JXK9A" width="560"></iframe><br />
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Dans le fond : une cadence folle d'usine metallurgique. La sueur des <i>Temps modernes</i>. Cette courroie bruissante qui se courrouce. En soupape, elle incante des vapeurs de presses carrossées.<br />
<i>pchhhhhh - clang !</i><br />
<i><br />
</i><br />
Puis, un aboiement. On décèle enfin le vivant, l'humain, perdu dans une jungle d'échafauds. Loufoque, pas seulement, ce type est louche. Les stigmates de ses excès scotchent sur sa voix métal de délicates soudures sentimentales. D'étain, surmontée de rocaille, la bouche de Tom définit théâtralement une personnalité trempée... Couverte d'acier, cette mélodieuse cicatrice s'est longuement affûtée au chêne blanc, avant de généreusement s'enrober d'une large et odorante feuille de tabac celtique. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXhz4YXHD23dffrlX_dZjPYkWiueBJwUOQ_hlRJq1HDrCC_FvyxiFLL8iXrBfft5ozNnpQ5sRUlr6Bj0HFw-6NPhnm_8fsD5buQlLWsyRP4oohSTknK09B29Qw5SoSw4-yvLvF_VVPxfY/s1600/bad+as+me.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXhz4YXHD23dffrlX_dZjPYkWiueBJwUOQ_hlRJq1HDrCC_FvyxiFLL8iXrBfft5ozNnpQ5sRUlr6Bj0HFw-6NPhnm_8fsD5buQlLWsyRP4oohSTknK09B29Qw5SoSw4-yvLvF_VVPxfY/s400/bad+as+me.jpg" width="268" /></a></div>Sa voix carafée surprend. Dans l'originalité du timbre qu'elle diffuse, dans son obscénité voilée. Sa voix c'est son instrument. Elle module avec le texte et s'empare des histoires comme un caméléon des couleurs. On y entend des souffleurs cuivrés, d'odieux raillements syncopés ; du vieux bugle cabossé, de la farce à la méchanceté. Des relents mégaphoniques de braillards s'abandonnent, électriques, dans l'<i>old blues river. </i>Il y a le feu dans la grosse malle de souvenirs en papier.<br />
<br />
Expérience de la sensation, de curieux bruits de bouche rauques, des cris des pleurs, des gémissements et d'autres respirations sifflantes se mélangent aux rythmiques tribales d'une ancienne industrie. Celle du coeur, de la vie. Alors que l'hélicon vibre gravement sur mes pavillons, pour la première fois seulement, je pense – sans motif – à l'inexorable <i>blues </i>constipé de Screemin Jay Hawkins... <i>Everything's gonna be alright ! [flush].</i><br />
<br />
L'identité de <span class="Apple-style-span" style="background-color: #990000;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><i><b>Bad as Me</b></i></span></span> naît du syncrétisme de multiples influences. Dans l'évolution de son parcours, toujours, nous retrouvons la constance d'un climat condensé, à la fois de <i>jazz </i>et de <i>bluegrass</i>, de vaudeville et de <i>punk</i>, de <i>blues </i>et de poésie. Comme un vieux cuir tanné qui révèle l'éclat patiné du temps, Waits, " portraitiste du bizarre ", nous balance des traits d'humanités cassées, qu'on ne souhaiterait d'aucune façon recoller. Braillarde caresse, violente douceur, nous oscillons au mercure de ses sentiments exacerbés. Le romantisme déglingué, dans lequel se reflète sa miteuse image, provoque une émotion brute qui – sans préparation – remue. Tout aussi mordante que séduisante, elle révèle les tracas d'un pantin de nuit, sur une nacelle, très haut perché.<br />
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Et si tout cela n'était finalement que du bon cinéma ?<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjivPKwzA3w005durC3Fp_qhfHlKnMAIhKUWkd5S4qNb6IlhbM-WdJr10valvQyNYCQwFFZlaD5s8FNB1uMputh_FlPQWjxe6HrjBmZ-50ITTg1vwP3RA9v9g2vQTXdFYrFk6wyiIT0rdU/s1600/pochette+tom+waits.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="160" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjivPKwzA3w005durC3Fp_qhfHlKnMAIhKUWkd5S4qNb6IlhbM-WdJr10valvQyNYCQwFFZlaD5s8FNB1uMputh_FlPQWjxe6HrjBmZ-50ITTg1vwP3RA9v9g2vQTXdFYrFk6wyiIT0rdU/s400/pochette+tom+waits.jpg" width="160" /></a></div><br />
Treize titres au compteur (plus trois bonus en édition deluxe) dont la titubante chanson éponyme : <i><b>Bad as Me,</b></i> la noctilienne, incarne la grandiloquence déjantée, les tanniques envolées d'un maître de l'<i>underground generation</i>.<br />
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<div><object height="270" id="wat_6800029" width="480"><param name="movie" value="http://www.wat.tv/swf2/829695nIc0K116800029"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.wat.tv/swf2/829695nIc0K116800029" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="480" height="270"></embed></object></div><div class="watlinks" style="background: #CCCCCC; font-size: 11px; padding: 2px 0 4px 0; text-align: center; width: 480px;"><a class="waturl" href="http://www.wat.tv/video/tom-waits-bad-as-me-41qxp_2flz3_.html" target="_blank" title="Vidéo Tom Waits • Bad As Me sur wat.tv"><strong>Tom Waits • Bad As Me</strong></a> Vidéo <a class="waturl altuser" href="http://www.wat.tv/funnytoo" title="Retrouvez toutes les vidéos funnytoo sur wat.tv">funnytoo</a> sélectionnée dans <a class="waturl alttheme" href="http://www.wat.tv/guide/musique" title="Toutes les vidéos Musique sont sur wat.tv">Musique</a> </div><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">01. Chicago</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">02. Raised Right Men</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">03. Talking At The Same Time</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">04. Get Lost</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">05. Face To The Highway</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">06. Pay Me</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">07. Back In The Crowd</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">08. Bad As Me</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">09. Kiss Me</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">10. Satisfied</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">11. Last Leaf</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">12. Hell Broke Luce</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">13. New Year’s Eve</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">14. She Stole The Blush (Bonus)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">15. Tell Me (Bonus)</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #0b5394;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">16. After You Die (Bonus)</span></span><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/U5X4N2exOsU" width="420"></iframe></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-48408086051846213412011-08-21T07:13:00.000-07:002011-08-21T15:15:56.265-07:00Au cinéma : MICHEL PETRUCCIANI, body and soul.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZ4NN5bfB_5QhvWgo6HmJGlSsMIi30Ierxi_6fVCkXcczLWO2XYKbsL46FuJBBecDmTABKPfaknWKlRYd7g9a4OmErkZ87H0ZYRgxvON4-JT_9vlw4p973d_EcNsDIQ3a4tAMp3pGbZiw/s1600/MICHELL+FILMMM.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZ4NN5bfB_5QhvWgo6HmJGlSsMIi30Ierxi_6fVCkXcczLWO2XYKbsL46FuJBBecDmTABKPfaknWKlRYd7g9a4OmErkZ87H0ZYRgxvON4-JT_9vlw4p973d_EcNsDIQ3a4tAMp3pGbZiw/s400/MICHELL+FILMMM.jpg" width="300" /></a></div><i><b style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #b45f06;">"Il jouait à treize ans comme un vieux noir désabusé, perdu dans un piano-bar, quelque part, à Mexico."</span></b></i><br />
<b style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #b45f06;">Clark Terry.</span></b><br />
<br />
L'émotion dans les yeux et sur les lèvres, en <i>dancing</i> nous rions aux larmes et pleurons de rire. L'humeur ébahie d'une musique extravertie ; du corps et de l'âme réunis. <i>Body and Soul </i>cheminent sous les doigts filants du charmeur d'étoiles, fragile colosse de verre, qui voulait simplement marcher sur la plage, une femme à ses côtés...<br />
<br />
Le film-documentaire de Michael RADFORD, sorti dans les salles cette semaine, ouvre sans préambule sur <i>September Song</i>. Trois secondes pour être séduit... Le disque <i><b>Playgroung </b></i>(Blue Note, 1991) avait l'écho caractéristique d'une musique identitaire. Le temps d'un silence, entre deux morceaux me replonge : <i>Home</i>, tragique histoire d'éblouissements.<br />
<br />
Tempos rapides ou ballades charnelles, s'égraine sur l'écran la chronologie démente d'une vie dans la marge. Comme une corde rouge tendue sur sa musique, l'harmonie du temps, dans l'urgence, se manifeste en lui constamment. Une grande horloge, anecdotique, ponctue les images qui fusent. Midi – Minuit, et après ? <br />
<br />
Défile ainsi ses jeunes années. A trois ans, son premier vrai piano, qu'il était parvenu à faire acheter à Tony, le guitariste son père, omniprésent et fier. Michel voyait dans l'instrument (une fois le couvercle levé) le défi d'un grand sourire moqueur à apprivoiser. Rencontre de curiosités, passion instantanément révélée, l'enfant qui brise - unis à son clavier - trouve la voix imputrescible révélant sa singulière beauté. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdPaOaibKXYK6Zw-_G0W28lHh7n-2hah7AZMqoz-VmzxIGZ4odX_p5XBue0faRWEFipNKYcjyMcrmizHOLPTxRzqUF511qWFK7vUEtM_fe1C_GEu1Eed8lfuh17WE8peDpJCftPzNR2ys/s1600/michel+petru+crane" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="226" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdPaOaibKXYK6Zw-_G0W28lHh7n-2hah7AZMqoz-VmzxIGZ4odX_p5XBue0faRWEFipNKYcjyMcrmizHOLPTxRzqUF511qWFK7vUEtM_fe1C_GEu1Eed8lfuh17WE8peDpJCftPzNR2ys/s400/michel+petru+crane" width="223" /></a></div><br />
Notre conscience, en empathie ouverte, ne sécrète pourtant ni apitoiement ni voyeurisme. En effet, il émane de la condition physique de Michel une identité artistique hypnotisante. Sortir de sa condition par le haut, afficher sa disgrâce dans le beau. L'homme de verre brise l'indignité sans avoir besoin de parler. Le renoncement est bel et bien un sentiment bannît pour Petrucciani. Sa fragilité sert sa création, comme une voix interne, dactylographiant ses démons et merveilles. <br />
<br />
<br />
Sa vie en forme de roc emprunte les cols des porteurs qu'il choisi. Le réalisateur nous laisse découvrir les visages de son entourage, sans dévoiler l’identité des interviewés. On croise le frère Philippe, le fils Alexandre, les quatre épouses successives ; les amis qui collaboraient à ses tournées ou à ses albums, ainsi que le médecin qui suivait son ostéogenèse. On reconnait Joe Lovano, Charles Lloyd, Aldo Romano, Lee Konitz et d'autres jazzmen ayant accompagné le talentueux pianiste désarticulé. Tous sont encore fascinés d'autant de voracité. Fidèle Aldo, un verre de vin rouge à la main, évoque sa rencontre avec Michel. Il le portait à son piano, comme ça ; enveloppé dans ses grands bras jusqu'à son tabouret noir, voilà. <br />
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<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-cZewyyLbm4Q7Fh_rmzDMGLucbaOHN3gAO4J_UF4GDSz4QWQ5tr0BGgQy4d6ilrmkMUXTMPdxijueiQly7VxN_KyF7SCWzrT62B3jvuT3CmcEcR5YnVtkfrS7yH-DFJN6lCTNJ5T1nTE/s1600/michel+petrucciani+l%2527enfant+dans+les+bras.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-cZewyyLbm4Q7Fh_rmzDMGLucbaOHN3gAO4J_UF4GDSz4QWQ5tr0BGgQy4d6ilrmkMUXTMPdxijueiQly7VxN_KyF7SCWzrT62B3jvuT3CmcEcR5YnVtkfrS7yH-DFJN6lCTNJ5T1nTE/s400/michel+petrucciani+l%2527enfant+dans+les+bras.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span class="Apple-style-span" style="color: grey; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px;">Michel et Erlinda, sa première femme.</span></span></td></tr>
</tbody></table>Le monde est petit chez les grands ! Dans le fil des images sonores, toujours en liant, les récits de famille, d'amour et d'amitié (de grandes soirées illuminées), tintent les acrobaties <i>freaks </i>d'une personnalité qui - sans délais - séduit. Ciselé en fines facettes miroitantes, le diamant Petrucciani, 99 centimètres et demi, resplendit. <i>Crescendo</i>, on écoute l'histoire de Michel qui, dans ses grandes mains, raconte lyrisme et pudeur. Pas besoin d'échasses pour atteindre le sommet de ces femmes gulliveriennes qui, le temps d'un soupir poudré, devenaient des conquêtes éternelles. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwmAO_Zy0j5SZ5M0pmVWoBNENYkU1Nt8telONqHxukPRjIkabdwBwp4BDXVRGqoUEt_ISE4A9W3tTAhQM8Rg8rk2QO4s8SpxdqtzCiFbwI0pnLGdPGT4ubml4Lw1Gb_i9xQxbCtRavgoc/s1600/michel+rock.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwmAO_Zy0j5SZ5M0pmVWoBNENYkU1Nt8telONqHxukPRjIkabdwBwp4BDXVRGqoUEt_ISE4A9W3tTAhQM8Rg8rk2QO4s8SpxdqtzCiFbwI0pnLGdPGT4ubml4Lw1Gb_i9xQxbCtRavgoc/s1600/michel+rock.jpg" /></a></div>Dans l'urgence, Michel s'adresse à nous avec une émotion tendre et violente en même temps. On ne pouvais rien lui refuser. Sa façon de parler - de toute son expressivité déployée - donnait une couleur vive aux instants privés, un peu comme si sa vie, irréversiblement, en dépendait. Arrangeur de vérité, sa vision du monde avait des allures de passions à conquérir. Toujours en partance, le <i>conquistador </i>ne pouvait jamais s'arrêter. Sa tête éponge pouvait tout absorber sans être rincée. Tandis que son système métrique en carafe lui permettait, sans réserve, de cristalliser une véritable identité. A vous de suivre.<br />
<br />
Quand il se présenta dans la demeure de Charles Lloyd avec un ami batteur, le saxophoniste précocement retraité vit immédiatement en Michel "little man" l'espoir de rejouer. La prophétie allait s'accomplir : le petit blanc était – en quelque sorte – attendu. Dans un champs de blé inondé, il évoque rieur, son amour pour Bill Evans, pour les femmes et pour l'amitié. Tandis qu'il fredonnait un vieux "blues français", au loin, le chant ténor de Charles envahissait le paysage vallonné.<i> Big Sur – Big Apple</i>... une belle envolée. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk0yBI_k_ygLwdTgRyubWeCoecJeISa_dz7eBjzTWY7sRcBydWOtIt57ma2gq82eAYT32wLyMwtxqzT0W7657ZndgIexj_fjPPoc2_jKxcA58z0O_5oYWd9DYP3YdiOXU2E01aP8Bf60k/s1600/charles+michel.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="301" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjk0yBI_k_ygLwdTgRyubWeCoecJeISa_dz7eBjzTWY7sRcBydWOtIt57ma2gq82eAYT32wLyMwtxqzT0W7657ZndgIexj_fjPPoc2_jKxcA58z0O_5oYWd9DYP3YdiOXU2E01aP8Bf60k/s400/charles+michel.jpg" width="400" /></a></div><br />
Nous comprenons progressivement ses zones d'ombre et de lumière. Victime de ses excès, de son impatience, de son trop plein de vie, le tempérament du pianiste frappe la dynamique up-tempo du film.<br />
<br />
