Sur une marche.
C'est un endroit un peu chafouin,
On l'appelle "l'Ange Rose",
Une vieille lanterne qui n'éteint qu'au petit matin.
C'est une caverne secrète sans papiers,
Un îlot perdu dans la faune Harlem,
Le phare du grand nord ou maraude la zone.
Y'a d'la bierre Sugar Hill brassée tout à côté.
Elle y est plus légère que du Satie.
C'est chaud et accueillant,
ça sonne rond.
Baba Hard Afro Bop Cubano Hip,
gargouillent les rires des gens.
C'est figé, comme une photo argentique,
Depuis 1940... attention, pas bouger !
Bird s'est envolé,
Et chaque soir, le recommencement éphémère d'une vie papillon.
C'est Saxton (de Bill's Place), Art Tatum, Marlowe Morris, Donald "The Jersey Rocket" Lambert :
Comme à la maison !
Il y avait aussi Joe Jordan, Monette Moore,
Sept sur sept au balcon.
Racheté à une tribu d'indiens,
Avant d'être un Saint,
Nick s'appelait Poosepahtuck,
Le club des folles années 30.
Marquez le tempo au posca,
Entrez dans le trou de souris,
Prenez une part de gâteau au crabe,
C'est à votre tour de battre le cuir des tabourets.
Ca appartenait au DuKe EllingTON's pianist :
Roberts LUCKY,
Sur la piste,
Les plus belles JAM's ; p'tits chanceux.
De la Pomme sans tune,
Ça se dit. Enraciné,
C'est un cerisier rose qui pullule.
On y vient avec sa mallette de magicien,
Joue un p'tit air,
Y'a du monde à la caisse claire,
On y repart, plus rien dans les mains.
C'est pas cher,
Ouvert tous les soirs,
Notez bien !
Les Lundis. Mardis.
Ca déménage tiens !
C'est un vieux papy qui roule en skate.
Borde ses enfants, fait la palissade, retrouve les copains.
"Tous ridés, fatigués...", vous rigolez ?
C'est aussi un gamin aux yeux mangas,
De ceux qui brillent en grand, avec les étoiles,
Vas-y petit, montre nous c'que t'as dans l'estomac.
Combien d'entre vous parlent Esperanto ?
Cessez de ragoter en pensant connaître,
Vous n'avez qu'à y aller à la fin !
C'est un endroit que l'on appelle le St Nick's Pub.
Mais, c'est fermé.
Personne ne sait vraiment pourquoi.
Trois fois j'ai essayé,
La partie n'est pas terminée.
Certainement une vilaine bagarre qui a dégénéré,
Une facture impayée,
Un voyage qu'il ne fallait pas rater.
C'est quand même dommage...
Oui, j'aimerais bien y aller,
Au St Nick's Pub,
Je disais.
Nous réouvrirons,
Demain matin,
C'est certain !
Pourquoi JASS ?
Pourquoi JASS ?
Le JAZZ a dans les veines du sang africain, c'est certain - jaja signifie "danser", jasi "être excité"- ; mais peut-être aussi une racine enfouie, d'origine indonésienne -"jaiza" faisant écho aux sons des percussions. En français dirions-nous : "cela va faire jaser", parler ? Le 2 avril 1912, le Los Angeles Time évoque la jazz ball irrécupérable du lanceur Ben Henderson. Dérivé de l'argot, le mot jizz, renvoie à l'énergie, au courage et à la vigueur sexuelle. Le jasz a également l'odeur entêtante du JASMin, des parfumeries françaises de New-Orleans. A moins que l'étymologie du mot ne vienne de JASper, danseur esclave des années 1820, d'une plantation louisianaise ? Ou JASbo Brown, musicien itinérant et joueur de blues avant-gardiste de la fin du XIXe siècle ? Musique interdite, jouée dans les bordels, ce langage d'origine black american établit le lien indivisible entre le corps et l'esprit. Par la perpétuelle énergie de son discours, il puise dans l'Instant la force d'enrichir son long parcours, toujours bien vivant. J-ASS donne la fièvre et guérit ! Essayez-voir.
Le JAZZ a dans les veines du sang africain, c'est certain - jaja signifie "danser", jasi "être excité"- ; mais peut-être aussi une racine enfouie, d'origine indonésienne -"jaiza" faisant écho aux sons des percussions. En français dirions-nous : "cela va faire jaser", parler ? Le 2 avril 1912, le Los Angeles Time évoque la jazz ball irrécupérable du lanceur Ben Henderson. Dérivé de l'argot, le mot jizz, renvoie à l'énergie, au courage et à la vigueur sexuelle. Le jasz a également l'odeur entêtante du JASMin, des parfumeries françaises de New-Orleans. A moins que l'étymologie du mot ne vienne de JASper, danseur esclave des années 1820, d'une plantation louisianaise ? Ou JASbo Brown, musicien itinérant et joueur de blues avant-gardiste de la fin du XIXe siècle ? Musique interdite, jouée dans les bordels, ce langage d'origine black american établit le lien indivisible entre le corps et l'esprit. Par la perpétuelle énergie de son discours, il puise dans l'Instant la force d'enrichir son long parcours, toujours bien vivant. J-ASS donne la fièvre et guérit ! Essayez-voir.
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