Pourquoi JASS ?

Pourquoi JASS ?
Le JAZZ a dans les veines du sang africain, c'est certain - jaja signifie "danser", jasi "être excité"- ; mais peut-
être aussi une racine enfouie, d'origine indonésienne -"jaiza" faisant écho aux sons des percussions. En français dirions-nous : "cela va faire jaser", parler ? Le 2 avril 1912, le Los Angeles Time évoque la jazz ball irrécupérable du lanceur Ben Henderson. Dérivé de l'argot, le mot jizz, renvoie à l'énergie, au courage et à la vigueur sexuelle. Le jasz a également l'odeur entêtante du JASMin, des parfumeries françaises de New-Orleans. A moins que l'étymologie du mot ne vienne de JASper, danseur esclave des années 1820, d'une plantation louisianaise ? Ou JASbo Brown, musicien itinérant et joueur de blues avant-gardiste de la fin du XIXe siècle ? Musique interdite, jouée dans les bordels, ce langage d'origine black american établit le lien indivisible entre le corps et l'esprit. Par la perpétuelle énergie de son discours, il puise dans l'Instant la force d'enrichir son long parcours, toujours bien vivant. J-ASS donne la fièvre et guérit ! Essayez-voir.

lundi 19 septembre 2011

Film séance : SPIRAL - 2007.

RÉALISATION : Adam Green et Joel Moore.
SCÉNARIO : Joel Moore et Jeremy Danial Boreing.
AVEC : Joel Moore, Amber Tamblyn, Zachary Levi, Tricia Helfer et Annie Neal.

Un télévendeur, reclus dans sa bulle hallucinée, a un seul semblant d'ami : son patron, aux antipodes de lui. Une nouvelle lueur frappe Mason quand il rencontre Amber. Le peintre retrouve l'inspiration réouvrant la ténébreuse porte du passé. La création et son halo de destruction insufflent des sentiments profonds, dans le suspense d'une danse amoureuse marginale et métaphysique... chaotique, mystérieuse et dévorante comme un concert des grands soirs.



Avant tout, il y a LE CONTRASTE.
LA NUANCE. Et UNE PORTE anonyme. La lumière opaque de Portland l'automne. La solitude qui prend la pause. Le noir et le rouge, l'un dans l'autre ; l'un qui rêve, l'autre qui vit. Le téléphone.
Il y a du HITCHCOCK. Nous sommes des spectateurs manipulés. Et du JAZZ. Notre propre part de création est sollicitée.
Fluo against gouache ; un placard plein DE CROQUIS.
Autour : LA FOLIE. Le courant. Un CHAO romantique.
Dedans : Des règles. Le fort. Le faible. Cette ligne de vie.
Et puis, il y a la pause déjeuner. Le travail. La famille et Miles. Ce magazin de VINYLES : tout l'art de la musique noire. La sonnerie. Un homeless sax alto chevauche les SENS.
Il y a un tube de VENTOLINE. Une énigme. L'intime. Un modèle sur un tréteau.
Il y a enfin les turpitudes sonores de Todd caldwell. Sa musique de partout imprégnée, comme un filtre sur l'oculaire. Coltrane's Sounds, Ascension, Love Supreme, aussi.
LA TENSION de l'horreur suggérée. Le rejet. La palette et le verre d'eau.
Avant tout, il y a LE CONTRASTE.


    • J'ai du mal à entrer dedans, je t'avoue.

    • Et bien tant mieux. C'est justement ça l'histoire. Le jazz s'en fiche d'être accessible. Il n'accepte pas tout le monde. Pas tout de suite. Il n'est pas politiquement correct. Seuls les plus grands musiciens peuvent le jouer. Des maîtres. Dévoués corps et âme à l'étude et à la théorie de la musique ; aux règles. Et ces géants se rassemblent, le temps d'une session, pour justement briser ces règles qu'ils estiment si intimement. C'est décadent et charnel ; tout à la fois...

    • Mason. Je crois que le plus grand nombre de mots que tu m'ais dit d'une seule traite. Je n'en reviens pas.

    • J'aime le jazz...

    • Et moi le café.    

(à Louison...)


LE FILM EN INTÉGRALITÉ.

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