Sa main droite est à l'image de son existence : rapide et précise, jaillissante et séductrice. Michel aimait les cadences latines saccadées, celles de vides et de pleins liés. Son intensité rythmique est le don paradoxal de son handicap, lui permettant de réaliser ce qu'aucun pianiste n'imaginait. Les poignets souples, les articulations de ses mains brisées, confèrent aux dix doigts la liberté de divaguer sur l'entre-sol des grandes musiques improvisées. <br />
<br />
Dodelinant, en équilibre sur son postérieur rembourré, il se dresse, abandonne la partie gauche de sa tête, puis saisit l'intérieur du piano pour se pencher à l’extrémité des aigus. Beau lépidoptère de soie fine, follement divague ; des tourbillons en demi-tons mauves. Dévorant l'absolu, il continue de jouer, tous ses os en papier mâché, à se balancer en contre poids, pour récupérer enfin son audacieuse main gauche. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0penzxgzxydPYjY3HDaDrKggMTvtJ6I0dB-rCubzfLbF-28ZlvddXL8mAgTetAxeAHSVlm6tGyKWFFgc4ZIqy5pKsbbL39Pj76TU32jVi2OZGosFD6Njbvvj1wchVTmllA3HuMCECOEA/s1600/michel+piano.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0penzxgzxydPYjY3HDaDrKggMTvtJ6I0dB-rCubzfLbF-28ZlvddXL8mAgTetAxeAHSVlm6tGyKWFFgc4ZIqy5pKsbbL39Pj76TU32jVi2OZGosFD6Njbvvj1wchVTmllA3HuMCECOEA/s400/michel+piano.jpg" width="400" /></a></div><br />
Comme si nous avions passé une soirée à ses côtés ou que nous sortions juste d'un délicieux concert au Japon, au générique de fin nous naviguons dans l'eau claire de ses pensées. Trente six années de ressac et... terminé.<br />
<br />
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EXIT. Aujourd'hui, Michel repose dans les jardins de pierre du Père Lachaise, mon voisin. Entre romantisme et humour noir. Frédéric Chopin – sur sa main droite – rejoue la <i>Balade n°1 </i>d'entre toutes ses femmes. Pierre Desproges, juste en face, souffle à travers l'enclos en fer forgé de mélodieuses boutades qui les font bien s'marrer. Quand je suis dans l'allée, au milieu de ce triangle d'or, j'entend glisser la voie de l'éternité. Bouillonnante, sensible, elle coule grand flot sur l'épiderme salé, les poils grands dressés. <br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/H3as633GzUc" width="560"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/AMUcEGZshm8" width="420"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/Pqzr4AZB7tY" width="420"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/LffH5f7puqs" width="420"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/uBnJFajVYg0" width="420"></iframe><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="345" src="http://www.youtube.com/embed/oqR5hPjPM3o" width="420"></iframe></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-6657602754738344732011-07-30T07:04:00.000-07:002011-08-21T14:55:51.186-07:00Tour du monde en 80 mesures pour TAPER LE BOEUF !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><b><i>" Je ne suis pas charcutier ! "</i></b><br />
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<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsKNui580LmQEu77LmkIB9ifMLOwxNqqP4pW47XX8XLjgU9VRE5z_qv8vJ9Cj5_aoCk_R8tODXQ_Ys0eca25YZb_xktMjJ3WrE-8Z_Ujl-wb2NH6rTt-902zD9XrdYZ-Z1ECzHqWnCWHk/s1600/daruis.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="242" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhsKNui580LmQEu77LmkIB9ifMLOwxNqqP4pW47XX8XLjgU9VRE5z_qv8vJ9Cj5_aoCk_R8tODXQ_Ys0eca25YZb_xktMjJ3WrE-8Z_Ujl-wb2NH6rTt-902zD9XrdYZ-Z1ECzHqWnCWHk/s400/daruis.jpg" width="184" /></a></div>L'histoire commence en 1918 à Rio de Janeiro. Nous sommes en plein carnaval et, cette année là, tout le monde danse sur un air qui fait fureur : <b><i><span class="Apple-style-span" style="background-color: #93c47d; color: #990000;">O Boi no Telhado</span></i></b> ("Le Boeuf sur le toit"). Séjournant au Brésil à cette époque, le musicien français <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3; color: #741b47;">Darius Milhaud</span> </b>s'éprend lui aussi du morceau populaire mettant en scène des boeufs aériens. Secrétaire de l'ambassadeur de France, son ami fidèle <b style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;">Paul Claudel</span></b>, qu'il suivit sur l'autre continent jusqu'à trouver la musique de sa poésie.<br />
<br />
Milhaud rentre à Paris en 1919, dans le bouillonnement créatif de l'entre-deux, les folles années. Il se rapproche naturellement d'un cercle d'artistes, réuni autour de l'écrivain <span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;"><b>Jean Cocteau</b></span></span>. Tous les samedis soirs, Milhaud – âgé de 27 ans – accueille chez lui compositeurs, écrivains, peintres, graveurs, poètes... L'humour potache et l'amour d’Épicure relient les artistes qui, chacun dans leur mode d'expression, enrichissent leurs créativités de cette mouvance amicale.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-sm7YQQ6fwy48JxRx4B3iuqU_juNkVmm7SHlSwNQsX9lFgRBt4dAS48BFofjEcXwzx56Z90c1I_pI4RT0DV72ZYoi4M0zPvI7CptvuvPXisqBKBvuXz5r2sBqa0rQLHMkVMDJZcS5CJE/s1600/boeuf+livre.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-sm7YQQ6fwy48JxRx4B3iuqU_juNkVmm7SHlSwNQsX9lFgRBt4dAS48BFofjEcXwzx56Z90c1I_pI4RT0DV72ZYoi4M0zPvI7CptvuvPXisqBKBvuXz5r2sBqa0rQLHMkVMDJZcS5CJE/s320/boeuf+livre.jpg" width="238" /></a></div>Cette joyeuse bande de "samedistes" finit régulièrement au cirque Médrano pour assister aux numéros clownesques des frères Fratellini. C'est d'ailleurs en grande partie pour eux – et pour Charlot – que Cocteau imagine un scénario de ballet-farce.<br />
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Raoul Dufy en peint les décors. Darius Milhaud le met en musique. La courte partition musicale, de vingt minutes à peine, est truffée de références au folklore brésilien dont le compositeur s'était joyeusement nourri l'année précédente. Quand il faudra donner un titre à ce ballet de poésie moderne, il repense alors à l’envoûtante chanson carioca, entendu lors du grand Carnaval : ce serait donc <span class="Apple-style-span" style="background-color: #6aa84f;"><span class="Apple-style-span" style="color: #990000;"><b><i>LE BOEUF SUR LE TOIT</i></b> (<i>opus 58</i>)</span></span>.<br />
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La performance a lieu en février 1920, à la Comédie des Champs-Elysées. Le décor imaginaire est celui d'un bar qui voit circuler plusieurs personnages : un bookmaker, un nain, un boxeur, une femme habillée en homme, un policier qui se fait décapiter par un ventilateur.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2Ypc1nddNr3W8y7eu7knCGGdReftMOzuT7wA5a7uooQYG28LHvFUPW8tkCTSp_KEYT7Ibxf_IqXH6XcBfOsJDBCCpi6QKdMcyQsAKivizN0a-_W3h9gHToNhZqNG8Ycmxr6uy0a5Ch9c/s1600/BoeufPartition.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg2Ypc1nddNr3W8y7eu7knCGGdReftMOzuT7wA5a7uooQYG28LHvFUPW8tkCTSp_KEYT7Ibxf_IqXH6XcBfOsJDBCCpi6QKdMcyQsAKivizN0a-_W3h9gHToNhZqNG8Ycmxr6uy0a5Ch9c/s200/BoeufPartition.jpg" width="135" /></a></div>Public scandalisé. Critiques assassines. Certains futuristes inspirés rêvent en plein jour <i>de Copa y de Bahia</i>. Juxtaposées aux latines, sont alternativement jouées les créations <i><b>Adieu New York</b></i> d'<span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;"><b>Auric</b></span></span>, <b><i>Cocardes </i></b>de <span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;"><b>Poulenc </b></span></span>et <i><b>Trois petites pièces montées</b></i> de <span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;"><b>Satie</b></span></span>.<br />
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Darius Milhaud, Georges Auric et le jeune Arthur Rubunstein remodèlent la <i>Samba do Paris </i>sur un piano à six mains groupées.<br />
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En Janvier 1921, Milhaud rencontre <b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;">Louis Moysés</span></span>.</b> Cet Ardennais, nouvellement installé à Paris, venait de racheter un tout petit bar montmartrois : <span class="Apple-style-span" style="background-color: #20124d; color: #e06666;"><b>LE GAYA</b></span>. Un tout autre imaginaire musical s'empara de Darius qui partait se noyer dans le flot des volutes du pianiste <span class="Apple-style-span" style="background-color: #8e7cc3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;"><b>Jean Wiener.</b></span></span> Au Gaya, rue Duphot, ça joue jazz, ça joue nègre. <br />
<br />
Jean Cocteau, alors en quête de renouvellement intellectuel, proclame son Q.G en ce lieu retiré. Il aura, lui-aussi pignon sur rue. Il lance l'info dans le tout-Paris. Louis Durey, Arthur Honegger, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre font maintenant partis des murs. Stravinski prête caisses et timbales. Un saxophoniste noir, Vance Lowry, débarque de nulle part. Un lieu mythique s'improvise d'innocence sur des partitions de Gershwin ou d'Henderson. Cocteau s'essaye à la batterie. Enrobé de musiques, au Gaya, on y vient s'encanailler d'une mélodieuse humanité hétéroclite. Plus de places... il faut déménager.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs0biBRP5BLzU0_uvsoHaA-wD332-Q7IJBObSR7YMdGh-G5DCWNmBlcdx7_bZdlg5iq2GEO-QS23vmahulywiGMOVeUeFA2hf4xbZh1hVXnFk8sgpLSe2-2GUpPoqf99YMBHNZCYkAYFg/s1600/boeuf+sur+le+toit+d%25C3%25A9but" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="277" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjs0biBRP5BLzU0_uvsoHaA-wD332-Q7IJBObSR7YMdGh-G5DCWNmBlcdx7_bZdlg5iq2GEO-QS23vmahulywiGMOVeUeFA2hf4xbZh1hVXnFk8sgpLSe2-2GUpPoqf99YMBHNZCYkAYFg/s400/boeuf+sur+le+toit+d%25C3%25A9but" width="400" /></a></div><br />
Moysés acheta deux nouveaux commerces, séparés par une grande porte cochère. Ce serait au 28 de la rue Boissy d'Anglas. Parfait. Il y aurait le bar d'un côté et le restaurant de l'autre. Pour toujours voir entrer le soleil sur butte aux pieds de vigne, le nom porte-bonheur serait choisi en l'honneur de sa bande de bienfaiteurs. Le <span class="Apple-style-span" style="background-color: #20124d; color: #e06666;"><b>Boeuf sur le Toit</b></span> ouvrit ses portes le 10 janvier 1922.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG6c674HYrp3015AytOaG3XlRUNtVABWpy9Y99oaFd3xDoBq_vgGHYCVKnCTFTCWd0CS-Xu08MHXxAvsM4Yua4LaMFXLCwfyW2c_MYMO18WokAka9UJTUrOTE77RTIYlQ7T1kkta7TPSM/s1600/sachsautempsdbslt.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiG6c674HYrp3015AytOaG3XlRUNtVABWpy9Y99oaFd3xDoBq_vgGHYCVKnCTFTCWd0CS-Xu08MHXxAvsM4Yua4LaMFXLCwfyW2c_MYMO18WokAka9UJTUrOTE77RTIYlQ7T1kkta7TPSM/s320/sachsautempsdbslt.jpg" width="203" /></a><i>Au Boeuf</i>, on pouvait croiser Cendrars, Aragon ou Breton ; Brancusi, Picabia ou Picasso. Coco Chanel, Derain, Satie et Gide dans un coin papotaient. Max Jacob et Pierre Reverdy, au bar… L’épicentre du Paris des années folles. On y rencontrait aussi le jeune Maurice Sachs, rêvant de conter sa vie <i><b>Au temps du Boeuf sur le toit</b></i>. <br />
<br />
L'enseigne du bovin gambadant sur les tuiles rouges va briller sur les nuits de Paris, comme un symbole de fête avant-gardiste, un tourbillon de jazz lumineux. Les musiciens s'y retrouvent tard. Les nuits se déroulent en<i> Jam Sessions</i> interminables et les initiés se passent le mots. Très rapidement ils diront : " Tu viens <i>taper le Boeuf </i>? Oui, allons donc <i>boeuffer </i>".<br />
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</div></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-6811827109655950502011-07-28T06:47:00.000-07:002011-08-02T17:20:14.928-07:00Pour des "états généraux du jazz"<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><b><i>Musiciens... Vos Papiers !</i></b><br />
<b><i><br />
</i></b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipRcLKR8svb3Kkv68o2qnICpH34KeREMA6MZz0VUtLXPQcdj9kL9Z3HLL4VpbOA_ipP62TZKQ2zldEqZXIDuKb8lyaoOC8fymxkFT8RheqBKUbNMv6BjxZl62PzHVaze1bQrd5vlzqqCE/s1600/laurent+coq.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="184" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipRcLKR8svb3Kkv68o2qnICpH34KeREMA6MZz0VUtLXPQcdj9kL9Z3HLL4VpbOA_ipP62TZKQ2zldEqZXIDuKb8lyaoOC8fymxkFT8RheqBKUbNMv6BjxZl62PzHVaze1bQrd5vlzqqCE/s400/laurent+coq.jpg" width="274" /></a></div><br />
Les réflexions menées depuis le printemps par un collectif de musiciens et d'acteurs liés au monde du jazz, ont abouti à un texte offensif, signé par une grande partie d'artistes actifs sur la scène musicale française.<br />
<br />
Autour du pianiste Laurent Coq et de son audacieuse "<span class="Apple-style-span" style="background-color: #4c1130; color: white;"><b>Révolution de jazzmin</b></span>" (<a href="http://revolution-de-jazzmin.blogspot.com/">http://revolution-de-jazzmin.blogspot.com/</a> ), figurent notamment Michel Portal, Lionel Belmondo, Guillaume de Chassy, Pierre de Bethmann, Pierrick Pédron, Géraldine Laurent, Julien Lourau, Henri Texier, Mohamed Gastli, Jérôme Sabbagh, Louis Winsberg ou encore China Moses.<br />
<br />
Cette prise de position publique, qui appelle à des <i>États généraux du Jazz, </i>n'est, évidemment, qu'une étape destinée à rassembler au plus vite d'autres types de partenaires : le public, les professeurs de musique, les patrons de clubs, les organisateurs de festivals, les diffuseurs et, bien sur, les pouvoirs publics.<br />
<br />
Par cette pétition, le peuple du jazz condamne l'appauvrissement de ce vaste courant artistique qui <b>«<i> perd chaque année en visibilité, englobé qu'il est dans les "musiques actuelles" dont il est la grande oubliée. Cette situation est d'autant plus inacceptable que le jazz n'a jamais été aussi riche et foisonnant</i> »</b> rapportent-ils.<br />
<br />
<a href="http://www.petitionenligne.fr/petition/appel-a-des-etats-generaux-du-jazz/1288">http://www.petitionenligne.fr/petition/appel-a-des-etats-generaux-du-jazz/1288</a><br />
<br />
Comme de nombreux passionnés, qui ne veulent voir l'art s'étioler ni se formater, et qui envisagent la musique – de tous genres – sous une forme libre et variée, je m'étais - moi aussi - fait relais de cette invective culturelle en avril dernier : <a href="http://jass-life.blogspot.com/2011/04/la-revolution-de-jazzmin-est-en-marche.html">http://jass-life.blogspot.com/2011/04/la-revolution-de-jazzmin-est-en-marche.html</a> .<br />
<br />
Francis Marmande, dans son article relayé dans <i>Le Monde</i> le 14 avril 2011, avait servi de déclencheur, Libération prend cette semaine le relais d'un débat ouvert qui ne fait que (re)commencer.<br />
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<b><i>« Nous demandons solennellement à Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, d'organiser la tenue d'états généraux du jazz afin de redéfinir ensemble, avec tous les acteurs de cette filière, les politiques que nous voulons voir mises en œuvre pour assurer la survie d'un secteur musical qui fait partie intégrante de notre paysage culturel »</i></b>, écrivent les signataires.<br />
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Premier effet positif, dès ce mercredi après-midi, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, a réagi dans un communiqué pour annoncer qu'il recevrait les représentants du monde du jazz à la rentrée. A suivre...<br />
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<a href="http://www.culture.gouv.fr/mcc/Espace-Presse/Communiques/Frederic-Mitterrand-ministre-de-la-Culture-et-de-la-Communication-recevra-les-representants-du-monde-du-jazz-a-la-rentree">http://www.culture.gouv.fr/mcc/Espace-Presse/Communiques/Frederic-Mitterrand-ministre-de-la-Culture-et-de-la-Communication-recevra-les-representants-du-monde-du-jazz-a-la-rentree</a><br />
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<span class="Apple-style-span" style="line-height: 22px;"><span class="Apple-style-span" style="line-height: normal;"></span></span><br />
<div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;"><span class="Apple-style-span" style="line-height: 22px;"><span class="Apple-style-span" style="line-height: normal;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;"><b>Article Libération – Tribune du 27 juillet 2011.</b></span></span></span></span></div></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"></div><br />
<div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-family: 'Courier New', monospace;">Les liens particuliers que la France a tissés avec le jazz remontent aux premières heures de cette musique ; aux compositeurs Claude Debussy, Maurice Ravel ou Erik Satie qui ont trouvé dans ce genre nouveau une source d’inspiration fertile, au triomphe de Joséphine Baker et Sidney Bechet à Paris dans les années 1920 et puis, au milieu des années 1930, à la création du Quintette du Hot Club de France avec Django Reinhardt et Stéphane Grappelli. La Libération a vibré au son des orchestres swing de l’armée américaine, alors que le be-bop était déjà en marche, et certains de ses plus grands représentants sont venus trouver chez nous un refuge salutaire (Don Byas, Bud Powell, Kenny Clarke…) et ont ainsi favorisé les échanges avec des musiciens français qui n’ont pas tardé à s’emparer de ce nouveau langage.</span></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;"> La France a aussi été une terre d’accueil privilégiée pour de nombreux hérauts du free-jazz et, grâce à la diversité de sa société, elle a donné au jazz-fusion quelques-uns de ses meilleurs instrumentistes. Depuis, le jazz y a connu un essor qui ne s’est jamais démenti, avec ses courants, ses influences, sa marginalisation puis ses soutiens, ses hauts, ses bas…</span></span></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;"><br />
</span></span></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;">Aujourd’hui, cette musique traverse une crise profonde. Nous sommes bel et bien à la croisée des chemins et c’est à nous (musiciens, fédérations, associations, écoles, producteurs, journalistes…) de prendre la mesure des enjeux et d’engager le débat qui s’impose. En effet, les musiciens de jazz sont dix fois plus nombreux qu’il y a vingt ans, en particulier les jeunes issus des écoles de(s) jazz et des musiques improvisées qui se sont multipliées. Or l’environnement professionnel dans lequel ils tentent de s’insérer s’est considérablement détérioré. Les droits sociaux des artistes ont fondu, marginalisant des centaines d’artistes depuis les directives de 2008. </span></span></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;">Les producteurs - du moins ceux qui n’ont pas mis la clef sous la porte - ne parviennent plus à vendre de disques. Les salles comme les festivals sont soumis à des contraintes budgétaires toujours plus insurmontables et ont, par conséquent, de plus en plus de mal à refléter et relayer la très grande diversité du jazz français. Il en va de même de la presse spécialisée. Le jazz perd chaque année en visibilité, englobé qu’il est dans les «musiques actuelles» dont il est la grande oubliée.</span></span></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;">Cette situation est d’autant plus inacceptable que le jazz n’a jamais été aussi riche et foisonnant. Qu’ils s’inscrivent dans une démarche de préservation ou de relecture des traditions et du répertoire, d’échanges internationaux, de métissages, d’expérimentation ou d’innovation, les musiciens français continuent de faire vivre cette musique à travers tout le pays dans un sentiment de résistance allant croissant, en s’efforçant de créer les conditions du renouvellement d’un public avide de partager cette expérience unique. Dans leur grande diversité, ils constituent aujourd’hui un patrimoine national tout autant que de multiples foyers de création qu’il est impératif de soutenir, tout comme il est urgent de soutenir l’ensemble de la filière qui les fait vivre ; les fédérations, les associations, les producteurs, les programmateurs, les diffuseurs, les écoles, les médias et les sociétés civiles.</span></span></div><div style="border-bottom-style: none; border-color: initial; border-left-style: none; border-right-style: none; border-top-style: none; border-width: initial; font-style: normal; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0.32cm; orphans: 2; padding-bottom: 0cm; padding-left: 0cm; padding-right: 0cm; padding-top: 0cm; widows: 2;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="background-color: #9fc5e8; color: #990000; font-size: small;">C’est pourquoi nous demandons solennellement à monsieur Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, d’organiser la tenue d’états généraux du jazz afin de redéfinir ensemble, avec tous les acteurs de cette filière, les politiques que nous voulons voir mises en œuvre pour assurer la survie d’un secteur musical qui fait partie intégrante de notre paysage culturel, mais qui risque fort de s’appauvrir jusqu’à disparaître si rien n’est fait en sa faveur.</span></span></div><div style="border: none; line-height: 0.58cm; margin-bottom: 0cm; orphans: 2; padding: 0cm; widows: 2;"><span class="Apple-style-span" style="background-color: #9fc5e8; color: #990000;"><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;">Quelques signataires :</span></span></span><span style="font-family: 'Courier New', monospace;"><span style="font-size: small;"><span style="font-style: normal;"> Pascal Anquetil, Ann Ballester, Daniel Beaussier, Lionel Belmondo, Vincent Bessières, Pierre de Bethmann, Claude Carrière, Guillaume de Chassy, Mederic Collignon, Michel Contat, Laurent Coq, Eric Debegue, Christophe Deghelt, Jacques Delors, Reno Di Matteo, Alex Dutilh, Ludovic Florin, Mohamed Gaslti, Michel Goldberg, Hidehiko Kan, Géraldine Laurent, Julien Lourau, China Moses, Leïla Olivesi, Pierrick Pedron, Michel Portal, Jérôme Sabbagh, Henri Texier, Bruno Tocanne, Baptiste Trotignon, l’Union des musiciens de jazz (UMJ), Louis Winsberg, François Zalacain...</span></span></span></span></div><div style="margin-bottom: 0cm;"><br />
</div></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-84146375138463147022011-07-24T15:56:00.000-07:002011-07-25T06:31:08.126-07:00GATO BARBIERI - Ruby Ruby - 1976<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><b><i>La "Réaction latine" de l'été – Apprentissage au premier °<br />
</i></b><br />
<br />
Je sens une rumeur gronder. On l'aurait presque oublié... c'est l'été – un bien beau marronnier.<br />
<br />
Puis-je retrouver ce goût de liberté ; ce quelque chose des terrasses dorées, près du canal ; ce parc ouvert, rouge de musiques florales ; ses tuileries de fontaines, tard le matin, odeur rosée d'asphalte...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1RcNiSm9zM3gz-h1m6biyyF9pilGF2lMiyr5Jeew0qHlrjeMPxJzKBfWTMS2YdSEZp9cyY5HGYT0MzBIE-xF3tJeU46BOp71T1qTao2cVlk0l3LIv8BABdQHUKnRCg8kTcpkpPlqJ8bM/s1600/Gato%252BBarbieri%252Bgatobarbieri.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1RcNiSm9zM3gz-h1m6biyyF9pilGF2lMiyr5Jeew0qHlrjeMPxJzKBfWTMS2YdSEZp9cyY5HGYT0MzBIE-xF3tJeU46BOp71T1qTao2cVlk0l3LIv8BABdQHUKnRCg8kTcpkpPlqJ8bM/s400/Gato%252BBarbieri%252Bgatobarbieri.jpg" width="320" /></a></div>L'expérience a, tout à l'heure, fonctionné. Quand un rayon de soleil – ténor déchiré – est venu, contre la vitre froide, délicieusement me chauffer.<br />
Et soudain, il y eut dans l'air un ravissement céleste, une pluie de tango tropical. Saxophone puissant, gutturale, sur le trottoir mouillé reluisait. Dur de rocaille et pourtant plus évanescent qu'un divin <i>puros</i>.<br />
<br />
Ah, ne peux plus supporter la lumière atomique des lampes ; les phalènes de nuit sur les phares-tempêtes. Veux revoir le jour.<br />
<br />
<br />
Ça commence. Il y a des pincements de basse éloignée ; elles posent une cadence suspendue. La caisse claire et un tome agile répondent à contre sens – bien qu'absolument dans le rythme – : doux préliminaires annonçant l'émoi saxophonique. Pas deux mesures, ni une. Avant qu'il ne souffle, c'est bien Gato Barbieri. Sa miraculeuse voix de tête, copiant à s'y méprendre les vibrations d'un gosier féminin, vagabondait à tire d'aile dans la grande sonorité du plein air. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpILIqR_lprKwybrThjKkSK9Gj5NJE8FvXZY-TU3Q1v0rAvGzOtnCP0zRhGdZ1BVtcIRPB3KHpRWpYE1_V-KDfm7YS-4UjrXYsoWLvRLeHEPastSYntBYui8R-_oGZi0A996h7ikH5tvc/s1600/ruby+ruby.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="214" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpILIqR_lprKwybrThjKkSK9Gj5NJE8FvXZY-TU3Q1v0rAvGzOtnCP0zRhGdZ1BVtcIRPB3KHpRWpYE1_V-KDfm7YS-4UjrXYsoWLvRLeHEPastSYntBYui8R-_oGZi0A996h7ikH5tvc/s400/ruby+ruby.jpg" width="236" /></a></div><br />
<i><span class="Apple-style-span" style="color: #990000;"><b style="background-color: #e06666;">Ruby</b></span></i> <i>baby</i>, ton chant est obsédant.<br />
<br />
Tu racontes l'après <i>free, </i>clame - rigoureusement - l'oubli. Tes précédents <i>chapitres </i>je les avais tous écoutés. Pourtant fragile, j'ai le sentiment d'en découvrir de neuf sur toi, à chaque fois que je t'écoute <b><i>Ruby, Ruby</i>.</b><br />
<br />
Lenny White, Steve Gadd, Paulinho da Costa, Bernard Purdie et Steve Jordan font jubiler les tomes aux peaux bronzées. Elles résonnent <i>caliente</i>. Des <span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #cc0000;"><i><b>Réactions latines</b></i></span></span>. <i>Si, si, si</i>. Faussement dangereuses et incroyablement envoutantes, les congas de Joe Clayton donnent la cadence, tonique et sensuelle, d'un rictus amoureux. On se voit galopant la pampa, les déserts de thym sur la <i>Terre de Feu</i>.<br />
<br />
Une captivante séance d' U.V pour les esprits en romance ! <br />
<br />
La <i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd; color: #a64d79;">Nostalgie </span></b></i>de Lee Ritenour sautille sur mes pensées de balcon, tandis qu'une grosse vague d'air libre vient dérouler le rideau lilas. Une irrépressible envie de respirer - très fort, lentement - et de danser ; seul ou accompagné. Joe Caro et David Spinozza, aux cordes sont survoltés.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid0kdrW-G7ulM3UZNn6FI7rBa_0Hb1hI1Ids-VZHOmGaTXeNhtFMDKYiJU25DUHjLqSNAOqhm4fnVIst70MpN7I74a8zvJmk5L1PHpou-YgCgL6wOiVWheEtjCTHpr3AH_iem8ZMjgpwM/s1600/gatooo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="186" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEid0kdrW-G7ulM3UZNn6FI7rBa_0Hb1hI1Ids-VZHOmGaTXeNhtFMDKYiJU25DUHjLqSNAOqhm4fnVIst70MpN7I74a8zvJmk5L1PHpou-YgCgL6wOiVWheEtjCTHpr3AH_iem8ZMjgpwM/s400/gatooo.jpg" width="271" /></a></div><br />
J'aperçois les grands arbres voûtés qui marchaient tout au long de la route en braise, vers Buenos Aires ou Rosario. Entre les épines des <i>Palo Borrachos</i>, des oiseaux langoureux y gazouillaient des variations. A grandes enjambées, un saxophone mouillé vint s'y abriter. Son humeur violette sirote l'éclaircissement. Sans un seul mot, les seuls sons de bouches sont des hululements kaléidoscopiques, des onomatopées d'indiens, de simples rires d'enfants de nuit.<br />
<br />
Au loin, des claquements de gorges font IKO, IKO.... on entendrait les inséparables sur la branche se bécoter et harmonieusement piapiater, langues liées, sans jamais se laisser.<br />
<br />
<i style="background-color: #e06666;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>Sunride</b></span></i>. Je vois dans ma balade des champs à bascule défiler. Ils se déchirent en millier de petits boutons jaunes sur fond vert de gris. L'étang miroir reflète ses nuages moelleux. Je respirais maintenant le soleil. Le soir bleu allait tomber. Derrière la montagne découpée, baignait encore une lumière rouge éthéré. Claire et brillante, elle dore cette terre ridée, bourgeonne ses surfaces saturées. Des oiseaux de nuit, semblables à des feuilles blêmes, livrées au vent cuivré, venaient me dire <span class="Apple-style-span" style="background-color: #ffd966; color: #cc0000;"><i><b>Adios</b></i></span>. S'il n'y a qu'un instrument, ils sont bien deux à écouter. <br />
<br />
"Présence" pourrait définir ce concept en costume brodé. Minéral corindon, orchestre à chrome oxy, l'atmosphère inspirée parle d'émotions – un indiscutable baromètre. <span class="Apple-style-span" style="background-color: #cc0000;"><b><i>Tango de Minuit</i></b></span>, je m'abandonne dans l'autre Amérique, cette Latine, une feuille de Maté à ma bouche ensoleillée.<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/Dd_B16YpUvo" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/r8XiAJmbaEM" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/wgnpJUKFd2k" width="425"></iframe></div></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-58668391067398717502011-07-17T06:41:00.000-07:002011-07-21T17:28:37.456-07:00ALI FARKA TOURE, la musique fleuve d'un blues désertique.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><i>Lorsque les choses plus ne sont<br />
Qu'un souvenir de leur frisson,<br />
Un écho des musiques mortes.<br />
<br />
Demeure la douleur du son<br />
Qui plus s'étend plus devient forte.<br />
C'est peu de mots pour la chanson.</i><br />
<br />
(Louis Aragon).<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlKr_giy3pZB74II6HuN3b26lmGaGbak9GJ-G6cTlqhnccWBAQn7sDDhIDxpNqIb8vjlkZyckb7qMgU60N3ktW9cmGuSE4xbeNk_OIJ59LJkTGyLkJv2OGMd3-kgrQUU-jzpFnBolxeaM/s1600/27.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlKr_giy3pZB74II6HuN3b26lmGaGbak9GJ-G6cTlqhnccWBAQn7sDDhIDxpNqIb8vjlkZyckb7qMgU60N3ktW9cmGuSE4xbeNk_OIJ59LJkTGyLkJv2OGMd3-kgrQUU-jzpFnBolxeaM/s400/27.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Loïs. O.</td></tr>
</tbody></table><br />
<br />
Je me souviens d'un livre d'enfance qui, ensuite, était devenu un film d'adolescence, puis un voyage d'homme. <i>J'avais une ferme en Afrique... </i>étaient ses premiers mots. Instantanément, le souvenir rose Bisap, glacé aux commisures, et l'odeur poivrée de la terre rouge écaille, nue et volatile, me revenait. Avant d'y aller, la musique africaine était – en moi – mêlée à l'écho violon des compositions de John Barry; sur le gramophone, une musique de Mozart, <i>K.622</i> aussi. Mais aujourd'hui, c'est le souvenir d'Ali et son blues du désert qui me mélancolise. J'avais un fleuve au Mali...<br />
<br />
<br />
<b><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">Fleuve Niger – 3 Février 2006.<br />
</span></b><br />
<b><br />
</b><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi10b1AVx2qaW4H0m_6gvSsnf5H_rvPL1fRtfnVMJ0H-Lc-VlVOtnRp2OXQZ7HaaFSMqRcknXBdcT8FvJhxc1RUhTIWDnVareIvJCb7_MOpcqW58-hWcKPLjdlIannLgKNgXTJ__zSQWAA/s1600/le-fleuve-niger-au-mali-40.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="244" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi10b1AVx2qaW4H0m_6gvSsnf5H_rvPL1fRtfnVMJ0H-Lc-VlVOtnRp2OXQZ7HaaFSMqRcknXBdcT8FvJhxc1RUhTIWDnVareIvJCb7_MOpcqW58-hWcKPLjdlIannLgKNgXTJ__zSQWAA/s400/le-fleuve-niger-au-mali-40.jpg" width="372" /></a></div><br />
Sur le poste rouillé, le son déchiré du saxophone d'Akosh faisait tout vibrer à l'intérieur de ma bicoque. Moi, j'étais dehors, sur la grande toile en sac de riz rapiécée. Contemplatif. Cette chair de poule là ne venait pas de la fraîcheur vive du soir, brisant l'harassante saison. Ce n'était pas non plus le transbahutement de la pinasse surchargée qui, dans la plénitude du couchant, s'étouffait de ses vieilles mécaniques accablées ; car ce qui est "gâté" est toujours réparable (recyclable, tout du moins). C'était vraisemblablement la réaction physique de ma petitesse, révélée devant l'inconnu insoupçonné... Mon esprit s'était corporellement manifesté.<br />
<br />
Un immense soleil rouge, plus vibrant qu'un continent, plongeait face à moi, dans l'étrange clarté du fleuve couchant. <i>Au coeur des ténèbres</i>, je devenais Conrad, une sorte de capitaine Benjamin L.Willard mis en scène par Coppolla. Le feu dans l'eau reflétait une couleur sauvage, mauve-noire-rouge entremêlés, le seul drapeau de liberté. Sur les flots désertiques d'un temps qui ne traverse pas les âges, un gros lingot d'or semblait miroiter à la surface. <br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjh-CmH06apqfJJJzXtKOeG7QIB7CXgBX3rSZkiFmIphxkQqackFgfJ-OWS2agn_zFB0yKPZygJ5-H9S7HWGjiUbayweVK-4NHKsIbKzprPsUIJD-xqpHiQ2ZTvfLWYsVjiRAow7Xqn65I/s1600/32.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjh-CmH06apqfJJJzXtKOeG7QIB7CXgBX3rSZkiFmIphxkQqackFgfJ-OWS2agn_zFB0yKPZygJ5-H9S7HWGjiUbayweVK-4NHKsIbKzprPsUIJD-xqpHiQ2ZTvfLWYsVjiRAow7Xqn65I/s400/32.JPG" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Loïs. O.</td></tr>
</tbody></table><br />
Paradoxalement, la sécheresse des vents, celle des terres, se dévoilait luxuriante d'échanges, opulente de splendeurs. L'eau et le sable, l'un contre l'autre, sans que l'un ne s'évapore, l'autre continue à avancer. Notre embarcation accablée est venue s'étendre sur un banc molletonné. Quelques minutes à attendre, quelques heures ; des journées ; on ne sait jamais... Apprenons, simplement, à prendre le temps de respirer. Ici, nous sommes à <i>Niafunké</i>.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKsVVU7WPlyRSkon7jm2jejh8ruu7q3umZK-eY1yoJF1Obh71OCBXJ8it2p6QTLf2pCeXNj5WCSg7rLscE9pINU-jbcy0vukH0xaal5m0pgJIwQ3e5ZvIycLNp2fBqOAtgy9pvc1wRdAE/s1600/dans+la+pinasse....jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="299" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKsVVU7WPlyRSkon7jm2jejh8ruu7q3umZK-eY1yoJF1Obh71OCBXJ8it2p6QTLf2pCeXNj5WCSg7rLscE9pINU-jbcy0vukH0xaal5m0pgJIwQ3e5ZvIycLNp2fBqOAtgy9pvc1wRdAE/s400/dans+la+pinasse....jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Loïs. O.</td></tr>
</tbody></table><br />
<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUeQJgqvfLurIfCxur6wqBA6r6d37jfzCcrivCuLp3DG_4Xc2R8sYCbaTJbVS5moBD_wf9oIcOiKs7Kt0nJcbR4-NzyPemo9vrOc5AUFAg82-gWNmL9V7I6Lfodw0tGVe61zQ1Jj9b2n4/s1600/34+sur+les+berges+du+fleuve+Niger.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjUeQJgqvfLurIfCxur6wqBA6r6d37jfzCcrivCuLp3DG_4Xc2R8sYCbaTJbVS5moBD_wf9oIcOiKs7Kt0nJcbR4-NzyPemo9vrOc5AUFAg82-gWNmL9V7I6Lfodw0tGVe61zQ1Jj9b2n4/s320/34+sur+les+berges+du+fleuve+Niger.jpg" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Loïs. O.</td></tr>
</tbody></table>C'est devant le village en terre craquelée, à 250 kilomètres au sud de Tombouctou, que la pinasse s'est assoupie. Tous le monde descend. Après trois jours sans poser pieds on ne sait pas vraiment comment marcher. Des petites silhouettes élancées, aux statures Giacometti, leurs têtes surchargées, troublaient en mirages l'horizon cuivré. Au loin, sur l'immense fleuve, des pêcheurs Bozo faisaient tournoyer leurs filets de pêche rafistolés.<br />
<br />
Un tour à 360° m'offrait le panorama d'un raffinement naturel sans égal. Aucune richesse ostentatoire ne venait troubler l'harmonie de cette terre <i>peulée</i>. <br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<b><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">Les derniers jours d'Ali Farka Touré.</span></b><br />
<b><span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><br />
</span></b><br />
<i>" Sur mes papiers, c’est écrit : « artiste ». Mais, en fait, je suis cultivateur ".</i><br />
<i>Ali Farka Touré. </i><br />
<br />
Le hasard voulu que la panne ai lieu en cet endroit, sur les berges de <b>Niafunké</b>. <i>Tu connais Ali Farka Touré ?</i>, me demande un passager ; le même qui, sur son sac de riz cafardeux à côté du mien, avait, la nuit passée, essayé d'endormir en chantant son enfant. <i>C'est son village. Ici, dans le désert, on aime la musique qui donne le temps... pour cela, Ali Farka c'est le plus grand.</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvfBuD8Q0eVNR1p-6-cZFtwrsnrQgBnfhKeVl5kJ_8fMCfFkOeHZKXBBRen8RHwfooB31UAUtUmiXPTlOydo6bIS4ZCMk39Qp22g3VPSZxP6A13cq6tMMMfjM5iTC1rlac1bYvrmNKjv8/s1600/Ali+Farka+Tour%25C3%25A9+-+Niafunk%25C3%25A8+1999.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhvfBuD8Q0eVNR1p-6-cZFtwrsnrQgBnfhKeVl5kJ_8fMCfFkOeHZKXBBRen8RHwfooB31UAUtUmiXPTlOydo6bIS4ZCMk39Qp22g3VPSZxP6A13cq6tMMMfjM5iTC1rlac1bYvrmNKjv8/s400/Ali+Farka+Tour%25C3%25A9+-+Niafunk%25C3%25A8+1999.jpg" width="298" /></a></div><br />
En blues mineur, dans l'une de ces cases, reposait un des seuls musiciens du pays n'ayant jamais déserté. Le Mali était son repère luxuriant, sa source d'inspiration, son bonheur d'harmonie. Comme son ami Amadou Hampâté Bâ, qui se servait de l'écriture pour compiler les contes de la tradition orale, Ali Farka utilisait la musique pour évoquer les traditions de son pays.<br />
<br />
Si tu veux savoir, à l'origine il s'appelait Ali Ibrahim. L'Islam, en cette région de l'Afrique noire, avait une drôle d'histoire, religieusement métissée. Un étonnant syncrétisme culturel s'était, par la route salée, lentement assaisonné, puis artistiquement érodée. Bref, comme tu le sais, la coutume est de donner un surnom qui définisse la personnalité de son enfant. Ayant perdu tous ces frères et soeurs, Ali Ibrahim devint Ali <b><i>Farka</i></b>. Ali "l'âne" aux yeux maquillés, fort et tenace, sur lequel personne ne pouvait – et n'a d'ailleurs jamais pu – monter.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGZyr5CHd5q9dfQiq4bPkSruVpssOkVzvpmRJiV6sw9OIK-kGHJUTnpx-U-KKxqvPRqHWmnH5ctjNGhlVVHiZRuqdoe_f4emy35bmJSiRa7SnB-paqmYt68KmEVhWWEspdjqmkx2qtgVo/s1600/AFT08.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="305" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGZyr5CHd5q9dfQiq4bPkSruVpssOkVzvpmRJiV6sw9OIK-kGHJUTnpx-U-KKxqvPRqHWmnH5ctjNGhlVVHiZRuqdoe_f4emy35bmJSiRa7SnB-paqmYt68KmEVhWWEspdjqmkx2qtgVo/s400/AFT08.jpg" width="250" /></a></div><br />
Ali appartient à l'ethnie Djerma, elle-même issue des grands Songhay de la boucle Niger. Cette origine explique son attachement déterminant à la terre, sa passion pour la culture traditionnelle, sa sensibilité aux rythmes métronomiques des saisons. Comme tous les habitants dans la région, son éducation germe aux champs. C'est lors des récoltes groupées qu'il découvre la musique. Le travail chanté – comme pour le Blues, son enfant – attribue une âme humaine aux phénomènes naturels pour ne pas oublier que l'harmonie a un temps. L'union aussi a son rythme. <br />
<br />
<br />
<br />
Je branche mes petites enceintes portatives et fait écouter à mon nouvel ami <i><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #660000; color: #e06666;">Niafunké</span></b></i>, le disque qui m'a présenté Ali Farka Touré. Il avait été enregistré à quelques pas d'ici, dans un studio mobile. L'hommage à la ville sonne comme un hymne. Ému, il me fait savoir que toutes les chansons du disque parlent de traditions, d'agriculture et d'irrigation. Qu'en dedans, il y a aussi l'animisme et ses transmissions parlées. Toutes les mélodies évoquent l’existence d'une petite ville sans route, au milieu du désert, toutes renvoient à un quotidien qui, à cette époque, était également devenu le mien. Un frisson silencieux nous traversa.<br />
<br />
<i>Gurkel</i>, <i>Njarka</i>, flûte peul ou luth <i>n'goni</i>, Ali s'initie à toute forme de sonorités. Malgré l'incompréhension de ses proches pour ce "futile" engouement artistique, il se forme à la guitare avec son maître, Mamby Touré. J'apprends que sa révélation musicale eut lieu en 1956. Alors chauffeur de taxi en Guinée, il assiste à une performance de Fodeba Keita qui chamboulera sa vie d'artiste. Il oriente ainsi sa musique vers des sonorités traditionnelles, elles mêmes caressant l'écho d'un blues viscéralement distingué. Mais, c'est en mêlant à ses mélodies la prose d'une poésie engagée, qu'il double son lyrisme affranchit d'un patrimoine culturel sacré – divin moins que spirituel.<br />
<br />
En 1960, alors que le Mali se proclame indépendant, Ali Farka Touré commence à faire de la musique sa profession. Il dirige son groupe, la <span class="Apple-style-span" style="background-color: #660000; color: #e06666;"><b>TROUPE 117</b></span>, avec laquelle il travaille sur une pinasse-ambulance. Ensemble, ils tournent à travers les festivals et les concours du pays. Ils remportent d'ailleurs avec succès celui de Mopti. Dix ans plus tard, le bluesman du désert entre dans l’orchestre de <span class="Apple-style-span" style="background-color: #660000; color: #e06666;"><b>Radio Mali</b></span> tout en travaillant comme ingénieur du son pour cette même radio. Il chante en <i>peul </i>et en <i>tamasheq</i>;<i> </i>sa guitare vibre comme aucune autre, la première racine de cet art en éclosion. En 1973, l’orchestre est - bien entendu - dissous par le gouvernement.<br />
<br />
A cette période, Ali écoute le Blues de l'autre continent. John Lee Hooker lui fait penser – dans ses chants – au peuple du désert qu'il connait tant. Il se recontreront en 1991. Duo symbolique, traçant au compas le chemin de la musique noire. Ali dira :<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><i> "Moi, j'ai la racine et le tronc, il a les feuilles et les branches..." </i></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><i><br />
</i></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i><b style="background-color: #e06666;">Farka</b></i></span>, premier disque solo, sort en 1976. Le temps passe... et il revint à la <span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b><i style="background-color: #e06666;">Source</i></b></span>, le temps d'une chansons avec <b>Taj Mahal</b>. Ouvert sur le monde, lui, dans son village du bout du monde, il enregistre <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666; color: #660000;"><b><i><span class="Apple-style-span">Talking Timbuktu</span></i></b> </span>aux côtés de <b>Ry Cooder</b>, une bien belle rencontre. L'agriculteur, devenu maire de Niafunké, ne parvient pas complètement à faire taire le musicien qui a toujours envie de chanter. En 2003, il se produit au Festival au désert, au nord de Tombouctou.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-oAIrHUjoxDoxklbbdogSQIAftm5hzNJ1uXuPL0y67Qb5bvZAY81AD8pvIKsBv2plfLTPqrAimnEBoSiwFOJB-gN10ml6uU1hhKOoG7VpF1jCE5zDStuimwWhCSlldcIlkX7LyW256vc/s1600/ali+toumani.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-oAIrHUjoxDoxklbbdogSQIAftm5hzNJ1uXuPL0y67Qb5bvZAY81AD8pvIKsBv2plfLTPqrAimnEBoSiwFOJB-gN10ml6uU1hhKOoG7VpF1jCE5zDStuimwWhCSlldcIlkX7LyW256vc/s400/ali+toumani.jpg" width="238" /></a></div><br />
L’année suivante, en trois séances de deux heures, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #660000; color: #e06666;"><i><b>In The Heart Of The Moon</b></i></span> est enregistré dans un hôtel de Bamako. La musique en tête à tête, profonde comme lorsqu'il salut en frôlant le front, Ali s'emploie à honorer ses invités. Son ami <b>Toumani Diabaté</b> palabre avec lui – guitares, kora, voix –, ça fait de l'effet. Les sons du Sahel, parsemées d'un blues contemplatif s'encordent d'arpèges afros désenchantés.<br />
<br />
Plus le temps passe, plus le guitariste Djerma recentre ses inspirations dans le quotidien du bord du fleuve. C'est ainsi qu'il partit se perdre dans la <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666; color: #660000;"><b><i>Savane</i></b></span>, Lors d'un émouvant album posthume faisant foi de son investissement matériel et spirituel pour sa belle région. <br />
<br />
<i>" Comme je descendais des Fleuves impassibles, je ne me sentis plus guidé par les haleurs..."</i><br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 12px; line-height: 18px;"><br />
</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b>Tombouctou – 4 février 2006.</b></span><br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgnavb_al4k6czfaXARim4gl_TxC1NIVuuO0UrxRu4cX5KNS0iuuWISoSXuhuXw9y4FYZWcbsgrIuOlO4dRPmWci9ViYY3t_ninHBk3YPaU-dLQkWiQXiJ1Yt44VhvR0YvBssY4jssFDY/s1600/P1310444.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhgnavb_al4k6czfaXARim4gl_TxC1NIVuuO0UrxRu4cX5KNS0iuuWISoSXuhuXw9y4FYZWcbsgrIuOlO4dRPmWci9ViYY3t_ninHBk3YPaU-dLQkWiQXiJ1Yt44VhvR0YvBssY4jssFDY/s400/P1310444.JPG" width="300" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Loïs. O.</td></tr>
</tbody></table>Le lendemain, mon vingt-deuxième anniversaire est venu frapper. Si je n'eu point la chance de rencontrer Ali Farka Touré, je gardais - en moi - le cadeau de sa présence incarnée. Tout prêt, son aura mystique m'avait comblé d'une mélodieuse spiritualité. <br />
<br />
Au crépuscule, les portes du fleuve Niger s'ouvraient sur des mains de géants. Mes yeux, grands écarquillés, commençaient à mesurer la cadence d'une troublante sérénité. Au sommet de la grande boucle du fleuve, la ville énigmatique se dévoilait. Soumises aux caprices du ciel, comme René Caillé, il fallait la gagner pour l'apprécier. <i>Toubabou, Timbucku !</i>, me dit le piroguier. <br />
<br />
[...]<br />
<br />
<br />
<br />
Un mois après, je n'avais toujours pas bougé. Les routes s'arrêtaient là, je décidais de rester dans la mystérieuse cité. Ce fut le 7 mars de la même année, alors que j'allais acheter trois dosettes de <i>plouf </i>à l'épicerie voisine, que le vendeur des rues m'appris le décès d'Ali Farka Touré. Il avait 67 ans. <i>Tu sais, il souffrait d’un cancer depuis plusieurs années. A la fin, il était complètement paralysé. </i>Je vis toute la tristesse du marchand. Dans sa petite cahute en bois, sur son vieux poste démembré, se dispersait, en poussières chantantes, les cendres du griot musicien que tout le monde ici appréciait. <i>Il habitait juste en dessous, sur les berges du fleuve, à Niafunké. </i>Je ne répondit rien. Je ne pouvais lui faire comprendre que, lors de ma venue, je l'avais, l'espace d'une fraction de seconde, rencontré. Je n'aurais pas eu envie d'en voir plus de lui. J'avais entendu. Ça me permettait d'imaginer.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioJs5oxoZtZlrivPiYB4lNo9W7_QLi8a1Y19qdXOn8_osULODninEvflz6xpjQ3LD3YlNxi4WYZrcERBGNv3MrAXjpbZJ9ysih1fqCLg9RKU3Bu6_rXYeUR016idjsTmLJrPmn9oysRA4/s1600/in+the+heart.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEioJs5oxoZtZlrivPiYB4lNo9W7_QLi8a1Y19qdXOn8_osULODninEvflz6xpjQ3LD3YlNxi4WYZrcERBGNv3MrAXjpbZJ9ysih1fqCLg9RKU3Bu6_rXYeUR016idjsTmLJrPmn9oysRA4/s400/in+the+heart.jpg" width="225" /></a></div><br />
L'immensité du fleuve rouge me remplissait. Ce que mon compagnon m'avait donné à entendre, à deux portées de sa maisonnée, me suffisait pour raviver la complainte d'Ali Farka Touré, l'écho de notre entretien métaphysique était définitivement gravé. <br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/Hn8Q-RyNklI" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/4MMjmlQN6xg" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/339uFnhymM4" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/1PKdK_68r0A" width="560"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/JqphSncVoVc" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/TBt8MJ6wrQM" width="425"></iframe><br />
<br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><b><u>Discographie</u></b></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;"><br />
</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1976 : Farka</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1976 : Spécial « Biennale du Mali »</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1978 : Biennale</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1979 : Ali Touré Farka</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1980 : Ali Touré dit Farka</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1984 : Ali Farka Touré (Red)</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1988 : Ali Farka Touré (Green)</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1989 : Ali Farka Touré</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1990 : African Blues (Shanachie 65002)</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1990 : The River - World Circuit</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1993 : The Source - World Circuit avec Taj Mahal</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1994 : Talking Timbuktu - World Circuit</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1996 : Radio Mali - World Circuit</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">1999 : Niafunké - World Circuit</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">2002 : Mississippi to Mali avec Corey Harris</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">2004 : Red&Green - World Circuit (remasterisé)</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">2005 : In the Heart of the Moon - World Circuit avec Toumani Diabaté et Ry Cooder</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">2006 : Savane - World Circuit</span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: black; color: white;">Février 2010 : Ali and Toumani - World Circuit/Nonesuch Records avec Toumani Diabaté</span></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-69252898061542870322011-07-09T06:27:00.000-07:002011-07-09T18:21:31.276-07:00L'anatomie de la sensation pour FRANCIS BACON.<div style="margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px;"><i><b>Curiosité.</b></i></div><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8I1yqo0CVTAYKr2CHc3eJojMzopyHhjYYEqOg0Ut2qDpEGl8he_vHM-R1POUdCugmSlkaq2LQuGlEfUiMMxo12thbnOhvf7Fb92rKWzAWM0vIOcBvFobC_FlxkiJ5qDuLSWhUhlIhfNA/s1600/L%2527anatomie+de+la+sensation+pour+F.B.+AFFICHE.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi8I1yqo0CVTAYKr2CHc3eJojMzopyHhjYYEqOg0Ut2qDpEGl8he_vHM-R1POUdCugmSlkaq2LQuGlEfUiMMxo12thbnOhvf7Fb92rKWzAWM0vIOcBvFobC_FlxkiJ5qDuLSWhUhlIhfNA/s400/L%2527anatomie+de+la+sensation+pour+F.B.+AFFICHE.jpg" width="188" /></a></div><br />
En ce moment, et jusqu’au 15 juillet, l’Opéra Bastille met en affiche <span class="Apple-style-span" style="color: purple;"><b><span class="Apple-style-span" style="background-color: orange;">L'ANATOMIE DE LA SENSATION</span></b></span>; ballet contemporain, minutieusement chorégraphié par le britannique <b>Wayne McGregor</b>. Le temps d'un clip, éclairant l'<i>underground</i> et épileptique chanson de Radiohead, <i>Lotus Flower</i>, les présentations avaient été bien faites. Sa fluidité créative s’inspire aujourd'hui des tableaux de Francis Bacon pour mener une danse moderne-jazz complexe et épurée. L'illustration musicale, écrite sur mesure par <b>Mark Anthony Turnage</b>, vient ponctuer cette troublante performance par d'élégantes compositions bigarrées.<br />
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Dans son atelier étriqué et vaporeux, cet immense dépotoir à merveilles, Francis Bacon, statique, peignait le mouvement. Quelques photographies usées de Muybridge, sur les murs décrépis, décomposent en instantanés le geste et ses variations. Cette obsession du corps qui se déplace, éclabousse les toiles de Bacon dans leurs témoignages de distorsions... Sous son pinceau, ses personnages ont quelque chose de douloureusement dansant. Car, dans l'abstraction, le peintre anglais figure l'énergie furieuse d'une sensation instinctive, voir animal. Le corps et sa matière. La putréfaction qui marque son temps. <br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfSgpRcYCERNoyYTZ1JoWKhhm98AkNJtP4TO-X_i-C4HbC7JEckTpNlICMv1xldTm4STQdwV5sD1F1WLuVrDPWMC9efx7msqNgYDPaFkTzIWvheqo9ImZaftNkCG6_Q90-ply1Rgtsjpk/s1600/autoportrait+francis+bacon.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="261" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfSgpRcYCERNoyYTZ1JoWKhhm98AkNJtP4TO-X_i-C4HbC7JEckTpNlICMv1xldTm4STQdwV5sD1F1WLuVrDPWMC9efx7msqNgYDPaFkTzIWvheqo9ImZaftNkCG6_Q90-ply1Rgtsjpk/s400/autoportrait+francis+bacon.jpg" width="193" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Autoportrait, 1978</i>.</td></tr>
</tbody></table>Le temps et l'humain imbriqués, et fatalement unis, sont au coeur de cette performance. Quel rythme pourraient coller à la peinture de Bacon ? D'où émanerait sa danse ? Il y a t'il jamais eu en lui une musique qui étonne, avant qu'un instrument le pense ? <br />
<br />
Wayne McGregor a souhaité travailler, dans cette audacieuse aventure, avec le Ballet de l'Opéra de Paris. L'Anatomie de la sensation s'ouvre par un fabuleux pas de deux, interprété par <b>Jérémie Bélingard et Mathias Heymann </b>: duo-duel, étreintes, morsures, défis, identités chaotiques sur un palette fuyante. Suit un solo pour <b>Marie-Agnès Gillot</b>, qui possède, un temps suspendu, la sensualité de l'éveil du Faune de Nijinski.<br />
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Interrogeant les possibilités physiques de ses interprètes, qu’il pousse à l’extrême, il trouve dans les oeuvres du peintre une résonance à sa propre recherche chorégraphique. Wayne Mc Gregor puise autant dans les formes, les couleurs et les textures des tableaux de Bacon que dans les styles musicaux de l'époque moderne, pour explorer, au-delà de l'image, les potentialités physiques et expressives du corps humain. Sa force brute, sensiblement sexuée. Pourtant, nous ne serions dire, d'un premier regard, si ces androgynes délicats, aux faciès gominés, sont F. ou M. Seul dans leurs anatomies se dévoile une grâce personnifiée.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5kc9zOzTFSdhvGpQYCv10rhUxlFLyMFaZgKFWYZXEYpVBC69p1tiUPKJlFcsOVVKL37KRTBVRfGLwsf3j_xwBcPryl1ZKaj1fPJ3RumR7rRBzSmH5OrX1C7br_hKJ5ASJ1menoBVTJQo/s1600/Anatomie+2CORPS.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5kc9zOzTFSdhvGpQYCv10rhUxlFLyMFaZgKFWYZXEYpVBC69p1tiUPKJlFcsOVVKL37KRTBVRfGLwsf3j_xwBcPryl1ZKaj1fPJ3RumR7rRBzSmH5OrX1C7br_hKJ5ASJ1menoBVTJQo/s200/Anatomie+2CORPS.jpg" width="200" /></a></div><br />
"Bacon laisse ses fonds vides" ? Pas vraiment... Plein de dénuement ? Certainement. <br />
<b>John Pawson</b>, artiste minimaliste anglais, employé ici comme scénographe, place deux grands parallélépipèdes blancs devant un immense rectangle, lui-aussi, blanc. Sobre. Les couleurs se dégénèrent, unis et pleines. Le bleu nuit, le rouge vermillon et le mauve synthétique rappellent les grandes étendues lumineuses de la palette du peintre. Une pointe de noir, au bon endroit, rend lumineux l'opacité du décor orangé. J'entends pour la première fois <i>Man with dog</i> de Bacon. Les grands fauves, les rapaces dans les cieux et les insectes du <i>microcosmos </i>se mêlent aux identités des corps humains.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAzRXbkl1NXslNmJLwmB2dmCp8g1pxYSelNPXH7hyphenhyphenWBwCg4UjSmK2pn15VNWR0Ymw5Fw7gz17_0ULK5B-iXrDur6TMSEy1cSwUKEZrh5l-BE20iL7-ocqhCih25mfuaHGtb_6_cnLiMtI/s1600/ballet+bacon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiAzRXbkl1NXslNmJLwmB2dmCp8g1pxYSelNPXH7hyphenhyphenWBwCg4UjSmK2pn15VNWR0Ymw5Fw7gz17_0ULK5B-iXrDur6TMSEy1cSwUKEZrh5l-BE20iL7-ocqhCih25mfuaHGtb_6_cnLiMtI/s400/ballet+bacon.jpg" width="400" /></a></div><br />
Le goût pimenté de l'accident – bel incident – est le liant entre la musique jazz et la peinture de Bacon. Si Mc Gregor a choisi Paris, c'est avant tout parce que le peintre anglais adorait l'énergie qui s'y échappait, celle gravitant autour de ses clubs de jazz, au coeur de ses rondes de nuits alcoolisées. Dans cette ville lumière, Bacon avait découvert les toiles de Picasso; une révélation picturale dont il ne pourrait se défaire. Le Grand Palais lui avait offert sa première grande rétrospective en 1972 et permis une reconnaissance certaine en France. C'est également à Paris, la veille du vernissage, que son amant George Dyer s'était suicidé. <br />
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<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPH2krnNlyvo7V9FtC4gHOexfcmlLU6JYo9yRPfUyzWwoAt5lVZHxyPe3jK-kVpmSEJdh_QFUd9umc6KMUwpJ7H_ZKf2OodS7gX1Gq5UOxBiPE3MslkutF83xR2Vw3A2bXV0znfvmnf3M/s1600/blood+on+the+floor.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPH2krnNlyvo7V9FtC4gHOexfcmlLU6JYo9yRPfUyzWwoAt5lVZHxyPe3jK-kVpmSEJdh_QFUd9umc6KMUwpJ7H_ZKf2OodS7gX1Gq5UOxBiPE3MslkutF83xR2Vw3A2bXV0znfvmnf3M/s400/blood+on+the+floor.jpg" width="194" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i>Blood on the floor, 1986.</i></td></tr>
</tbody></table>« L'odeur du sang humain ne me quitte pas des yeux », confiera l'artiste dans son atelier. McGregor dirige alors sa fresque musicale en s'inspirant majoritairement d'un tableau tardif de Bacon :<span class="Apple-style-span" style="background-color: orange; color: purple;"><b><i> Blood on the Floor </i></b></span>.<br />
La trame sonore a l’âpreté frémissante d'un <i>trip </i>hors-saison. À la fois contemplatives et torturées, les compositions de Mark-Anthony Turnage, lui-même hanté par le suicide de son frère, ont en dedans des accents d'éternité.<br />
<br />
<i><b>L'anatomie de la sensation</b></i> n'a pourtant rien de morbide. Comme à l'intérieur des toiles torturées de l'artiste, l'expérience visuelle et musicale ramène constamment à la condition humaine, cette pathologique beauté de l'éphémère. Nous plongeons dans le cheminement sinueux de la vie. Les couches huilées s’amoncellent. Pour les révéler, il faut les gratter.<br />
<br />
Emploi de paradoxes, le compositeur anglais n’a pas hésité à faire appel à un quartet de jazz pour son exécution. La musique de Turnage oscille ainsi entre l’écriture contemporaine, la fusion, ou le jazz pûr. Considéré comme l'un des compositeurs les plus doués de sa génération, Mark-Anthony utilise son goût pour les arts visuels et littéraires en donnant à sa musique une singulière identité.<br />
<b><br />
</b><br />
<b>Peter Rundel</b> dirige l'orchestre dans cette suite de neuf tableaux expressifs. Les solistes se font immédiatement remarqués. Peter Erskine (batterie) et Michel Benita (basse) posent les fondations rythmiques de structures musicales décomposées. Marton Robertson clame au saxophone ses tumultueuses improvisations. Quant au toucher du guitariste John Parricelli, il renvoie indéniablement à l'univers <i>scofieldien </i>d'un jazz libéré, prolixe et inspiré.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3Q9FVw_czNIO7hbUwoeyobky7_uknlPkuXAP66payUXn6nqYp1nZ-sGM58JEZuNmBVS3bXkvdxQn5TnPpMrcd8ED8zsrVWe5XJyMh86WzosIDTgcaLXJITLUYjHIBr5Aw-cF49BVtpM4/s1600/L%2527anatomie+de+la+sensation+pour+F.B.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj3Q9FVw_czNIO7hbUwoeyobky7_uknlPkuXAP66payUXn6nqYp1nZ-sGM58JEZuNmBVS3bXkvdxQn5TnPpMrcd8ED8zsrVWe5XJyMh86WzosIDTgcaLXJITLUYjHIBr5Aw-cF49BVtpM4/s400/L%2527anatomie+de+la+sensation+pour+F.B.jpg" width="225" /></a></div><br />
La plasticité des corps est en évolution dans les interstices musicaux ; troublant ! Cette pièce est une vision personnalisée, traduisant le fort attachement, l'admiration de Wayne McGregor pour le travail de Francis Bacon, ce merveilleux laboratoire de curiosité.<br />
<br />
<b style="background-color: #c27ba0;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Prochaines représentations :</span></b><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #c27ba0;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">5, 6, 8, 9, 11, 12, 15 juillet à 20h.</span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #c27ba0;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">14 juillet à 14h30, représentation gratuite.</span></span><br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/BdTrmVOetAY" width="560"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/Tri6I8Xuon0" width="560"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-15043334999594599042011-07-06T05:34:00.000-07:002011-07-09T05:10:16.831-07:00Doctor ENRICO et Mister PIERANUNZI.<i>La romance du jazz en Italie.</i><br />
<i><br />
</i><br />
<i>Originellement, en Italie, c'est une toute autre musique... Le jazz bannit, il fallut attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour que les artistes puissent pleinement se manifester. Pourtant, si papa Benito ne jure que par les grands airs d'opéras nationaux (voir nationalistes), au même moment, pianiste et peintre, son propre fils Romano, emprunte un surnom pour camoufler, dans un coin anonyme du sud du pays, la révolution du jazz, en Italie. Le duce défait, Romano redevient Mussolini. C'est sous son vrai nom qu'il accompagne, dans les années 60, Chet, Lionel Hampton, Dizzy ou Duke Ellington...</i><br />
<br />
<br />
La vieille Europe véhiculait, au lointain, de séduisantes sonorités pour les jazzmen américains. Ils s'y sentaient libres et écoutés. Est-ce toujours vrai ? En outre, le jazz italien a immédiatement trouvé un écho favorable dans la musique hexagonale. Certains musiciens s'y sont plu et ne sont plus jamais rentrés, Aldo Romano, Michel Benita ; d'autres sont devenus des habitués des clubs français, Giuliani, Mirabassi, Fresu, Rava, Bollani... une pépinière de créativité voisine dévoile son identité. Pour notre plus grand bonheur, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #cfe2f3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>du samedi 2 au lundi 4 juillet,<i> le Sunside </i>a invité le pianiste Enrico Pieranunzi.</b></span></span><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #cfe2f3;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b><br />
</b></span></span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAICuq85OsJofo-k74uUKLYauld-yS7EgNlzXQ043rxfRYkzP3GZosWixjRGZLHPmGFw9iIvrizk7bgnO28N4yQg2ev63NfoyJ4cRJQdmy-aXXC8AVfBA9JoDB-7RxBH5u73Cf5RtqCqc/s1600/2011-07-02+%25C3%25A0+22-45-09.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAICuq85OsJofo-k74uUKLYauld-yS7EgNlzXQ043rxfRYkzP3GZosWixjRGZLHPmGFw9iIvrizk7bgnO28N4yQg2ev63NfoyJ4cRJQdmy-aXXC8AVfBA9JoDB-7RxBH5u73Cf5RtqCqc/s320/2011-07-02+%25C3%25A0+22-45-09.jpg" width="213" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photographe : Ramine POROUCHANI</td></tr>
</tbody></table>Le premier soir en trio, aux côtés de <span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999; color: #660000;"><b>Darryl Hall </b></span>à la contrebasse et d'<b><span class="Apple-style-span" style="background-color: #ea9999;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Enzo Zirilli</span></span> </b>aux <i>drums</i>, entre Bebop à la Bud Powell et jazz modal évansien. Dimanche dernier, en piano solo, un doux récital imprégné de classicisme européen. Enfin, lundi, avec un surprenant "Latin Quintet", composé d'<b>André Ceccarelli</b> à la batterie, de <b>Rosario Giuliani</b> aux sax, de <b>Diego Urcola</b> à la trompette et de <b>Darryl Hall</b> à la contrebasse. Une carte blanche aux couleurs éclectiques d'un des maîtres du piano contemporain <i>outramerica</i>.<br />
<br />
Sa vie, Enrico la raconte en jouant. Je sais simplement qu'il s'initie très jeune homme à la musique classique, que son diplôme lui permet de devenir professeur au Conservatoire Sainte-Cécile de Rome, en 1973. Je sais aussi que son père, Alvaro, était un passioné de jazz. Il jouait de la guitare, complètement dévoué à l'art de Django. Voilà tout. L'enfance pourrait résumer Enrico. Une double formation qui a construit son "son".<br />
<br />
En 1989, il reçoit le prix du "meilleur musicien de jazz italien" lors du concours annuel organisé par le magazine italien <i><b>Musica Jazz</b></i>. Puis, il est récompensé en France, en 1993, par l'<b>Académie du Jazz</b> au titre de "meilleur musicien de jazz européen". <br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHql_85YVh4twS5QA4DwiP-QDNTmQsRt-AV_dFWa54h6d8dR_SdmhCLQ7Q9pg-_hr3zvNmpj2RWvAg-JtvlEruh9LGv4B-gakmHszXdgU0ikd0bnVA8tefhpmmkrbZd0iTH_fv0mn45xQ/s1600/trio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="172" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhHql_85YVh4twS5QA4DwiP-QDNTmQsRt-AV_dFWa54h6d8dR_SdmhCLQ7Q9pg-_hr3zvNmpj2RWvAg-JtvlEruh9LGv4B-gakmHszXdgU0ikd0bnVA8tefhpmmkrbZd0iTH_fv0mn45xQ/s400/trio.jpg" width="252" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Baron, Pieranunzi, Johnson <i>play Morricone</i></td></tr>
</tbody></table>Par passion, il s’emploie à décortiquer l'infalsifiable créativité d'un génie mélancolique. Avec son trio magique, Enrico enregistre depuis 1984. Il y a Joey Baron ; et Marc Johnson, dernier contrebassiste de Bill Evans qui symbolise cette grande boucle musicale sans fin. Une partition jetée dans l'océan, passe Gibraltar par dévouement, juste pour venir se gorger d'un doux soleil toscan. Des B.O de Fellini se baladent tandis qu'Ennio Morricone chante, sur le grand piano noir, l'histoire d'un voyage sans cinéma...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjds-oq1mwsyIEaooabWToXH9JoxSKJw5zWEt1Qx8YykkQvKwgNm8FZUn-FkHsxoE9iIzhQm4FoGFk1n2RghRijscLhgQ7CB6_JhIZyoi-8Vb3_zkIqgTyNDa2r5zrMM-aM5PhcwEBEiaw/s1600/00097bd3_medium.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="282" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjds-oq1mwsyIEaooabWToXH9JoxSKJw5zWEt1Qx8YykkQvKwgNm8FZUn-FkHsxoE9iIzhQm4FoGFk1n2RghRijscLhgQ7CB6_JhIZyoi-8Vb3_zkIqgTyNDa2r5zrMM-aM5PhcwEBEiaw/s320/00097bd3_medium.jpeg" width="320" /></a></div>C'est ce qui avait surement séduit Chet Baker dans sa longue tournée européenne. Chet et Enrico dialoguent pour la première fois sur le temps d'une <i><b>Soft Journey</b></i>. Si la pochette aux cols roulés démodés montre les contrastes d'une époque surannée, son contenu demeure d'une rareté ébouriffante. Leurs discussions sont personnalisées. L'un plus retenu, l'autre plus loquace mais toujours cheminant dans les pas <i>gulliveriens </i>du premier. Une touchante version de <i>My Funny Valentine</i> vient s'y glisser. C'était l'hiver à Rome. A cheval entre le 4 décembre 1979 et le 4 janvier 1980, quatre des six titres sont composés, à cette occasion, par le jeune Pieranunzi. <br />
<br />
Depuis toujours, ses morceaux ont la couleur d'une Europe émancipée. Seul le cinéma de Pasolini aurait pu peindre d'images la nature de cette personnalité bien trempée, sa délicate fragilité. Construite de paradoxes, sinueuse, à la limite de rompre, les alternances des légers <i>staccato </i>aux expressifs <i>legato </i>enlevés, entremêlent nos sens dans un souffle grave et libéré.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWoYY5Wk33YZiuuRN33G57YOv8S3Xy7ePksQ1HMxf2H7eWtWbLbYyov3zk0lfOHJlXF-6TaScCBc4ahnbdHmKM8iZsxcqN0QQDBO0N4krscSHDlwya0UAOj4PAHysk_XpyPf18pVTdoKo/s1600/enrico.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="228" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWoYY5Wk33YZiuuRN33G57YOv8S3Xy7ePksQ1HMxf2H7eWtWbLbYyov3zk0lfOHJlXF-6TaScCBc4ahnbdHmKM8iZsxcqN0QQDBO0N4krscSHDlwya0UAOj4PAHysk_XpyPf18pVTdoKo/s400/enrico.jpg" width="221" /></a></div><br />
Le piano d'Enrico chante une espèce de rire intérieur, lyrique, abstrait, que je ne saurais qualifier. Il ne s'agit pas simplement de joie. Pas de folie en tout cas. Ce rire est en extase, littéralement victime de l’envoûtement musical. La magie opérée par un plaisir simple, le pur bonheur de jouer, tout bonnement d'exister. Sa propre musique lui permet de se refléter dans l'après, tout en étant déjà passée. <br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCDG7B7xJ5j00VpbTH7UMd9hLqg9YW9TVFmmFPKsqyWPF5bAUbh12h3MvEUam7x7vMEM96yZQekgZiMtWxSBLVoBdbu8GWllg36eLoCYDyAbCDh1weXYLY0LIm9HM1FqflWf8TpHjal6w/s1600/2011-07-02+%25C3%25A0+23-09-55.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiCDG7B7xJ5j00VpbTH7UMd9hLqg9YW9TVFmmFPKsqyWPF5bAUbh12h3MvEUam7x7vMEM96yZQekgZiMtWxSBLVoBdbu8GWllg36eLoCYDyAbCDh1weXYLY0LIm9HM1FqflWf8TpHjal6w/s320/2011-07-02+%25C3%25A0+23-09-55.jpg" width="198" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photographe : Ramine POROUCHANI</td></tr>
</tbody></table>Oui, c'est comme si ses doigts rejouaient l’instantané d'un siècle d'émotions désenchantées. Ce n'est pas un condensé ; c'est une pluie fine de juillet. Un impressionnisme abstrait aux expressives allures cubiques. Sans être Miró, il y a du Cézanne dans la coupe de sa main gauche. Dans la seconde, ruisselante, c'est Pollock qui vient éclabousser de noir les dents blanches du clavier.<br />
<br />
Ce soir, le toucher d'Enrico dévoile un <i>swing </i>mélancolique, un nuancier de demi-tons égrenés, qui se promène sur la faille, du <i>bebop straight </i>dans le vide du silence. Quant à elle, la musique de Pieranunzi a ses accents du sud, de la tchatche italienne vient précisément s'y mêler. Une fugue ternaire échafaude les <i>building </i>improvisés, dans des déploiements d'octaves, des élégantes ribambelles de croches.<br />
<br />
Alpiniste chevronné, son discours a le grain poivré des hauteurs. Enchaînements à la houppette, petites notes de verre en accroche-coeur, il y a dans le l'âme d'Enrico la pudeur des initiés. Laisser se perdre au loin la note, ne pas chercher à l'emprisonner ; et offrir à nos oreilles le goût de la cueillette, sauvage et libre, dans les grands prés.<br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKEHnk6P-PocDai6VlnIEhQvOiBF7jZYiUWjuupFDdI-YJBHpfxABgsPt8L79dV2QC9KYN7sFyh_gU_5ckbJW4ulka_3nGBYYDyNTirpxyVFOwlhAlMTAxeHlwGfIldihnRUAYdufBmRo/s1600/2011-07-03+%25C3%25A0+00-25-56.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiKEHnk6P-PocDai6VlnIEhQvOiBF7jZYiUWjuupFDdI-YJBHpfxABgsPt8L79dV2QC9KYN7sFyh_gU_5ckbJW4ulka_3nGBYYDyNTirpxyVFOwlhAlMTAxeHlwGfIldihnRUAYdufBmRo/s320/2011-07-03+%25C3%25A0+00-25-56.jpg" width="214" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photographe : Ramine POROUCHANI</td></tr>
</tbody></table>Sa double personnalité se confond en une seule musique vive et ronde. Enrico est toujours à galoper, sur une portée tendue, équilibriste au dessus de l'Atlantique. D'un côté il y a le jazz, New York, ses deux compagnons avec qui il repense l'art du trio, la terre d'Art Tatum et de Tommy Flanagan aussi, un peu plus haut il y a Paul Bley. D'ici, Bill communique par la pensée. Enrico en écrit un livre, <i><b>Portrait de l'artiste au piano</b></i>, le temps d'un vol imaginaire vers le Nouveau Monde. <br />
<br />
De l'autre côté, c'est l'Italie. Pieranunzi se ballade sur Domenico Scarlatti. Son amour pour la grande musique européenne, celle de Liszt, Chopin, de Rachmaninoff ou de Ravel, fait de son œuvre l'expression d'un lyrisme délicat et pudique. Elle s'éveille en plein air. La climatisation se transforme en une douce brise de fin de soirée. Les accords colorent des touches de lumières, élégamment clairsemées. L'écho d'une tradition purifiée d'improvisations, l'aboutissement d'une émotion qui, finalement, s'enfuit.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSfwRhKcnmy2iBXWkC8u0lIYZY4AFapWR8W1c1Qb5x4Enm14JCQTJB3J4oWC_fnbL9jWhjxB7JRaOdjqaCMK22LZcmECih4UKRy3eNv1ynLT1aN0tvPMKMFc8FU10D3fLl7NuRGWifH5M/s1600/2011-07-02+%25C3%25A0+23-59-32+-+Small.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhSfwRhKcnmy2iBXWkC8u0lIYZY4AFapWR8W1c1Qb5x4Enm14JCQTJB3J4oWC_fnbL9jWhjxB7JRaOdjqaCMK22LZcmECih4UKRy3eNv1ynLT1aN0tvPMKMFc8FU10D3fLl7NuRGWifH5M/s400/2011-07-02+%25C3%25A0+23-59-32+-+Small.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photographe : Ramine POROUCHANI</td></tr>
</tbody></table><table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9Qd0sqEPT9mtA753vaMUkGnM2tlpqaJxJaB-Xy81ch62Ir2WlqdjyJD3oMLClFff4cSpx8fv3VvH0qpB2CMkHVxv3TPMOz2vAldBbfaCEKdamcrzSLcgdo89no_yw1HCGcvcg8qSUVw8/s1600/2011-07-02+%25C3%25A0+23-06-25.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9Qd0sqEPT9mtA753vaMUkGnM2tlpqaJxJaB-Xy81ch62Ir2WlqdjyJD3oMLClFff4cSpx8fv3VvH0qpB2CMkHVxv3TPMOz2vAldBbfaCEKdamcrzSLcgdo89no_yw1HCGcvcg8qSUVw8/s400/2011-07-02+%25C3%25A0+23-06-25.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photographe : Ramine POROUCHANI</td></tr>
</tbody></table><br />
http://ramine.jalbum.net/Enrico-Pieronunzi-Trio---02.07.2011/<br />
<br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/UfdeKd3uxRs" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/PAQdudWY1sM" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/Jpmvzod-CnI" width="425"></iframe><br />
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/WB-rnvbM0ko" width="425"></iframe>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-19922862751841457022011-07-01T11:23:00.000-07:002011-12-11T11:36:43.679-08:00Un PRINCE au Stade de France.<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><i><br />
</i><br />
<span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><i><span class="Apple-style-span" style="color: purple;">"Il y a tant de technologies que les gens oublient la technique musicale, la connaissance instrumentale. Moi, j'aime bien les machines à laver, mais c'est pour les vêtements. Je n'aime pas entendre les machines à laver jouer ma musique..."</span></i><br />
<span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"> Prince</span></span><i>.</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpmejyh_lPhP7xpt-2MsEXQE78AlLuWX7jScENqWY5rh7Yeu-HRIgUIJXYJfvwh50XqkPrHFmFhT_90UD1ys_0FrSCIAjqccWhS7L3y7MFSrwIMqfhFN7ipRuBKp0vdwcHrIz28u8tT7M/s1600/PRINCE-AFFICHE.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpmejyh_lPhP7xpt-2MsEXQE78AlLuWX7jScENqWY5rh7Yeu-HRIgUIJXYJfvwh50XqkPrHFmFhT_90UD1ys_0FrSCIAjqccWhS7L3y7MFSrwIMqfhFN7ipRuBKp0vdwcHrIz28u8tT7M/s320/PRINCE-AFFICHE.jpg" width="320" /></a></div><br />
<br />
<b style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">VIDE OU REMPLI ?</span></b><br />
<br />
<i>La dernière fois c'était pour les Stones, le 9 juillet 2003.</i><br />
<i><br />
</i><br />
<i>Il aura fallut attendre Prince pour me faire revenir au Stade de France. Non, je n'ai jamais été gaga des grandes salles résonnantes, encore moins des parcs de sportifs. Souvent ça donne : "et ils sont où les musiciens ?" Et puis, " pam papa pa papa paaa" m'écoeur. Comme un vieux-jeune, je me rends dans les caveaux souterrains, dans des salles intimistes, jalonnées de piliers bétonnés, en ces lieux confinés où l'on ne peut parfois pas entrer. C'est comme ça</i><i>. Pourtant, je n'ai pas longtemps hésité. Pour Prince, j'irais même au Parc des Princes s'il le fallait. </i><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVCSd51aCsRvJ79ipNXKVqoKMd7eT_7jtuO39rWh8TMqIi3Aa_a6mtaKotYO2xplw74h1Use_l1P9nvguq9ca9zBpdv_uRym9F95yoUXVd1NWTSc_5wpL0qkZ1OxvRyPlgbK36fBDHmys/s1600/IMG_2328.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjVCSd51aCsRvJ79ipNXKVqoKMd7eT_7jtuO39rWh8TMqIi3Aa_a6mtaKotYO2xplw74h1Use_l1P9nvguq9ca9zBpdv_uRym9F95yoUXVd1NWTSc_5wpL0qkZ1OxvRyPlgbK36fBDHmys/s320/IMG_2328.JPG" width="240" /></a></div>Ayant mis de côté sa carrière discographique pour se consacrer entièrement à la scène, le <i><b>Kid de Minneapolis</b></i> se passe depuis plusieurs années de maisons de disques pour publier ses albums. Son dernier enregistrement, <span class="Apple-style-span" style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>20Ten</b></span></span>, avait essuyé la critique, son précédent triptyque <span class="Apple-style-span" style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>LotusFlow3r</b></span></span> n'avait pas fait l’unanimité. Peut-être parce qu'ils étaient passés dans les mains des fans – gratuitement relayés par la presse pour le LP. – avant d'avoir été soumis aux oreilles chatouilleuses des "spécialistes" ?<br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b><i>Prince au public : "Vous en avez assez de ce que vous entendez à la radio ?"</i></b></span></span><br />
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C'est un habitué des challenges, ceux de hautes voltiges, d'Icare et d'or fait. Constamment illuminé, prend des risques. Ose dans l'urgence. Prend Paris pour faire vibrer le Stade de France. Ecouler 80 000 tickets en tout juste un mois ? Les détracteurs misent sur un <i>flop</i>. Aucune catégorie n'affichait complet, à seulement treize jours du concert. Les médias posaient des questions. Il leurs a répondu, hier soir, en chantant. <br />
<br />
Faisant, moi aussi, parti des 7000 tickets bradés à 35 euros, je me questionnais sur le déroulement du <i>show</i>, la confiance pourtant sereine de ne pas m'être trompé. Il y eu 50 000 personnes (seulement !) ; toutes gonflées à bloc et bien décidées de faire gronder l'assourdissante rumeur de la <i>funk music</i>.<br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;"><b>PRINCE ET SON NEW GENERATION BAND – Hier soir et demain matin.</b></span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnb2PTBFGWExHCUc442jDZEvXu0ZLYvTDMrb3TjDZBnm_HGXHF_AZ7EubfF80Rqmze6iIK0ymBKrvNWROkXnrAA-3-SqPm1ENCBGUlKsP3r_2e9B3SYYNtpTUOWWiO7OWW12HDDmZe3ro/s1600/IMG_2329.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnb2PTBFGWExHCUc442jDZEvXu0ZLYvTDMrb3TjDZBnm_HGXHF_AZ7EubfF80Rqmze6iIK0ymBKrvNWROkXnrAA-3-SqPm1ENCBGUlKsP3r_2e9B3SYYNtpTUOWWiO7OWW12HDDmZe3ro/s400/IMG_2329.JPG" width="300" /></a></div>Le temps d'une appartition remarquée au <i><b>Grand Journal</b></i>, le <i>Prince </i>arrive, tout droit de Montréal, sans s'être changé. Perché sur ses grands talons noirs, l'homme qui ne compte plus ses anniversaires pour toujours rester jeune, donne tout de suite le ton. Son exubérance est tout aussi grande au dedans.<br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><b>John Blackwell</b></span></span> et <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd; color: #4c1130;"><b>Maceo Parker</b></span> sont toujours à ses côtés. Il y a désormais les femmes. <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><b>Ida Nielsen</b></span></span> et ses <i>beat </i>de basse endiablés. <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><b>Cassandra O'Neal</b></span></span> apportant son <i>swing </i>aux claviers. Et puis, il y a <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><b>Andy Allo</b></span></span>, délicieuse chanteuse camerounaise à la <i>soul </i>fragile et mature. Prince dira (toujours modestement) : <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><i>"J'ai un groupe d'une qualité incroyable. C'est comme une équipe de basket all stars : chacun est champion dans son domaine. Quand on joue ensemble, il y a un trop plein d'énergie tel qu'il faut au moins un Stade de France pour l'acceuillir."</i></span></span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ZEBiFzXKOMC2Bc4KUzxz0ABSmoT4l4XFZh1nY8avbqFaylsvONwT3z-nva45DYezenM1STVyKXlKQnlGON2k7skWy3FQgookBqlGyPtERL3lD7mw_fZwr_znGd6D4bmhkJreBV-ouTc/s1600/andy+allo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_ZEBiFzXKOMC2Bc4KUzxz0ABSmoT4l4XFZh1nY8avbqFaylsvONwT3z-nva45DYezenM1STVyKXlKQnlGON2k7skWy3FQgookBqlGyPtERL3lD7mw_fZwr_znGd6D4bmhkJreBV-ouTc/s320/andy+allo.jpg" width="231" /></a></div><br />
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Tous les contrastes dans la touche d'un charisme. Plus qu'une star, une étoile filante qu'on ne peut attraper.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRUPLxfookgUn5036nbDfZH1zLN-gZnPzoOz4u3AAt56EreWnl_VxWAWFhYI4PoX51hOlibkeps6aGkEmT88T6bM5xljhuUs_VvVOmZv05lxOJmqMAzlYWN1sgooM85a6iTzs6UBoX-uw/s1600/Prince.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRUPLxfookgUn5036nbDfZH1zLN-gZnPzoOz4u3AAt56EreWnl_VxWAWFhYI4PoX51hOlibkeps6aGkEmT88T6bM5xljhuUs_VvVOmZv05lxOJmqMAzlYWN1sgooM85a6iTzs6UBoX-uw/s320/Prince.jpg" width="320" /></a></div><br />
Chaque projet, marginal au précédent, est dans la rupture du suivant. L'histoire continue depuis plus de 30 ans. Il y a les <i>wouhteurs </i>des tubes d'une génération, ne voyant l'artiste qu'à travers le miroir nostalgique d'une époque - un peu plus - débridée. Il y a les mélomanes qui ciblent (<span class="Apple-style-span" style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b><i>Crystal ball</i>, <i>Rainbow Children</i>, <i>Sign of the Times</i></b></span></span> ou l'étonnant <i style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #20124d;"><b>N.E.W.S</b></span></i>...), admirent, de loin, son talent. Il y a tous les autres. Il y a surtout les fans incontestés, les <i>Princemaniacs </i>je dirais. Comme il y a des <i>Zappaphiles</i>, des <i>Magmaïens</i>, des <i>Deadheads</i>, des <i>Zorniens</i>... les <i>Princemaniacs</i>, eux aussi, connaissent tout. Les inédits, les pirates, les <i>singles</i>, les <i>rarities</i>, les coffrets double bonus, les officieux, et les pas encore sortis... L'artiste représente une succession de toiles marginales. Il n'y a pas plus belles façons de l'écouter que d'aller l'entendre, visuellement, jouer. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvCXAbXryinp1d3tXbgwdwWOvllwjfHLncnLrSxXV47eis_m3uz55lcy0y2Kd3VH-gA9q-WHNKtlju2YOeyJmjI92rUhSMe4CTJw5w4ndsDX0tEgN_bc4BpgDAEwXgdv_UhAGGfXzCRu8/s1600/IMG_2321.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjvCXAbXryinp1d3tXbgwdwWOvllwjfHLncnLrSxXV47eis_m3uz55lcy0y2Kd3VH-gA9q-WHNKtlju2YOeyJmjI92rUhSMe4CTJw5w4ndsDX0tEgN_bc4BpgDAEwXgdv_UhAGGfXzCRu8/s320/IMG_2321.JPG" width="240" /></a></div>Avant-gardiste outrecuidant, concepteur d'espace sans équivalent. C'est une icône débridée, imperceptible. Qui est ce maître du contre-pieds ? Syncrétique allégorie de la<i> black culture</i>, <i>performer </i>sans égal, cinéaste raté, dénicheur de talents au flair aiguisé, créateur sans concessions, <i>songwriter </i>trans-genres, parfois perdu dans l'immensité de son talent, en avance – même sur lui –, Prince est-il victime de son incroyable génie ? <br />
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Son style s'est construit à la croisées de toutes les musiques. Il en a ainsi fait le sien. Une synthèse truffée de créativité. Dans chaque soupir de note, c'est <i>Funky </i>! Pop-Rockeurs des bizarreries, <i>crooner </i>androgyne, volubile guitariste à l'attaque carnassière, bassiste aussi. C'est une constante chez lui : quand il commence à jouer, monsieur le Prince ne peut plus s'arrêter.<br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: black;"><span class="Apple-style-span" style="color: white;">TROIS HEURES DE <i>SHOW</i>, NON STOP.</span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinwIuV2eP7hQBDLPZdvfP0h499D9bnGY1e-Qnd5aSYDCPpSd2ePoV75f6lKxbKWVn7w9Xu7W-y40x3mfqJnb_wcZzYlvIShMgV6yGG5jZiecRYNlKbCTrfqwJ_hVFhcomJgPduvh2rvT8/s1600/IMG_2023.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinwIuV2eP7hQBDLPZdvfP0h499D9bnGY1e-Qnd5aSYDCPpSd2ePoV75f6lKxbKWVn7w9Xu7W-y40x3mfqJnb_wcZzYlvIShMgV6yGG5jZiecRYNlKbCTrfqwJ_hVFhcomJgPduvh2rvT8/s320/IMG_2023.JPG" width="240" /></a></div><br />
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Dès son entrée, Prince annonce la couleur : "<i>Dance Music Sex Romance</i>". Lors de la première partie, majestueusement assurée par la chanteuse de <i>rythm' n'blues</i> <b>Sharon Jones </b>et par ses <b>Dap-Kings</b>, Prince fait une apparition remarquée. Sa guitare rugissante - une sublime Hohner Telecaster - fait instantanément grimper la température en zone rouge.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitQDvSxjCrSMge-0zXNSggO4N2dbnmtgQTE9UoQ1HiZj9rcK2t8H8syjShBwTomz7WHSMhqkWHNBK74j6UQPuMSztMziLOQ6DYNjQj5ATSvszZwHBordoJW0OSk9uTjmUNeCNu5drmE8I/s1600/IMG_2124.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitQDvSxjCrSMge-0zXNSggO4N2dbnmtgQTE9UoQ1HiZj9rcK2t8H8syjShBwTomz7WHSMhqkWHNBK74j6UQPuMSztMziLOQ6DYNjQj5ATSvszZwHBordoJW0OSk9uTjmUNeCNu5drmE8I/s320/IMG_2124.JPG" width="240" /></a></div>Habillé d'une chemise de soie d'or, surmontée d'une longue tunique chasuble blanche, d'un bijou en croissant de lune à chaque oreille et d'un gros médaillon solaire en pendentif, le <i>showman </i>a pris le soin de changer ses "chaussures" sur scène, d'enfiler ses <i>boots </i>blanches à frou-frou face à ses fans en délire.<br />
<br />
Cette tournée européenne couronne une série de <i>show </i>dans les plus grandes villes d'Amérique. Avant la France, il y eut les triomphes de Los Angeles, New York, Montréal... Autant dire que le <i>band </i>est bien huilé. D'une façon presque improvisé, c'est dans son répertoire de plus de 300 titres que le grand Prince est venu puiser sa sélection de la soirée. Générosité inspirée. On sent qu'il veut provoquer l'étonnement, puis s'amuser. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzzghWHUYhFUwABxCaTDRYqKV0M3bVCKTCUQYXnlMnVfI4jl_B3QyrHBDByjDcp68RXYkODErjZfrNkxBiaNazWal0zueibI3v2IJEpZjZPfUkZ1HX2wC6yux3fsK4kELLVUtI6KVCfXM/s1600/prince+andy+allo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgzzghWHUYhFUwABxCaTDRYqKV0M3bVCKTCUQYXnlMnVfI4jl_B3QyrHBDByjDcp68RXYkODErjZfrNkxBiaNazWal0zueibI3v2IJEpZjZPfUkZ1HX2wC6yux3fsK4kELLVUtI6KVCfXM/s320/prince+andy+allo.jpg" width="216" /></a></div>A ses propres compositions vient se mêler une ribambelle de reprises transfigurées : <i><b>Everyday People</b></i> de Sly & The Family Stone, quelques mesures du <i><b>Freak</b></i> de Chic, Les Beattles... un rif de guitare en cocotte, et tout le <i>band </i>enchaîne à l'unisson : <i><b>Born Together</b></i>. Comme dans une jam session, deux trois regards, un p'tit pont et on enchaîne sur le morceau suivant. 25 secondes ou 12 minutes, c'est Prince qui choisit.<br />
Et puis vint cet étonnant hommage au défunt Mickael. Le célébrissime tube, <i>Don't Stop 'Til You Get Enough</i>, ici revisité à la mode Princière, Entre <i><b>Cream </b></i>et <i><b>Purple Rain</b></i>, une odyssée judicieusement imbriquée, <i>la fin du mur,</i> cette guerre froide qui n'a jamais existé. Pudiquement, sans prononcer mot, Prince répond à tous ceux qui chercheraient encore à comparer... <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTtpGRH90FJD_6fMH3v7pVi1fuGj45aLW3C_prR1G4McrV0aM05o6TiULxmKguc-nWmTU2WbFPR8jZdNfEFxNEy-gzV4Dj6WoNmDuqqKwioX8-DzsJf2tBHo2f7DyxuFocTUWTnKF4Xmg/s1600/IMG_2261.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiTtpGRH90FJD_6fMH3v7pVi1fuGj45aLW3C_prR1G4McrV0aM05o6TiULxmKguc-nWmTU2WbFPR8jZdNfEFxNEy-gzV4Dj6WoNmDuqqKwioX8-DzsJf2tBHo2f7DyxuFocTUWTnKF4Xmg/s320/IMG_2261.JPG" width="240" /></a></div>Autour de lui, un groupe époustouflant, des instruments bien amplifiés, ses ingrédients explosifs qui fusionnent en un cocktail Molotov très épicé. Le mythique Maceo Parker, ex-saxophoniste de James Brown, livre ses toniques improvisations. Hypnotisant. <i>Get funky,</i> Son souffle est rondement tendu, extrêmement puissant. Le jeu de question-réponse entre les attaques de l'alto brillant et celles de la guitare rugissante installe une osmose sonore qui ne pouvait laisser personne indifférent. Physiquement, la marée humaine épouse le courant. Rentre dans le <i>flow</i>. Devient torrent.<br />
<br />
Prince jongle avec tous les instruments : piano, basse et bien sûr une belle série de guitares, son instrument de jubilation. Tandis que la jeune Andy Allo occupe une place de premier plan. De sa jeune et troublante féminité, elle fait le lien entre les deux "sets" avec une reprise charnelle de <i><b>The Look Of Love</b></i>, <i>a capela</i>, puis en <i>crescendo </i>ruisselant sur une cascade d'instruments.<b style="font-style: italic;"> Nothing Compares 2 U. </b>Magnifique !<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizIOWALefhRTO6Avbwu1QC9O6Dlda7voXNS-v4w29WKo7DgzRyN19wka4WpmQAtdGBXI9nzKjdB0x7WPtINANiiZRUIc7oIrGPHoWtTRU8NQWsf6SXxmztCTRkd2a0JHJECte_DvQiB9Y/s1600/IMG_2340.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizIOWALefhRTO6Avbwu1QC9O6Dlda7voXNS-v4w29WKo7DgzRyN19wka4WpmQAtdGBXI9nzKjdB0x7WPtINANiiZRUIc7oIrGPHoWtTRU8NQWsf6SXxmztCTRkd2a0JHJECte_DvQiB9Y/s400/IMG_2340.JPG" width="400" /></a></div><br />
C'est bien vrai, on manque de s'évanouir. Mais, toujours maintenu en tension, le titre suivant nous place dans une nouvelle action. Chaque détail est abouti comme dans une fresque romantique. Les poils sont au garde à vous. Pas le temps de la relâche. Le goût des enchaînements est juste parfait. Toujours en hauteur stellaire, nous ne redescendons jamais sur terre. Hé ho ?!!? Vous m'entendez ? Un perpétuel décollage, je disais. Dans l'espace <i>funky</i>, les racines vulcaniennes parlent d'une culture retrouvée. <br />
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<span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><i>"J'aime être un tyran [la marque des grands ?]. Mais avec amour. Je leur demande un très haut niveau d'excellence, mais eux aussi sont perfectionnistes".</i></span></span><br />
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Panorama d'une personnalité irremplaçable, Prince nous offre ses premiers succès en espérant nous entendre – plus fort que lui – d'un même souffle chanter. Ils nous parlent doucement, nous demande de participer, plus que ça encore, de communier. <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>"Continuer avec vos mains. Chantez... Je n'entend pas... Merci, à bientôt, au revoir ! Voilà ! Maintenant vous chantez. Plus fort Paris, faites moi danser !"</i></span></span>.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTjg1hZSQZmIFQ3sEl3d7POFHPiMnZefsv_02nSLu2lz-S5qv4HmHtisTQSGFea1GLLzdzUSWyIJ_oonCzhCd9HDJ-4UlzrwfW1B4oa2M-S8mnjRMllS-MDwd1-Lt_AUG04iWHrZhCj7E/s1600/IMG_2278.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhTjg1hZSQZmIFQ3sEl3d7POFHPiMnZefsv_02nSLu2lz-S5qv4HmHtisTQSGFea1GLLzdzUSWyIJ_oonCzhCd9HDJ-4UlzrwfW1B4oa2M-S8mnjRMllS-MDwd1-Lt_AUG04iWHrZhCj7E/s400/IMG_2278.JPG" width="300" /></a></div>Les lucioles des briquets – des portables aussi, il paraît – tintent par touches incandescentes les entrailles de la grande soucoupe parisienne, transpercée par le tout premier ciel de juillet.<br />
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Il avait dit pas d'effets, que du son, du bon, du vrai. Les milliers d’hosties colorées, tournoyant dans les rayons de lueur, bleu-violet, n'étaient qu'une belle et grosse cerise à partager. Je l'ai d'ailleurs surement rêvé. La féerie finale, le mélodieux <i>glissando </i>de cette pluie tropicale, en paillettes pourpres, vient rigoler sur nos bouquets de larmes. <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><i>"Vous êtes heureux Paris ? Moi aussi !!!"</i></span></span>. Pas une note n'est forcée. Les mises en places rebondissent sur le papier millimétré.<br />
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Tout autour, dans le tumulte de la foule qui rugit, on retrouve ses amis. Si nous n'étions pas à côté, nous étions tout de même ensemble... Le sentiment de partager un évènement. Le maître de la scène dirige nos sentiments. Tel un cordon bleu, il orchestre les émotions de milliers d'oreilles envoûtées, déguste lui aussi ses propres mets, prend du plaisir à donner. <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjab6pjUruSIS-MjsYyIu5n3Sb86d02NoSX48mamT2vPK7Ujd1gTuZUcyc21_IBA-iIF5c944GcY644M74hu9XRCPXayPG_PaiTwdNnxBKnodGbpPOst9JKmJZZ53fK-R56qHzEPNmW9HU/s1600/IMG_2211.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjab6pjUruSIS-MjsYyIu5n3Sb86d02NoSX48mamT2vPK7Ujd1gTuZUcyc21_IBA-iIF5c944GcY644M74hu9XRCPXayPG_PaiTwdNnxBKnodGbpPOst9JKmJZZ53fK-R56qHzEPNmW9HU/s400/IMG_2211.JPG" width="300" /></a></div>Il avait fait six rappels, récemment à L.A. Paris n'en a eu droit qu'à trois... ça en valait bien sept. Un concert sur mesure a été concocté, ça se sentait. Lors d'une version <i>extended </i>de <b><i>Little Red Corvette</i></b> il nous replonge dans une juvénilité aujourd'hui sublimée. <span class="Apple-style-span" style="background-color: #e06666; color: #660000;"><i>"Je pourrais jouer toute la nuit pour vous"</i></span>, a clamé l'artiste durant <i><b>Kiss</b></i>, le dernier morceau joué. Un smack qui claque la bise d'adieux douloureux. Mais les jambes flagellent.<br />
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Chaque concert de Prince est conçu comme une expérience, une porte ouverte sur l'inconnu. Très attaché à Paris, Prince remporte son défi de démesure, dans cette performance <i>Live </i>jubilatoire. Il dirige par le coeur. A tous ceux qui en doutaient ; et le voyaient déjà emprisonné dans les tiroirs d'une créativité (dé)passée, il leurs répond : <span class="Apple-style-span" style="background-color: #d5a6bd;"><span class="Apple-style-span" style="color: #4c1130;"><i>"Je ne suis pas nostalgique musicalement des années 80. Je joue mieux de la guitare, je chante mieux, je suis un meilleur arrangeur".</i></span></span> C'est vrai. Nous n'avons donc pas finit d'être étonné. Cet incroyable personnage résume une classe dans la modernité, l'élégance musicale d'un prince devenu Roi.<br />
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La soirée s'est terminée pour le chanteur dans un restaurant de Saint-Germain-des-Prés, dont l'accès n'a été possible que pour quelques fans avertis, heureux de déguster d'un ajout d'une quarantaine de minutes vers quatre heures du matin.<br />
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Régalez-vous maintenant : (Concert en intégralité - Olivier Temime).<br />
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<object height="81" width="100%"><param name="movie" value="http://player.soundcloud.com/player.swf?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F18232569&color=3b5998&width=398&show_artwork=false&height=84"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed allowscriptaccess="always" height="81" src="http://player.soundcloud.com/player.swf?url=http%3A%2F%2Fapi.soundcloud.com%2Ftracks%2F18232569&color=3b5998&width=398&show_artwork=false&height=84" type="application/x-shockwave-flash" width="100%"></embed></object><a href="http://soundcloud.com/tfe2/stade-de-france-30-juin-2011">Stade De France, 30 juin 2011</a> by <a href="http://soundcloud.com/tfe2">TFE2</a><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="349" src="http://www.youtube.com/embed/A8YbAZ4rGOU" width="560"></iframe><br />
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<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><b>SONG LIST.</b></span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><br />
</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Pop Life</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Musicology</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Shhh</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Everyday People</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Come Together</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Controversy</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Sexy Dancer/Le Freak</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Love Rollercoaster</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Play That Funky Music White Boy</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">The Look of Love</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Nothing Compares 2 U</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Pass The Peas</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Bass medley : 777-9311/Head/The Stick/America/Thank You For Talking To Me Africa</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Take Me With U</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Raspberry Beret</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Cream</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Cool/Don’t Stop ‘Til You Get Enough</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Purple Rain</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Let’s Go Crazy</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Delirious</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">1999</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Little Red Corvette</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Sampler set : When Doves Cry/Nasty Girl/Sign’O'the Times/Darling Nikki/Forever in my Life/I Would Die 4 U</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Kiss</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Setlist La Société</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;"><br />
</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">A Love Bizarre</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Let’s Work</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">U Got The Look</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">Misty Blue</span></i><br />
<i style="background-color: magenta;"><span class="Apple-style-span" style="color: #660000;">We Live 2 Get Funky </span></i></div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2905778529670126778.post-89055235994386097652011-06-29T05:39:00.000-07:002011-06-30T07:21:43.494-07:00PINK GRAPPELLI<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on"><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMaTWpGV3OWUokxoMoSEwfm4utp5a6GiTvXK3sTRf4ZoytMRJeweCD9_QfR95AFhV0SvTV24wfh38bgOlIGkEn1qnyLOiiQVi0xoVuMWiPVUNWIQfCBOqzF6w8qY2FywkdmRVpWpmsZ4s/s1600/grapfloyd.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="151" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMaTWpGV3OWUokxoMoSEwfm4utp5a6GiTvXK3sTRf4ZoytMRJeweCD9_QfR95AFhV0SvTV24wfh38bgOlIGkEn1qnyLOiiQVi0xoVuMWiPVUNWIQfCBOqzF6w8qY2FywkdmRVpWpmsZ4s/s320/grapfloyd.jpg" width="320" /></a></div><br />
La musique réserve parfois - souvent - d'improbables rencontres. Le métissage est l'essence de l’arborescence sonore, de ses bourgeonnements pullulants, de sa phosphorescente inspiration. Nous en avons de fabuleux instantanés ; parfois, ils sont invraisemblablement parfaits. Les passerelles se déploient en viaducs et convergent - indirectement - au même point de création. Sans étendards, le souffle régénérant d'une même et grande famille dépose l'emprunte de l'échange.<br />
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Si Paco de Lucia joue avec Wynton Marsalis, que Montserrat Cabballe chante avec Freddie Mercury ; si Gainsbourg enregistre à Kingston avec Peter Tosh et quelques Wailers pendant que l'anglais Joe Cocker fait ses débuts avec John Lee Hooker dans<i> Free, Beer & Chicken </i>; si Ferré dirige Ravel, et si Peter Gabriel fait chanter Papa Wemba, tandis qu'Ornette Coleman invite Jerry Garcia alors, Stephane Grappelli pourrait tout à fait accompagner le groupe de rock psychédélique des Pink Floyd ! <br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU3j6wpcdwvi-eL_BIxeT9AsxeKOqsKMfkWqgHDn6NUN9h-v9r6iE5u_5VVJjU5lTwp5obTxPpTqhydKhkKZKkpoRJ3XlVtxuCQDSLgm7yluN36dqQfXM1vKAoZLSrD3IjdkzS3RAJTEc/s1600/pink-floyd-007.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="192" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjU3j6wpcdwvi-eL_BIxeT9AsxeKOqsKMfkWqgHDn6NUN9h-v9r6iE5u_5VVJjU5lTwp5obTxPpTqhydKhkKZKkpoRJ3XlVtxuCQDSLgm7yluN36dqQfXM1vKAoZLSrD3IjdkzS3RAJTEc/s320/pink-floyd-007.jpg" width="320" /></a></div><br />
Le Guardian du 10 mai 2011 nous annonce la sortie prochaine d'une pléiade d'inédits du mythique groupe <i>British. </i>Plus de quatre décennies après qu'ils aient sorti leur premier album <b><i>The Piper at the Gates of Dawn</i></b>, des enregistrements des Pink Floyd, précédemment non dévoilés, devraient sortir à la fin de l'été en un coffret comportant cinq disques de <i>rarities</i>.<br />
Après plusieurs conflits opposants le groupe et leur maison de disque EMI, Roger Waters, David Gilmour et Nick Mason – les trois membres restants – obtinrent finalement gain de cause en interdisant la vente d'inédits de façon individuelle via des sites comme iTunes.<br />
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Parmi les titres cachés, une version étonnante de <i><b style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;">Wish You Where Here,</span></b></i> accompagnée par une longue improvisation du violoniste de jazz français Stephane Grappelli.<br />
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Ils s'étaient simplement rencontrés aux studios d'Abbey Road, à Londres, où ils enregistraient au même moment, cloisons contre cloisons. A cette époque Stephane et Yehudi Menuhin se retrouvaient dans leur projet <b><i style="background-color: #9fc5e8;"><span class="Apple-style-span" style="color: #741b47;">Jealousy</span></i></b>. A cette époque les Pink Floyd s'éclipsaient du <i>côté obscur de la lune</i> pour s'irradier dans la poésie d'un morceau fleuve, un planant hommage à Sid Barrett leur ami déchu, pour l'occasion présent en studio, chauve, obèse et tourmenté. <b style="font-style: italic;">Shine on you crazy diamond,</b> ode acoustique de 26 minutes minutieusement découpée en deux parties, développe la thématique de l'absence. L'ouverture sonore, insufflée par la présence de Stephane Grappelli, témoigne toute l'originalité de cet enregistrement et l'étendue des possibles, justement déployés par la "machine" floydienne au milieu des années 70<span class="Apple-style-span" style="font-family: sans-serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 15px; line-height: 19px;">. </span></span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyGLQ3dds4RoDMqvfolziLmKrga3JjQrRYa1mZpIYR1hJAiolW5YTiEakoHOybmgksoKUYkNg62uh-4IEX4La_Lk2DliGGN4quA35m34NIyIeWmQWU0Py9tqHXDhHkjCuPxQrLOohi8NI/s1600/grappelli.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="137" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiyGLQ3dds4RoDMqvfolziLmKrga3JjQrRYa1mZpIYR1hJAiolW5YTiEakoHOybmgksoKUYkNg62uh-4IEX4La_Lk2DliGGN4quA35m34NIyIeWmQWU0Py9tqHXDhHkjCuPxQrLOohi8NI/s320/grappelli.jpg" width="190" /></a></div><br />
Nick Mason raconte que les membres du groupe sont allés saluer les deux géants du violon dans le studio, qu'ils ont proposé de jouer un morceau ensemble et, qu'immédiatement, Grappelli a participé aux sessions d'enregistrement du disque. Yehudi, qui n'était pas un improvisateur, est resté à l'écart, étonné par la mélodie de ce grand vacarme. Il a fallut restaurer entièrement cette session à la prise de son médiocre pour pouvoir l'offrir aux passionnés de musique. Pour Stéphane, coeur éternellement grand ouvert, ce fut une belle promenade initiatique... Une nouvelle corde psychédélique s'ajoutait à son archet de satin, au lieu de rencontre des langages, là où bruissent les possibles du partage.</div>Loïs Ognarhttp://www.blogger.com/profile/11739020954302283278noreply@blogger.com0